Seth O'Connor”
| Prénom : Seth Nom : O'Connor Surnom : 7 (l'humour est présent) ou l'Encyclopédie. Date de naissance : 05/02/2003 Âge : 29 ans. Sexe : Homme. Origines : Américain et sudafricaine. Nationalité : Américaine. Orientation sexuelle : ... Ça ne se demande pas ? Emploi : Scientifique judiciaire spécialisé en balistique. Groupe : Chicago Police Department. Ascendances : Singe, mère singe et père proteles cristata cristata, petit gabarit. |
Identification
Goûts : Café, café, café... - Dieu bénisse les ancêtres des Oromos -. Cette boisson lui apportait bien plus que les bienfaits que pouvaient avoir l'alcool sur son caractère généralement trop frigide. Mais tous les cafés ne sont pas bons, non. Pour qu'une tasse soit digne de ce nom au point d'être capable d'illuminer sa journée, plusieurs conditions devaient être remplies : la température et la force. Un café coupé au lait ou au sucre n'était même pas digne d'être regardé. Le café au lait était au café ce que le rap était à la musique : une aberration. Généralement, Seth aimait consommer des tasses de liquide noirâtre à des moments bien distincts de la journée : au réveil en même temps que des céréales - ça se gardait longtemps, assez pour ne pas avoir besoin d'aller faire les courses tout les deux jours -, en arrivant au bureau pour se préparer mentalement aux longues heures passées entre les quatre murs des laboratoires judiciaires et aux alentours de 17 heures pour accompagner sa pause. La suite de ses absorptions amères dépendaient de heures supplémentaires que le brun s'imposait : bourreau du travail, Seth n'hésitait pas à rester parfois des nuits entières pour boucler ce qui devait l'être, sans attendre le lendemain.
Ses goûts en matière de nourriture s'accordaient étrangement bien avec sa boisson préférée : le sucre n'avait que très peu sa place dans la vie du scientifique, lui préférant amplement l'amertume et l'acidité dont certains aliments faisaient preuve. Les rares douceurs qui dérogeaient à la règle d'une alimentation saine se détectaient sous la forme de chocolat : souvent noir, parfois le singe s'accordait quelques fantaisies. A savoir de voir apparaître entre les couches du cacao, un filet caramélisé ou quelques perles de sel. Plus rare encore mais pas impossible, une tablette de chocolat au lait. La tablette ultime, celle à utiliser en cas de coups durs. Il en avait mangé des dizaines pendant une période de sa vie, avant de se décider à se reprendre en main.
C'était également à cause de cela que Seth n'aimait pas voir les choses lui échapper. Ses croyances strictement cartésiennes ne demandaient qu'à être nourrit de nouvelles connaissances. De ce fait, lorsqu'un peu de temps libre se libérait, l'américain s'empressait de le combler de lecture toutes plus variées les unes que les autres. Une hypothèse ne lui suffisait pas : il fallait savoir le pourquoi du comment, le quand et le où. C'est ainsi que Seth était rapidement devenu une batterie de connaissances à lui tout seul, lui valant parfois le doux surnom d'"Encyclopédie".
Ouais, niveau pseudonyme, on faisait mieux.
Caractère : Seth n'a pas vraiment ce que l'on pourrait qualifier de "bon caractère". Certes, il n'agit pas non plus en permanence comme un tyran, mais ses habitudes de travail ont parfois tendance à déborder sur le reste de sa vie professionnelle - entre autre lors des fois où il doit travailler en équipe - et même personnelle, bien que celle-ci reste relativement peu présente. Diagnostiqué souffrant d'un trouble déficit de l'attention dans son enfance, le singe a dû produire un énorme travail sur lui-même et ce tout au long de sa vie ; son moyen de contrôle a donc été la création d'une bulle autour de lui lorsque le besoin de concentration se fait important. Dans cette bulle, son monde n'est régit que par des lois qu'il s'impose lui-même : cette sensation de contrôle lui est réconfortante, c'est entre autre pour cela que le brun a tendance à s'y enfermer dès que possible.
Malgré tout en grandissant, Seth a compris l'importance des interactions sociales. Même s'il reste du type relativement distant, à la limite du froid, il a su développé un caractère bien à lui par deux traits qui le rendent aussi accessible qu'agaçant : l'ironie et le sarcasme, deux frères à manipuler avec finesse et subtilité. Des qualités dont le scientifique ne manque pas.
