PHILLIS Lex”
| Prénom : Lex (Lexis en vrai, mais il n'assume pas). Nom : Phillis. Surnom : Parfois "Cafard" à cause des cheveux. Date de naissance : 28 juillet 2005. Âge : 26 ans. Sexe : Androgynus. Origines : Montana. Nationalité : Américaine. Orientation sexuelle : Bisexuel; ambivalent s'il faut, mais plutôt dominé. Emploi : Gigolo chez The Male (et quand on lui donne l'autorisation il fait le show pour les clients). Groupe : Nowakowski Family. Race : Serpent ; hétérodon nasicus (couleuvre à nez retroussé) ; petit gabarit. |
Identification
Goûts : Malgré quelques extravagances, Lex a l’avantage de ne pas être quelqu’un de compliqué. Globalement, il aime les choses douces, jolies et calmes. Il a une passion inavouable pour le crochet et le tricot, pour les peluches en tout genre et la musique qui fait planer ainsi que toutes celles qui peuvent lui procurer des sensations, l’inspirer, lui donner envie de bouger. Les longues heures à ne pas bouger de son lit avec un thé ou un chocolat chaud, les mains prises par un bon livre ou un ouvrage sont, à son goût les meilleures. Pas qu’il soit faignant, mais il préfère les activités calmes. De plus, ces moments paisibles sont en générales la suite logique de ses grands moments de ménage, qui vu son appartement ne durent jamais longtemps : Lex aime les petits espaces, les endroits réduits où on se sent en sécurité, où l’on voit la porte d’entrée, la salle de bain et la fenêtre. Les grandes pièces l’angoissent, le mettent mal à l’aise quand il doit y rester seul et y vivre : trop d’endroit où le danger peut se tapir, trop d’angles morts… en plus c’est long à nettoyer, et il ne saurait pas décorer un grand appartement. Non rien à faire, il préfère son petit espace toujours parfaitement rangé où flotte une douce odeur de linge propre. C’est d’ailleurs très caractéristique de son appartement, cette odeur, normale vu qu’elle fait partie des favorites du serpent. C’est dingue le temps qu’il peut passer à la laverie, bercé par l’odeur des lessives, adoucissants et assouplissants. C’est étonnement relaxant pour lui.
Depuis tout petit il manifeste son intérêt pour des choses dites « féminines » et loin de l’empêcher, ses parents ont même encouragé ses passions, si bien qu’il les assume plutôt bien, mais uniquement avec ses proches. Une chose par contre qu’il a toujours assumé et assumera toujours à vie, c’est sa passion pour la danse. Classique, contemporaine, populaire… tous les styles trouvent grâce à ses yeux, et dès qu’il en a l’occasion le jeune homme se rend à des cours de danse, ou trouve le moyen de s’octroyer quelques heures à dépenser son énergie dans une petite salle où il est tranquille. Il passe aussi des heures à regarder des vidéos de performances auxquelles il rêverait de participer. Dès que la danse entre en jeu, Lex aime à se mettre en scène et en valeur, il aime devenir, d’un coup, le centre de l’attention et il doit avouer que s’il avait la possibilité d’exercer le strip-tease ou le pôle-dance, il le ferait avec grand plaisir. Il aime aussi le basket, qui est un excellent défouloir quand sa tête le travail trop… mais jamais autant que la danse !
Il y a peu de choses que le serpent n’aime pas, mais l’on trouve en tête de liste la violence. Élevé dans un environnement très calme et traumatisé par de récents événements, il se braque dès qu’on fait mine de le frapper ou le menacer, juste hausser un peu le ton suffit à le rendre nerveux, même si ce n’est pas à lui qu’on s’adresse. Il préférera toujours fuir le conflit ou faire le mort plutôt que d’avoir à faire du mal à quelqu’un, et si vraiment il se retrouve dans une situation d’agression, il va juste pleurer comme un gosse. Il exècre vraiment la violence et a beaucoup de mal à s’y résoudre quand il faut l’utiliser.
