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NC18 - Contient de la violence et de l'érotisme

2032, le visage de Chicago a bien changé... Et celui de la communauté thérianthropique également...
 
Nous sommes en avril 2032, l’hiver se termine enfin sur Chicago et après des neiges et des gelées
quelques peu excessives, le soleil commence à pointer le bout de son nez ! Il ne fait pas encore très
chaud et il faut donc continuer à se couvrir pour sortir, mais les rayons viennent redonner meilleure
mine à la ville et les gens viennent de nouveau se poser en terrasse pour prendre un café !
Les clans ne peuvent que constater la nette augmentation des disparitions. Les Bastardos quant à eux
s’énervent encore un peu plus sur le fait que quelqu’un vient vendre de la marchandise qui n’est pas
la leur sur leur territoire (même si tous les territoires restent touchés) et les esprits s’échauffent
de ne pas arriver à trouver qui sont les coupables !
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Out of the Black
Ismaïl Rahmani
Out of the Black  Wsdj
Race : Rapace - Vautour Africain - Gabarit Moyen
Masculin
Dominance : Versatile dominant.
Humeur : Maussade
Emploi : Serveur/mercenaire
Localisation : Dans sa tête
Messages : 81
Points rp : 133
Oiseau
Oiseau
Ismaïl Rahmani

Ismaïl Rahmani


Prénom :Ismaïl
Nom :Rahmani
Surnom :Toute personne osant l’appeler « Loukoum » se prendra un coup de poing.
Date de naissance : 24 Juin 2008
Âge : 23 ans.
Sexe : Mâle
Origines : Grands-parents marocains
Nationalité : Né sur le sol américain.
Orientation sexuelle :Pansexuel, Ismaïl aime mener la danse qu’importe la position dans laquelle il se trouve.
Emploi : Serveur à La Gallina Gritando du moins, officiellement. Officieusement, il est mercenaire pour les Nameless.
Groupe :Nameless
Race : Vautour Africain (Gyps africanus) de gabarit moyen.  


Identification


Goûts : Ismaïl déteste les flics, c'est viscéral. Pour lui, c'est comme si on donnait une arme à idiot, et que ça suffisait pour en faire un héros. Il ne supporte pas les remarques racistes sur ses origines marocaines, il en a frappé plus d'un ayant osé l'appeler « mon Loukoum » parmi ses aventures. Pour cette raison, il n'aime pas trop le milieu gay « blanc », où il a l'impression d'être un fantasme plus qu'un individu. Il a une vision biaisée de la justice, si bien qu'il ne croit pas dans le système. Pour lui ? Oeil pour oeil, dents pour dents. Mais il n'y a pas que la police que le jeune homme déteste, il y a aussi les Bastardos, en particulier. S'il pense que tous les gangs gangrénant Chicago méritent de disparaître dans les flammes, il aimerait réserver un sort différent pour les Bastardos.

En dehors de ça, Ismaïl aime cuisiner, et il déteste dormir. Il a l'impression que c'est inutile, puisqu'il n'est jamais reposé. Il aime l'ambiance du bar, et le sentiment d'appartenir de nouveau à une famille au sein des Nameless. Il aime l'été, la chaleur, et les sorties. Lorsqu'il ne travaille pas, il sort en boîte de nuit, essayant de fuir les pensées parasites dans les bras d'inconnus, femmes ou hommes, ça n'a pas d'importance. Il aime les rêves que l'héroïne lui procure, fumer sa clope avec une tasse de thé à la menthe au réveil. Il déteste les photos de famille, le passé qui revient sans prévenir. Il adore sa mère et son père, il aimait tendrement Saïd. Il adore les cornes de Gazelles, mais aussi la Pastilla. Et le coca ainsi que les frites. Il aime ses vieilles fripes usées, et il fantasme secrètement sur la coqueluche des pompiers, Hayden. Il a d’ailleurs le calendrier des pompiers où Hayden est photographié, caché sous son lit.

Ismaïl aime les individus qui sonnent vrais, pas parfaits, mais sincères. Les rencontres d'un soir qui se terminent sur des promesses de retrouvailles, et qui n'aboutissent jamais vraiment. Il déteste écrire.


Caractère :
Ismaïl est un oiseau rare.

Depuis trois ans, il est constamment fatigué. Il a beau dormir dix heures par nuit, voir plus, il se réveille épuisé. D'ailleurs, ce matin-là, il louchait sur son réveil, affichant midi. Il lui était presque impossible de se lever plus tôt, et lorsqu'il y parvenait, c'était au prix de gros efforts. Il devait ensuite rattraper ses heures de sommeil perdues, et son humeur dégringolait. Ses partenaires sexuelles le disaient passionné au lit, mais ils se plaignaient des coups qu'ils recevaient en pleine nuit. Son entourage le trouvait irritable ; il aurait un caractère de cochon, gagné au fil des années. Ses collègues se plaignaient parfois du regard apathique qu'il pouvait prendre, souvent sans raison, comme s'il se réfugiait soudain en lui-même. Les clients le trouvaient souriant, la plupart du temps, un peu taquin. Ses sourires, ses coups d'oeil plein de charme, c'était ce qui lui valait de bons pourboires.