Il paraît évident à présent que le singe est de ceux qui préfèrent de longues journées silencieuses aux soirées animées par l'alcool, la danse et la prise de stupéfiants. Si il lui était arrivé de mettre les pieds dans ce genre d'endroits - les rares fois où ses amis avaient réussi à l'arracher à ses dossiers -, jamais la fumée d'un joint n'avait trouvé le chemin de son organisme. L'américain n'était que bien trop conscient des effets dévastateurs que pouvaient avoir ce genre de substances sur son corps. Et vu le soin qu'il prenait à entretenir sa santé - on détecterait bien une petite peur du corps médical par ici, ironique non ? - ce n'était pas une aiguille souillée qui allait compromettre ses efforts. Pour rester sur cette voie, il serait intéressant de préciser que le jeune homme s'entretient : des exercices simples mais physique au moins une fois tous les deux jours.
Côté relationnel, il faut bien admettre que rien n'est très reluisant. Depuis l'accident de sa femme, Seth a développé une étrange méfiance vis-à-vis de la gente féminine, méfiance qu'il ne s'explique pas. Il a bien conscience qu'il est compliqué de construire un quelconque lien avec lui et il faut dire qu'il sait également qu'une forme d'affection de quelle que nature que ce soit risquait de provoquer chez lui une perte de contrôle autant de son environnement que de son esprit. Cette idée l'effraie particulièrement bien qu'il préférait tout simplement nier en bloc la potentielle idée de retrouver quelqu'un un jour. Il avait eu sa chance, elle était passée. Se concentrer sur son travail serait mieux et servirait à plus de monde.
En revanche, si le scientifique se laisse aller à un peu d'affection, il se déplacera avec une prudence mesurée sur ce sentier : mais vous pourrez vous rendre compte que Seth développera rapidement un instinct protecteur et une compréhension sans égale à l'égard de son nouveau proche.
Physique :Une tignasse noire particulièrement longue à dompter couvrant le haut d'un visage ovale à la mâchoire à peine carrée, c'est ce qu'on remarque en premier lorsque l'on pose les yeux sur Seth. Sa peau mate pourrait faire croire qu'il est originaire des îles mais il n'en est rien. Deux prunelles acier tranchent vers le haut de son visage, n'exprimant bien souvent qu'un profond sérieux et une concentration qu'il ne faut pas altérer. Celles-ci sont malheureusement bien trop souvent habillées de cernes difficiles à cacher, même avec de l'anti-cernes comme avaient essayé de faire une fois l'une de ses collègues. Mais même si l'entreprise avait été une réussite, le scientifique n'avait certainement pas l'intention de perdre son temps avec ce genre de fantaisie. Son physique ne lui importait que peu, tout ce qu'il souhaitait c'était paraître propre sur lui-même. Et pourtant au cours de son adolescence, il avait fait en sorte d'habiller ses oreilles d'anneaux dorés, qu'il gardait encore à ce jour. Lors de son passage à l'âge adulte, la plupart de ses membres ainsi que son dos et son torse avaient été recouvert d'une fine couche d'encre indélébile qui n'étaient visible que sur ses doigts lorsqu'il travaillait. Et encore, souvent, il lui arrivait de les cacher, surtout lors des réunions importantes. C'était bien les seuls fantaisies qu'il s'accordait, puisqu'il était théoriquement le seul à en avoir connaissance et à pouvoir les observer.
Seth est du genre à prendre soin de sa santé : un esprit sain dans un corps sain, c'était une règle à laquelle il ne dérogeait pas. De ce fait, son alimentation était équilibrée et il faisait en sorte de pratiquer au moins une activité sportive par semaine afin d'entretenir la mince mais bien présente musculature qui était la sienne. Un petit mètre quatre-vingt pour un peu moins de quatre-vingt kilos, l'adulte considérait qu'il s'en sortait relativement bien au milieu de l'entretien physique.
Passant la plupart de son temps au travail, il a fait en sorte de garder un choix de vêtements appropriés, toujours propres et repassés en cas de pépin : des teintes principalement foncées ou claires, quasiment jamais vives sauf concernant le jaune, sa couleur préférée - étrangement, encore une fois -, des vêtements somme toute plutôt classique, Seth ne se distingue clairement pas par son style vestimentaire. Et d'ailleurs, il ne cherche pas à le faire.