Pour ce qui est de l’alimentation, il n’est vraiment pas difficile, appréciant autant les plats épicés que le sucré, même s’il a tendance à faire des mélanges vraiment super bizarres quand on le laisse seul dans une cuisine… et à les apprécier en plus ! Par contre, il déteste le poivron cru… ça le débecte voir lui file la nausée. Cuit et mélangé ça passe un peu mieux, et encore… faut pas trop le sentir.
Caractère : Lorsqu’il marche les écouteurs vissés dans les oreilles, une clope éteinte au bec et les mains vissées dans les poches le serpent à l’air plutôt mal aimable et agressif, ce n’est là qu’une apparence, comme une sorte de petit camouflage posé par-dessus le reste histoire d’éviter les ennuis, ou juste parce qu’il est dans sa bulle, ailleurs. En réalité Lex est une bonne patte, une vraie crème si l’on peut dire. S’il voit quelqu’un qu’il faut orienter, si on lui demande de l’aide, si une petite mamie ne peut pas porter ses courses, le serpent répondra volontiers présent, pas avare de son temps ou d’un sourire. Tant qu’il n’est pas en retard ou pressé, le rouquin prendra le temps qu’il faut. Jadis c’était un enfant taciturne et un peu renfermé, puis est arrivé sa sœur. Là il s’est ouvert aux autres et a dû apprendre à s’exprimer pour deux, vu qu’elle ne semblait pas réussir à montrer ses émotions. Au final, il est devenu un gars hyper-sensible, qui sourit quand il est heureux, rit quand un truc l’amuse, pleure quand il est triste, qu’il a peur ou qu’il se sent seul. Ce n’est pas spécialement quelqu’un de naïf ou de candide, mais il préfère faire confiance aux gens un minimum tant que son instinct ne lui dit pas de fuir. Un peu fleur bleue, le serpent a tendance à prendre ses relations avec les autres un peu (beaucoup), trop sérieusement, que ça soit en amitié ou pour plus, si bien qu’il n’hésitera pas à dépanner un ami dans le besoin ou à prêter son lit s’il le faut, après tout, ça sert à ça les copains, non ?
Par contre, il y a une situation dans laquelle il ne faut pas compter sur lui, c’est quand la violence s’en mêle. Quand une situation s’envenime, plutôt sur de montrer les crocs il va doucement courber l’échine, tenter de calmer le jeu, faire relativiser la personne, et si ça part vraiment en vrille et qu’à l’agressivité se mêle la violence, qu’elle soit physique ou verbale, ne comptez plus sur lui. C’est le gars qui va baisser la tête quand on l’insulte dans la rue et détourner le regard si on vient au contact. On peut facilement le qualifier de lâche, étant donné qu’il n’hésitera pas à prendre ses jambes à son cou en oubliant le reste en cas de danger imminent. Il n’est pas un héros, loin de là ! En fait, il semble vivre avec la peur au ventre en permanence, si bien qu’il a toujours sur lui un sac avec le minimum vital et quelques affaires importantes, comme si le reptile était prêt à prendre la fuite n’importe quand, laissant tout derrière lui. Quand on lui demande, il répond simplement que c’est pour pouvoir découcher sans problème, mais il y a quelque chose qui le travail, le terrifie, au point de le rendre parfois limite paranoïaque et de l’empêcher de dormir.
Vous allez demander ce qu’un brave gars comme lui fait dans engager dans un gang, et vous n’aurez pas tort, il n’a pas l’air taillé pour ça du tout. Lex cherche la protection, tout simplement. Il se pense poursuivi par quelqu’un et a surement raison, aussi a-t-il estimé que c’était la meilleure façon pour lui de survivre : se mettre là où on pourrait le voir. C’est aussi pour cela qu’il a choisi ce métier, il espère secrètement attirer l’attention de quelqu’un de puissant, quelqu’un qui voudrait bien de lui, qui voudrait bien le garder à ses côtés, de façon à ne plus avoir à subir ce qu’il a déjà subi. S’il a déjà songé que son poursuivant pouvait être, lui aussi, dans un gang voir dans le sien ? Non, pas encore. Mais ce constat ne devrait pas tarder à le frapper, et quand il réalisera qu’il s’est peut-être jeté dans la gueule du loup, le serpent n’aura pas l’air fin. En attendant il fait ce qu’il peut pour être le gentil garçon serviable qu’on est bien content d’avoir à ses côtés et dont on remarquerait l’absence, pas par égocentrisme, pas pour jouer les divas ou pour manipuler son monde, mais bien parce qu’il est mort de trouille et que l’idée de se retrouver seul face à un danger le met immédiatement en PLS.