Ismaïl n'avait pas envie de se lever, il était bien, sous la couette, allongé sur le ventre. Son visage s'enfonçait mollement dans l'oreiller ; il avait le vague à l'âme, comme tous les matin. A chaque fois que le soleil se levait, et éclairait son appartement, il avait la sensation de se réveiller au mauvais endroit. Chicago, ce n'était pas ses racines, ce n'était pas son pays. Le soir, avant de s'endormir, il se nourrissait des souvenirs de vacances au Maroc. Le parfum de la mer, le sable, mais aussi sa mère en train de préparer le thé. C'était elle qui lui avait appris que là-bas, lorsqu'on attendait quelqu'un, on jetait quelques feuilles de menthe dans de l'eau bouillante. Être accueilli avec une tasse de thé signifiait qu'on était attendu ; une coutume de sa famille, qui le faisait souvent sourire lorsqu'il y repensait. Si le thé n'était pas prêt au moment de la venue, c'était que l'on était un invité indésirable. Et il avait beau préparer une théière entière, jamais personne ne lui revenait.

Ismaïl finit par se lever, il fit bouillir l'eau, il prit une bête boîte de sachets de thé à la menthe. Il vivait dans ses souvenirs. L'on disait qu'il était un jeune homme vigoureux et fort, d'autre fois, l'on racontait qu'il était un bon à rien, un paresseux de première. On semblait ne pas être capable de donner deux fois la même histoire. En vérité, Ismaïl pouvait être une tout autre personne, lorsqu'il avait l'énergie suffisante pour être sociable. La plupart du temps, les gens ne comprenaient pas qu'il s'économisait, il somnolait en journée, parce que ses nuits étaient pénibles. Il avait constamment des douleurs dans les jambes, mais il avait fini par s'y habituer. Ce qui le maintenait encore debout, c'était la colère. Malgré son air tranquille, Ismaïl ressentait la rage, elle bouillait, comme l'eau du thé. En permanence.

Autrefois, l'héroïne l'avait aidé à fuir les cauchemars, les souvenirs. Il avait aimé s'enfoncer dans ses bras moelleux, oublier un instant qui il était. Puis, il avait fait une overdose. Quelques mois en centre de désintoxication, de la méthadone à avaler tous les jours pour survivre au manque. Et une vive discussion avec ses parents. C'était derrière lui, désormais. Cependant, alors que tous les matins, Ismaïl observait son thé bouillir, il repensait à cette époque, où il pensait se sentir bien. Puis, une fois son thé ingéré, alors qu'il fumait à son balcon, il s'habillait. Et il se rendait au poste de police, sans y entrer. Il le fixait, longtemps, il se rallumait une cigarette. Ces petits rituels étaient ses points de repère, ça l'aidait à se survivre un peu plus chaque jour. Peut-être que bientôt, il pourrait se remettre à vivre.


Physique :Une haute silhouette, massive et tranquille se tenait devant le poste de police. Adossé contre un lampadaire, caché sous un sweat à capuche noir et usé, Ismaïl détaillait les gens aller et venir dans la bâtisse. Distraitement, il jouait avec une cigarette, entre ses longs doigts calleux. Un courant d'air passa dans ses cheveux noirs, en bataille, coupés courts, et lui arracha un frisson. Il fronça son nez qu'une fine cicatrice venait barrer. Son parfum, un gel douche à l'amande se mélangeait à l'odeur de la nicotine. Ismaïl savait se faire discret, et dans le paysage urbain, il n'était rien d'autre qu'un inconnu de plus. Peut-être se démarquait-il par la férocité qui brûlait au fond de ses prunelles brunes, et par la tension qui habitait ses muscles.

Depuis quelques années, le garçon fébrile et souriant était devenu un jeune homme fort et brutal. Derrière son apparente tranquillité, Ismaïl dissimulait une rage sanguinaire. C'était ce qui l'avait aidé à transformer son corps: il était musclé, grand de 183 centimètres et lourd de 85 kg, et il n'avait pas peur d'être blessé. Ses complexes avaient disparu dans un caractère rude, et incisif. Si autrefois on se moquait de ses oreilles décollées jusqu'à lui en faire honte, il s'en moquait désormais. Ses sourcils épais et broussailleux partaient vers ses tempes, et rajoutaient à ce petit côté sauvage qui l'habitait.