Révélations
Histoire : Prélude :
La vie, ça commence parfois comme dans un conte de fée. Au début, il y a une jeune fille. Elle est drôle, elle est douce, elle a un sourire à faire fondre un glacier. Elle est timide aussi mais dès qu'on lui tend la main, elle devienne lionne et sûre d'elle. Après son lycée, elle voulait être infirmière pour aider les malades et leur tenir compagnie dans les hôpitaux mais sur son chemin, elle a croisé un homme. Ce n'était pas le plus beau, ni le plus intelligent, mais il était gentil, tellement gentil... Doux et prévenant, il semblait aussi un peu triste, n'était pas toujours présent. Mais ce n'était pas grave, elle travaillait beaucoup et l'a aimé aussi passionnément qu'il l'aimait. Et puis un jour, surprise : une absence de menstruations, des hormones en vrac. Un enfant qui s'accrochait fermement à son début de vie. Joie, bonheur, un début de famille comme elle en avait toujours rêvé. Perdu, il l'avait été c'est vrai mais soulagé aussi, bien plus que ce qu'elle n'aurait pensé. Il n'était pas beaucoup là mais ce n'était pas grave, elle aimait pouvoir garder son indépendance. C'est pour ça qu'ils ne se lièrent pas par le mariage. Pas encore.
Et un beau jour, Seth avait pointé son nez, dans l'hôpital de Chicago. Une adorable bouille aux grands yeux acier, sale d'être sorti par césarienne à cause de sa présentation par le siège. Aimé par Joyce, soulagée, il était la fierté de son père.
Une famille parfaite, qui dura quelques années, quelques belles années. Un papa médecin et une maman infirmière mais pas dans le même hôpital, non, même pas dans la même ville. Mais le petit commence à ressentir ses premières brides de solitude. Maman et Papa l'aiment, l'aiment fort même et le couvrent de cadeaux. Mais Papa est beaucoup trop absent et Maman travaille dur et tard aussi. C'est sa Tata qui s'occupera de Seth, une Tata un peu distante aussi, qui ne fait ça que pour dépanner sa grande-soeur sans vraiment y croire. Il aurait bien voulu, Seth, connaître son Papi et sa Mamie, mais Papa n'en parle jamais. Et ceux de Maman sont très loin.
Mais à cinq ans, Papa n'est pas rentré, alors que pourtant, Seth l'a attendu tard, très tard. C'était son anniversaire après tout, demain. Et il lui avait promis d'être là. Maman arrive et l'attrape par la main, un peu trop fort. Ca lui fait mal mais il ne réplique pas, parce qu'il a peur, peur de Maman qui crie après un monsieur en bleu qu'il ne connaît pas. Seth a cinq ans presque et il sanglote de voir sa maman hurler sur une dame qu'il ne connaît pas, dans un endroit qu'il ne connaît pas, avec un monsieur en bleu qu'il ne connaît pas. Et son petit poignet d'enfant qui lui fait mal et donc la circulation sanguine s'arrête à force d'être serré de rage.
Et enfin, tout s'arrête. La dame inconnue qui crie contre sa maman est parti. Eux, partent dans l'autre sens.
Soulagé de quitter le bâtiment blanc et froid mais pas de ne pas voir son papa. "Papa est parti", "Papa a fait une bêtise", il ne comprend pas et réclame encore et encore son modèle. Douleur cuisante qui laisse une trace sur sa joue et les sanglots qui reprennent. Maman ne le regarde pas. Maman ne le prend pas dans ses bras. Parce que Seth ressemble bien trop à Papa. C'est pour ça que Seth doit rester enfermé dans sa chambre pour l'instant et que c'est Tata qui s'occupe de lui. Parfois il entend les cris de Maman, mais ça lui fait peur. Parfois, il l'entend la nuit, s'arrêter devant sa chambre et puis descendre dans la cuisine. Parfois, il entrevoit des cadavres de bouteille dans le couloir.