Il a conscience qu’il n’est pas le cliché du parfait reptile (à part le fait d’être trop sensible au froid, sérieux il passe sa vie à courir après la chaleur !!), mais il n’est pas non plus le cliché du parfait mâle viril et puissant, ou celui du parfait gentleman, ou du parfait thérianthrope, ni même aucun autre, du coup il se convient très bien à lui-même. Malgré son caractère assez jovial et avenant, il a tendance à se montrer méfiant au premier abord, surtout avec ses supérieurs ou les membres d’autre gang, qui sait, si une de ces personnes décidait de passer ses nerfs sur lui, il ne pourrait pas faire grand-chose à part se recroqueviller et pleurer…
Physique : Avec ses 1m80 pour 70 à 75 kilos, Lex n’est pas spécialement quelqu’un quelqu'un de grand, mais pas non plus quelqu'un de petit. Autant dire qu'il est dans la moyenne. Malgré sa taille, le serpent n’est pas spécialement taillé comme un athlète, au contraire : il est équipé d’une musculature fine et longiligne, plus taillé pour la souplesse que pour la course ou le combat. Depuis très jeune le serpent s’entraîne et se nourrit de façon à correspondre aux critères de sélections des castings de compagnie de danse, et ces derniers ont plus besoin d’être gracieux que costaud. Cet entrainement lui a cependant octroyé un corps qui est loin d’être laid (bien que certain lui reprochent d’être un peu maigre parfois), et qui a le mérite d’être parfaitement adapté à sa passion : très souple, lorsque le jeune homme se met en scène, il ne le fait pas à moitié. Chacun de ses mouvements semble alors chargé d’une intention, d’une volonté propre, dégageant tantôt quelque chose de passionnel, tantôt une colère pure, plus rien n’est laissé au hasard, plus un muscle ne bouge inutilement. Mais ces moments de grâce sont réservés à la scène, et bien souvent accompagné d’une petite dose de phéromone que Lex produit malgré lui quand il se perd dans la danse, mais qui ne peuvent rendre le spectacle que plus intéressant encore.
Coquet, le rouquin fait autant attention à son alimentation qu’à son physique, son corps étant autant son gagne-pain que son moyen d’expression. Puis lui qui est un grand stressé, il adore les moments de détentes que lui procurent un bon masque maison avec de bon produits frais (quand il peut se le permettre). Cette coquetterie ressort d’abord sur sa peau, bien qu’il ait une carnation des plus banales, son visage a toujours l’air frais et son teint est lumineux, ses cernes parfaitement camouflés sous une fine couche de maquillage, parce qu’il est mauvais d’avoir l’air d’un zombi au travail ! Son maquillage lui sert aussi à camoufler les petites imperfections qui se glissent ça et là quand le printemps bourgeonne ou qu’il n’a pas mangé correctement. Un autre élément soulignant le soin qu’il porte à son apparence : les poils ! Rasé de près de façon quotidienne, la seule folie qu’il s’octroie ça va être un petit bouc de temps à autre, quand il a la volonté de l’entretenir trois jours… avant de le virer. Il est épilé au poil près, même dans le pantalon ! Ne laissant que le strict minimum pour ne pas passer pour un gosse imberbe. Ce n’est pas qu’il n’aime pas les poils, c’est juste qu’il a l’habitude et que maintenir tout à une certaine longueur, ça le saoul rapidement, alors autant tout virer ce qui le gêne. Même ses sourcils sont faits régulièrement, très finement afin de mettre en valeur le plus possible ses yeux bruns et très expressif. Là aussi leur couleur est très ordinaire, mais selon les éclairages ils peuvent parfois avoir l’air plus rouge ou violacé, selon les moments.