Ismaïl soupira, il finit par allumer sa cigarette. La première bouffée lui arracha un soupir, alors qu'il serra de nouveau ses lèvres épaisses autour de son bâton de nicotine. Il fit rouler sa pomme d'Adam marquée, puis il se décolla du lampadaire. Au quotidien, Ismaïl aimait les jeans qu'il trouait à la vitesse de la lumière, les vêtements amples dans lesquels il se sentait bouger. Il caressa une cicatrice derrière sa nuque, puis il bougea ses longues jambes en direction du poste de police. Ismaïl continua de fumer, ses poumons se gonflaient à chaque fois dans un plaisir silencieux.

Le jeune homme caressa sa mâchoire carrée, pensif, alors qu'il s'arrêta à quelques mètres du commissariat. Il tritura l'une de ses boucles d'oreilles, un anneau en argent. Ismaïl avait des pommettes hautes, le nez droit et long, et le teint hâlé. Il avait la sensation dans le paysage de Chicago d'être une anomalie, pourtant. Lorsqu'il décida de partir, le coeur percé de rancoeur, il laissa sa clope tomber au sol. Ismaïl était cerné, les joues creusées, quelques cicatrices jonchaient le creux de ses bras. Dans son dos, de fines zébrures blanches marquaient ses épaules ; des vergetures, la faute à une croissance soudaine que sa chair avait peinée à suivre. Il avait toutefois une jolie silhouette, sous ses habits, des épaules larges, une taille fine, et une  cambrure marquée dont ses amants se languissaient, et que ses maîtresses jalousaient.

Une vieille dame l'arrêta, et lui demanda de l'aide pour traverser la rue. Il roula des yeux, l'insolence brilla au fond de ses pupilles, mais il prit sur lui. Il lui prêta son bras, et il répondit avec nonchalance à la conversation qu'elle mena ; elle parlait pour deux. Sa voix pourtant était belle, grave et profonde. Souvent cassé, il devait se racler la gorge pour s'exprimer clairement. Elle le remercia une fois qu'elle retrouva le confort de la rue, il émit un grognement, et il se détourna. Il jeta un dernier coup d'oeil au commissariat, et sous son sweat, il massa le khamsa qu'il avait hérité de Saïd. Il lui manquait. Ils lui manquaient tous.




Révélations


Histoire : Chaque jour, c'est la même rengaine. Ismaïl se poste devant le commissariat, les yeux figés sur les gens qui rentrent à l'intérieur. Puis, une fois qu'il a laissé sa cigarette se consumer, il retourne sur ses pas. Il marche une heure à pied, dans les rues de Chicago, son sweat à capuche sur son crâne ; une protection pour lui. Il observe les autres, d'un oeil fatigué, puis il s'arrête devant une librairie aujourd'hui fermée. Devant elle, Ismaïl se remémore les odeurs de fleurs d'oranger, mélangé à la poussière, et au papier des vieux livres. Le plancher qui grince, les rayons et les rayons qui se dressent partout, le comptoir sur la gauche lorsqu'on rentre, les fauteuils abandonnés un peu partout. Il se souvient d'une voix douce et ferme, qui gronde des enfants en train de courir. Les discussions émanant entre les rayons, souvent chuchotés, le bruissement des pages que l'on tourne. Il se souvient aussi des insultes taguées sur la devanture, nettoyées tant bien que mal par des mains délicates et fortes. De sa mère, qui sourit, et assure qu'il ne faut pas leur en vouloir. Parfois, Ismaïl a la sensation que ces souvenirs ne sont pas les siens.

Voilà trois ans que la librairie a été revendue à la ville, qui ne sait pas trop quoi en faire. Voilà trois ans qu'il arpente les rues de Chicago, seul. Le Maroc lui manque, l'air de la mer est pur, en contraste à la pollution qui lui brûle les poumons à chaque inspiration. Le ciel bleu, la chaleur de l'été, rassurante et suintante, a laissé place à un nuage gris de pots d'échappements, et de relents humains. Ismaïl fume sa troisième cigarette de la journée, puis une fois qu'elle s'éteint, il repart ; la tête comprimée dans un étau, la haine au fond de l'estomac. Lorsqu'il y avait eu les attentats du 11 septembre 2001, il n'était pas encore né. Toutefois, ses parents lui avaient raconté. L'horreur de la chose, ces centaines et centaines de victimes renvoyées aux cieux. Et le racisme, la peur qu'en chaque arabe se cache un terroriste. Sa mère s'était résignée à porter le voile, lorsque le premier tag haineux s'était retrouvé sur sa devanture, et qu'on avait craché à son père de « rentrer dans son pays ». Toutefois, ils étaient bel et bien nés ici, chacun d'un parent marocain ayant émigré aux États-Unis.