Et puis un jour, Tata arrive et l'habille tout en noir. Petit pantacourt noir, petites chaussures cirées, petite chemise et même un chapeau. Il est content Seth, il aime bien les chapeaux lui. Tata lui prend la main et doucement, ils descendent les escaliers de la maison. Elle n'est pas spécialement gentille Tata, ça se voit qu'elle s'en fiche de lui, qu'il l'ennuie. Mais au moins elle est là. Et juste pour ça, la petite main de Seth se resserre dans la sienne et il se promet d'être sage alors qu'il regarde un gros morceau en bois s'enfouir dans la terre. Et il ne pleure pas, contrairement aux vieilles personnes qu'il ne connaît pas autour de lui. Parce qu'il ne comprend pas. Ni ça, ni pourquoi on crie sur sa tata qui ignore tout le monde, avant de repartir dans l'autre sens avec lui. Mais Seth est content. Parce que Seth a eu le droit à une glace ce jour-là. Et elle était très bonne, la glace.
La rencontre :
Seth a quelques années de plus maintenant, 17 ans pour être précis, sa dernière année avant de rentrer à l'université. Il a apprit à se débrouiller seul tôt parce qu'un jour, Tata a tout simplement arrêté de venir. Il avait entendu le jour d'avant en rentrant du collègue, Tata et Maman se disputer. Fort cette fois, avec des bruits de bouteilles cassées. Il faisait déjà en sorte de ne plus croiser sa mère, à ce moment-là. Quasiment jamais il ne l'appelait "maman". Joyce suffisait, lorsqu'elle était trop ivre pour ne pas aller jusqu'au lit toute seule. D'habitude ça allait, parce que Tata était là, parce que Tata s'occupait de lui de temps en temps et qu'ainsi, personne ne se doutait de rien. Lorsque Maman ne buvait pas, elle travaillait. Mais elle travaillait assez mal et surtout très tard.
Seth était tout seul. Mais c'était mieux que de se faire disputer.
Ses amis ne pouvaient pas venir à la maison. Ils ne savaient pas que Seth n'avait plus de Papa. Parce que Seth n'en parlait jamais. Mais il savait maintenant, ce qu'il s'était passé. Il avait vaguement compris, au détour d'une conversation de Tata au téléphone : deuxième famille, trempait dans des affaires louches, n'avait pas réussi à soigner un important membre d'un des clans de Chicago, vengeance par l'exécution. Propre, efficace. "Une neuf millimètres dans la tête", il avait dit son grand-père, "il ne devait plus rester grand chose".
Papi habite loin mais ne peut pas venir, parce qu'il s'occupe de Mamie qui est très malade. La vieillesse est une maladie, oui. En tout cas, Parkinson en est une. Malgré la distance, Seth s'est prit de passion pour l'ancien métier de Papi : scientifique judiciaire, spécialisé dans la balistique. C'est ça qu'il veut faire désormais. Parce que Papi a toujours été son deuxième modèle après Papa. Et parce que Papa n'est plus là. L'idée germe dans sa tête et se fait de plus en plus présente, jusqu'à son entrée en licence, puis en master. Des études qui lui plaisent et dans lequel il s'épanouit, même si Seth préfère rester seul. Parce que la solitude c'est ce qui lui réussit le mieux. Seth a besoin de beaucoup de silence pour être concentré avec son déficit de l'attention alors il préfère s'éloigner des autres et passer son temps à travailler.
C'est à la fin de son master, aux alentours de ses 25 ans qu'il la rencontra. Des yeux océans, un sourire angélique, une aura rayonnante. Elle ne voulait pas le lâcher, toujours à le suivre partout, à chercher à le faire parler. Envahissante certes, mais mon dieu ce qu'elle était belle. C'était la première fois que Seth tombait amoureux. La première fois qu'il comprenait ce qui avait unis sa famille les premières années de son existence.
"Je suis une renarde". C'était curieux cette façon de s'auto-nommer, même après trois longues années de relation intime. Seth voyait sa curiosité attisée de plus en plus par la jeune blonde qui lui tournait autour en permanence. De nature douce et empathique, l'opposée ou presque de ce qu'il représentait.