Une autre chose dont il prend grand soin, ce sont ses cheveux. Il possède une crinière rousse des plus soyeuse qu’il entretient avec beaucoup d’amour. Naturellement lisse, sa chevelure glisse jusqu’à ses épaules qu’elle caresse doucement dès qu’il bouge la tête. Histoire de ne pas les avoir dans les yeux, Lex porte souvent des bandeaux histoire de les maintenir relevé, produisant deux grandes mèches de chaque côté de son visage. Il possède aussi deux mèches plus fines et plus longues qui partent naturellement vers le haut, formant deux espèces de petites antennes qui lui valent parfois de se faire surnommer « Cafard ». Il a bien essayé de les couper, mais impossible, elles finissent toujours par repousser plus droites que jamais. Reptile à 200%, le pauvre a beaucoup de mal à réguler sa température, surtout en hivers et à la mi-saison, si bien que pour ses vêtements il est toujours à jongler entre les sweats, les vestes et les pulls. Il garde d’ailleurs toujours une petite couverture pliée au fond du sac qu’il se trimbale en permanence, pour les cas d’urgences (ce sac contient aussi une petite peluche, un animal non-identifié entre le lapin et le chien, rose et blanc, avec quelques tâches de sang qu’on a vainement tentée de nettoyer). Son style est assez classique, le plus souvent il porte un jean et un tee-shirt ou un débardeur, puis il fait l’oignon en fonction des saisons, ajoutant ou retirant des couches. Il porte très souvent une écharpe, juste au cas ou. En plus de ses écouteurs sur les oreilles, ont peut aussi facilement l'identifier parce qu'il a presque toujours une cigarette éteinte à la bouche. C'est un petit fumeur (moins d'une cigarette par jour), mais avoir le gout sur les lèvres et un truc à mâchouiller le rassure, et il n'a toujours pas trouvé d'alternative à sa clope éteinte.
Grand émotif, il a beaucoup de mal à cacher ses émotions, et même s’il le voulait, il ne pourrait pas : c’est très souvent marqué sur sa peau. Écailles, sifflement, mouvements de langues se joignent souvent à la conversation quand une émotion le submerge, le grillant tout de suite s’il a le malheur d’essayé de cacher un truc. Surement pour ça qu’il n’essaye même pas : dans tous les cas il est grillé. Son côté reptile l’accompagne de temps à autre dans son quotidien par sa manie de remuer un peu tout le temps et d’onduler les hanches quand il marche.
Outre de petites écailles et quelques muscles, il y a autre chose qui se cache sous les fringues du serpent, en effet ce dernier n’entre pas dans la catégorie des androgynus pour rien, quand bien même il ne semble pas avoir conscience de la transformation subie par son corps. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il s’est passé plusieurs moments louches, très louches, avec des médicaments il en est presque sûr, mais tout est extrêmement flou, surtout une soirée marquante dont il se soucient à peine, et qu’après ça, son corps était plus que douloureux. Il n’a pas cherché plus loin que ça, et même pire : il refuse de chercher plus loin que ça. Si quelqu’un lui évoquait ce changement, il le traiterait certainement de menteur avant de s’enfuir pour ne surtout pas entendre la suite, refusant d’apprendre qu’au final, on l’a réellement changé sans son accord ce soir-là. Déjà qu’il garde sur les fesses et le bas du dos des cicatrices de griffures qui peinent à partir… il ne veut pas plus de souvenir de cette période ! Hors de question.
Révélations
Histoire :Né d’un papa croco moyen gabarit d’une maman serpente et petit gabarit, la vie de Lex a commencé sous le soleil du Montana. C’était une famille assez simple, qui adoptée autant les préceptes singe que thérianthrope, refusant de s’ancrer exclusivement dans les traditions d’une époque révolue. L’éducation à la maison était très détendue, il apprenait les bases à son rythme, se contrôlant quand il le voulait bien, pouvant se laisser aller librement tant qu’il se tenait bien en présence d’invité et faisait un effort à ce moment-là, ce qu’il faisait. Il était « un bon petit garçon » et adorait suivre sa mère dans toute la maison, la regardant faire les tâches ménagères ou bien bricoler un peu. Autant la seconde partie de l’intéressait pas, autant il se mit vite à imiter sa maman dès qu’elle faisait le ménage, plus particulièrement la lessive. C’est simple, ce gosse passait sa vie dans la buanderie, adorant faire sa sieste dans le linge tout chaud sorti du sèche-linge. Et son père ? Il travaillait. Comme il le dira en rentrant à l’école, son papa c’était « l’assistant de la cigogne : il aide les parents qui veulent des bébés quand la cigogne elle est malade ».
Enfant un peu taciturne et renfermé, surement parce qu’il a été élevé seul, c’est vers ses six ans qu’il eut le premier gros bouleversement de sa vie : une petite sœur ! Mais elle n’avait ni les cheveux roux de sa maman, ni les yeux de son papa… en fait, cette petite chose n’était même pas un reptile !! D’on-ne-sait-où, ses parents avaient ramené un bébé aux cheveux noirs et aux yeux bleus, qui le fixait sans avoir l’air de savoir qui il était. Le petit roi de la maison sentit soudain sa couronne menacée, encore plus quand, deux ans plus tard, on lui annonça qu’ils partaient pour le Japon pour le travail de son père. En effet, un collègue de ce dernier avait découvert une nouvelle méthode pour « aider la cigogne » et ils devaient travailler dessus ensemble. Sur place. Ça prit très longtemps à ses parents pour lui faire comprendre qu’Alicia, même si elle était un canidé, était comme eux et devait vivre des gens comme elle, sinon elle risquait de vivre toute sa vie très malheureuse. Pour lui, c’était juste une horrible petite fille qui, parfois, devenait très agressive et détruisait toute la maison dès qu’elle prenait son apparence de canidé, sauf qu’elle, on ne la grondait jamais pour ça. Lui quand il le faisait, il se faisait toujours taper sur les doigts…
Ce n’est que plus tard, en grandissant, qu’il comprit qu’Alicia avait un problème, quelque chose dans sa tête était un peu déréglé et la petite étant incapable de s’exprimer autrement, elle se transformait en petit démon quand les choses n’allaient pas bien comme elle le voulait. Vu qu’il n’avait pas d’ami dans sa nouvelle maison, le jeune garçon commença à s’intéresser à cette petite chose qu’était sa sœur, et petit à petit, un lien étroit se créa entre eux. Lui qui avait toujours été tout seul et n’avait jamais eu besoin de s’exprimer intensément le faisait maintenant devant sa sœur, pour lui montrer comment faire, espérant l’aider. Étonnement, cette méthode marcha, du moins en partie : quand Alicia n’allait pas bien, la jeune couleuvre s’exprimait pour eux deux, empêchant les crises. Petit à petit, la famille trouva un équilibre, les enfants s’épanouissant doucement à leur rythme. Très intrigué par le comportement de sa fille adoptive, papa passait beaucoup de temps avec elle, mais Lex se faisait facilement une raison, comprenant en grandissant que c’était nécessaire. Puis lui ça lui permettait de se concentrer sur ses nouveaux amis et surtout sur sa nouvelle passion : la danse ! Il avait découvert en regardant la télé avec sa mère, et depuis il ne voulait plus essayer que ça. Lui qui était un élève assez moyen, cela rassura un peu ses parents de voir qu’ils avaient une option s’il ratait ses études : le sport !
Tout se passé à peu près bien, les enfants grandissaient, s’adaptaient, leur père faisait ses « affaires », gérant sa clinique et visiblement d’autres choses censées leur rapporter beaucoup d’argent. Le seul point négatif, c’était Lex qui avait du mal à l’école parce que les autres garçons étaient parfois un peu trop chahuteurs pour lui, et Alicia qui devait toujours rester à la maison ou sous surveillance pour ne pas causer trop de problème. Le rouquin avait quinze ans quand arriva le second chamboulement : un soir, alors qu’il était sorti avec sa sœur, Lex vit son père revenir seul, tenant juste la peluche de cette dernière à la main, une peluche tâchait de ce que le garçon identifia, plus tard, comme du sang. Le chef de famille clama qu’il fallait partir, qu’ils avaient des problèmes, hurlant qu’ils n’avaient pas le temps de s’occuper d’Alicia, que de toute façon, c’était trop tard. C’était la première fois de sa vie que Lex voyait son père dans cet état de panique, et ça ne manqua pas de le marquer.