"Je suis une renarde" elle avait répété. Son père aussi disait des choses comme ça lorsqu'il était petit. Une histoire de protèle, de gabarit, de... c'était quoi le mot déjà. "Thérianthrope". Ce jour-là, l'étudiant était rentré fouillé dans ses affaires d'enfant pour retrouver les carnets de dessin et de notes que lui et son père s'étaient amusés à créer. Des explications, enfantines et qui pourtant collaient avec tout ce que lui disait Livana. Livana et ses grands yeux rêveurs. Livana qui apparaissait juste à côté de lui juste pour lui faire une surprise.
Il s'était éloigné bien sûr. Sa vision du monde remise en cause, Seth s'en trouvait assez démuni. Il avait fallu beaucoup de temps et d'explications pour le convaincre, d'autres rencontres aussi avec de jeunes thérianthropes qui croyaient que le monde irait mieux si toutes les espèces pouvaient vivre en harmonie. Ce qui l'avait marqué avait été sa transformation : entendre sa compagne dire qu'elle allait devenir une renarde et ensuite voir un canidé roux au milieu de sa chambre avait de quoi perturber n'importe qui. Son cerveau ne pouvait pas voir le lien et pourtant c'était bien la seule explication logique. Une fois, deux fois, vingt fois toujours en privé mais dans des lieux différents. Livana faisait parti de ces jeunes et Seth qui préférait ne pas se mettre en avant, trouvait ça incroyable. Elle était belle, Livana. Elle était gentille, Livana. Elle avait volé son coeur, Livana.
Il allait l'épouser, Livana.
La chute :
Deux ans. De belles années que Seth avait passé à grandir et à s'épanouir aux côtés de la plus belle chose qui ne lui était jamais arrivé. Terme à côté de la lapine qui brillait tant, il s'était attelé à la difficile tâche d'en apprendre le plus possible sur ce nouveau monde qui n'était pas le sien. Et Livana, elle était toujours là pour lui, heureuse de pouvoir lui transmettre son savoir. "Cela pourrait rapprocher des milliers de gens" qu'elle disait. "C'est la plus belle chose que j'ai jamais vu" qu'il pensait alors.
Un bébé, c'était une idée bien ancrée, pas encore réalisée. Un petit être naissant de leur amour, celui qu'ils partageaient à deux. Deux jeunes adultes vivant conjointement dans une petite maison hors de Chicago. Elle qui devait aller à son travail, tôt le matin, lorsque les jeunes rentrent de leurs heures de débauches nocturne. Elle dont la voiture s'arrête et démarre à chaque feu rouge. Elle qui ne vit pas la voiture de ceux qui ne sont pas aussi prudents qu'elle.
C'était la deuxième fois qu'un policier sonnait, la mine sombre, à la porte de Seth. La deuxième fois qu'il entendait qu'une personne ne reviendrait pas. Mais la première fois que c'était Livana. La dernière.
Bonheur arraché par des inconscients qui s'en tirèrent en vie. Le monde est injuste et c'est seulement en se tenant devant le trou dans lequel disparaissait pour toujours son épouse que Seth comprit le déclin de Joyce. De sa mère. De Maman. Maman que n'avait jamais connu Livana. Maman que jamais elle ne connaîtra.
La maison était vide. Ses draps, ses bras, son coeur brisé par la disparition de sa lueur. Ses amis s'éloignaient ou peut-être était-ce lui. Un an pour aller mieux. Douze mois qui ne suffirent qu'à le vider de toutes larmes.
Et alors, la solution tomba d'elle-même : le travail. Comme durant son adolescence, Seth s'enfonça à corps perdu dans la bataille qu'il menait au sein de l'équipe de la police de Chicago. Nouveau venu dans leur rang, il devait encore faire ses preuves qui bien vite, convainquirent tout le monde. Parce que Seth était excellent dans ce qu'il faisait. Un véritable bourreau du travail qui ne quittait le bureau qu'une fois sa liste de travaux complétée.
La vie commence parfois comme un conte de fée.
Mais les contes, c'est pour les enfants. Et Livana n'était plus là pour faire briller un quelconque royaume.
Informations
Autre chose : Nein.
As-tu bien lu le règlement? : Yep.
Comment as-tu découvert ce forum? : TC.
C'est quoi ton avatar ? : Trafalgar Law - ONE PIECE
As-tu lu les manga Love Pistols ? : Nop.
Regardé les OAVs ? : Yep.
Changerais-tu quelque chose? : Not really.