Le retour aux USA fut long, chaotique et catastrophique. Ils étaient épuisés en arrivant, le peu d’argent qu’il leur restait parti dans l’hôtel et une tension palpable était perceptible entre ses parents. Pensant que le garçon dormait, ils commencèrent à s’engueuler dans la pièce voisine, la première dispute à laquelle l’adolescent assistait, pas encore remis de la perte soudaine de sa sœur. Pour ne pas les entendre, il pressait ses mains sur ses oreilles, pensant très fort à Alicia. A son visage pâle sans expression, à ses yeux bleus pétillants, à ses cheveux noirs et soyeux, à sa chaleur quand elle venait se glisser dans son lit, ayant fait un cauchemar. Le garçon mit tous ses efforts à se rappeler des moindres détails, de la promesse qu’il lui avait fait de ne pas couper ses cheveux, pour qu’elle puisse toujours le coiffer, à leurs jeux. Toute son énergie y passa avant qu’il ne s’effondre de sommeil.
Le lendemain, il avait l’impression d’avoir rêvé tout ça, mais la peluche tâchée lui rappela la triste réalité. Il tenta de la nettoyer un peu, attendit le réveil de ses parents, la suite des événements. Les mois semblèrent se passer au ralenti : il fallait se reloger, retrouver du travail, changer toutes leurs habitudes. Sans savoir d’où, le père fini par ramener de l’argent, prétendant avoir trouvé un « nouveau projet », quelque chose de révolutionnaire, qui allait les sauver. Ce n’est que des années plus tard qu’ils comprirent qu’ils avaient emprunté à un petit groupe local, quand, après plusieurs échecs, l’argent vint réellement à manquer et il fallut trouver d’autres façons de rembourser. Unis, la famille faisait tant bien que mal front, sa mère s’était remise à travailler, son père aussi, mais ni l’un ni l’autre ne faisaient assez d’heure pour rembourser un tel emprunt. Ses études fini, culpabilisant de ne pas aider, Lex finit par proposer son aide, il voulait aider et avait fini ses études après tout, il pouvait bien se le permettre.
Au départ il cumula les petits boulots comme ses parents, mais bien vite il fallut se rendre à l’évidence : ils allaient devoir faire plus. C’est un peu malgré lui que Lex se retrouva embarqué dans tous ça, dans un manège un peu étrange qui ne le mettait pas à l’aise : son père avait visiblement trouvé un « club » qui pouvait les aider, un endroit où il y avait de l’argent facile à faire et où le jeune homme, maintenant dans la vingtaine, aurait un certain succès. Deux à trois fois par semaine, le rouquin rejoignait un hôtel où on s’assurait qu’il prenne une douche, puis il était enfermé dans une pièce à l’odeur étouffante où des gens venaient le voir, profitaient de lui, de son corps. Il avait déjà eu des relations avant, mais malgré tout cela ne le mettait pas réellement à l’aise… mais si ça pouvait rembourser leur dette, après tout… puis visiblement l’hygiène et la protection étaient de rigueur, parfois un peu trop, mais tout semblait fait pour limiter le plus possible les contaminations quelconques. La chose qui le gênait réellement, c’était l’espèce d’encens qui le mettait dans un état second, ainsi que les comprimés qu’on le forçait parfois à prendre avant.
Plus le temps passé, plus le serpent était fatigué. Ces nuits à rallonge ne lui réussissaient pas, il perdait du dynamisme, ne s’entrainait plus autant qu’avant. À cause de cela, il manqua plusieurs auditions qui lui tenaient pourtant à cœur. Les choses allaient de moins en moins bien, mais pourtant un jour son père rentra avec le sourire dans leur petit appartement, visiblement fier. « J’ai tout arrangé ! Ça sera le dernier ! Un dernier et tout est fini ! ». Lex avait un peu de mal à le croire après tout ce temps, il fallait bien l’avouer. Il ne comptait plus les jours, les mois, et voilà que, d’un coup, on lui donnait une date et après cela tout serait fini. Son père lui avait de nombreuses fois fait de faux espoirs, mais cette fois il voulait y croire… autant dire que sa naïveté prit une claque après cette fameuse nuit… et sa confiance en son père aussi. Avec le recul, il se dit qu’il aurait dû le voir venir : les médicaments étranges à prendre avant, le « traitement » préventif… ce gars était malade ou quoi ? Plus le jour J approchait, plus le serpent était mal à l’aise, quelque chose n’allait pas… son instinct lui disait de fuir, mais il ne pouvait s’y résoudre. Il aurait sans doute dû…
Ce client-là fut sans doute le pire de tous, du moins pour le peu qu’il s’en souvient… tout ce qui s’est imprégné dans l’esprit du rouquin, c’est qu’on étouffait dans la chambre, qu’on lui avait donné quelque chose qui modifié ses réactions, sa sensibilité. Tout était noyé dans un brouillard, et la seule chose qui ressortait c’était la violence dont cet homme faisait preuve. Ses mots, ses gestes, ses crocs, ses griffes… c’était comme si tout était fait pour graver quelque chose en lui, pour le marquer autant que possible. Il ne se souvient même pas du visage de cet homme, pas de sa voix… juste de la sensation au réveil que quelque chose clochait, qu’il avait intérêt à vite se laver et quitter cette chambre. Qu’il ne voulait plus jamais revoir ce gars. Il pensait que le pire était fini, mais l’avenir lui prouva que non.
Ils étaient sur le retour, lui à l’arrière de la voiture, tentant de prendre du repos, quand il entendit le téléphone sonner. Son père devait le croire endormi vu qu’il prit l’appel, alors le serpent mima le sommeil, tendant l’oreille.
« Vous auriez quand même pu être plus gentil ! N… non je ne dis pas ça… c’est juste que. Oui, je sais bien. Ne vous en faite pas pour ça. Oui, à la fin de la semaine. »
Son sang s’était glacé, et il réalisa soudain une chose : son père ne cessait de répéter « le dernier », « le dernier », mais si le dernier voulait juste dire qu’il n’y aurait plus que lui ? Lex n’osa pas parler ou bouger jusqu’à la maison, restant ensuite dans sa chambre. Son instinct lui hurlait de fuir, et cette fois il l’écouta : il attrapa un petit sac, prit juste ce qu’il lui fallait pour survivre et partit le plus loin possible, jusqu’à Chicago. Au départ ça ne devait être qu’une étape, un bref instant et il repartait, le temps de trouver un boulot, de l’argent, et zou, encore plus loin ! Mais plus il observait cet endroit, plus le serpent se laissait séduire par une idée pourtant terrifiante : ici, il y avait plein de gens fort et influant ! Et en plus, ça faisait un mois qu’il était là, et personne ne semblait à sa poursuite… alors il décida de rester. Il habite un immeuble un peu nase, une chambre minuscule, mais ça lui va. Il essaye au maximum d’économiser, d’avoir toujours du liquide, comme ça pas besoin de retirer. Bien sûr le serpent est toujours prêt à filer s’il le faut, à tout planter derrière lui, mais pour le moment il caresse la bête idée de se trouver un protecteur, voir peut-être plus… quelqu’un qui serait une roue de secours, un lieu en sécurité.
Il n’a aucune idée de la vie qui grandit dans son corps. Tout ce qu’il sait c’est que depuis un mois, il se sent mal, malade. Refusant de croire qu’on ait pu lui faire ça, il fait tout pour se persuader qu’on lui a refilé une maladie, un virus, un microbe, quand bien même les médecins ne détecteraient rien. Pour lui, c’est trop invraisemblable qu’on lui ait fait ça, que son père ait participé à ça, alors il se contente de cacher comme il peut son mal-être, ses maux, et d’agir comme tous les jours, de faire l’autruche.
Informations
Autre chose : A cause de mes études je risque d'avoir des périodes de vide, mais vous serez prévenu avant vous en faite pas !
As-tu bien lu le règlement? Yep !
Comment as-tu découvert ce forum? J'étais sur LP avant. ^^
C'est quoi ton avatar ? Sha Gojyo de Saiyuki.
As-tu lu les manga Love Pistols ? Yep ! (Et je vais les relire.)
Regardé les OAVs ? Aussi oui !
Changerais-tu quelque chose? : *vide une bassine d'amour sur tout le monde*