Zeinab, sa mère était une femme forte et douce, sagace et sage. Elle avait rencontré Tariq à South Side, durant l'Aïd. C'était un jeune homme épris de liberté, qu'il retrouvait lorsqu'il sentait les vagues se lover contre ses jambes au Maroc. En un seul regard, il était tombé amoureux d'elle, et il avait retrouvé dans son oeil brun la même férocité qu'on lui reprochait depuis l'enfance. Tous les deux étaient des serpents à sonnette, ayant donné naissance à deux rapaces in vitro, grâce aux gènes d'arrières-grands-parents.

Ismaïl pensait souvent à eux, avec tendresse. Depuis qu'ils n'étaient plus là, ils avaient laissé un grand trou dans sa poitrine, qui grandissait de jour en jour, alors qu'il s'enfonçait dans la morosité de son existence. Quand Ismaïl passe devant l'une des mosquées de Chicago, à South Side, et qu'il voit les siens s'attrouper, lui sourire comme pour l'inviter à rentrer et se réconforter, il a un petit pincement au coeur. Il refuse toujours, d'un geste de la main, puis il se souvient de Saïd et de son visage magnifique. Lorsqu'ils étaient en compagnie des autres enfants thérianthropes, il avait longtemps été dans son ombre, à le regarder exhiber son âme. Zeinab le grondait alors, argumentant que c'était impoli. Il lui avait toujours envié sa capacité à maîtriser plus vite que la normale tout ce qu'il entreprenait, que ce fut son âme, l'anglais et l'arabe, même le français ! Alors que lui, Ismaïl, malgré toute la bonne volonté de ses parents à lui enseigner la maîtrise de son âme, n'y parvient pas toujours  totalement à vingt-trois ans. La faute à l'héroïne, probablement, et à la fatigue constante. Un oiseau rare, une anomalie dans le tableau.

Ismaïl retraçait constamment ses souvenirs, à travers les rues de Chicago, errant dans les quartiers communautaires pour se retrouver un peu. Un bout du Maroc, dans les boutiques d'épices, un morceau d'enfance lorsqu'il sentait l'amande et le miel émaner des pâtisseries. Puis, lorsque la solitude devenait trop oppressante, et s'il avait le temps, il se perdait dans les quartiers LGBTQI+. Il contemplait les lumières des néons, il écoutait la musique vibrer à travers les boîtes de nuit. Il en aimait une en particulier, où les singes étaient repoussés sans même qu'ils s'en rendent compte. Il faisait des rencontres, plus ou moins plaisantes, il avançait d'un pas feutré jusque dans les dark room, tentant le diable à ne jamais se protéger. Il n'était pas capable de mener une relation, certains garçons le rappelaient, espérant le revoir et partager ses draps. Il les ignorait la plupart du temps, il redevenait un inconnu, croiser sous les lumières colorées, un corps anonyme, un vague souvenir qu'il effaçait.

Ismaïl gardait un mauvais souvenir de son coming-out, il s'était passé à ses seize ans. Saïd avait été le premier à le savoir, tous les deux partageaient les secrets de l'un depuis toujours. Ismaïl avait été la première personne à le savoir, lorsqu'il avait été dépucelé par Brenda, la pom-pom girl populaire dans une soirée arrosée. Et Saïd avait été le seul à encaisser qu'il aimait « tout », lorsqu'il s'était rendu compte qu'il avait des sentiments à la fois pour une fille de sa classe, et pour l'un des garçons de l'équipe de basket. Saïd avait froncé les sourcils, Ismaïl s'était senti ébranlé, tout son être avait tremblé de peur. Il l'avait supplié de ne rien dire à Zeinab et Tariq, et Saïd avait roulé des yeux. Il lui avait simplement lâché, non sans humour que même si son coeur battait pour un homme et une femme, il fallait faire un choix. Et quand Ismaïl apprit que sa camarade sortait avec quelqu'un, Saïd lui avait proposé de l'aider pour le basketteur. Au moins, savoir s'il aimait les garçons.

Et ça avait été le cas. Des deux, Saïd était le plus sociable ; il était à dix-huit un garçon populaire, au parfum d'orient. Malgré le racisme qu'ils se prenaient, il y réagissait toujours avec humour. Les filles l'aimaient bien, elles se pavanaient autour de lui, en piaillant de tous les côtés. Ce fut Saïd qui lui arrangea le coup, avec Kevin. Ismaïl et lui sortirent ensemble dans le plus grand des secrets, Kevin était plus expérimenté, mais un peu con. Il était maladroit dans sa façon de s'exprimer, si bien qu'un jour, il osa l'appeler « mon petit Loukoum » sans voir le mal. Ce fut la première fois qu'Ismaïl eut le coeur brisé, et lorsqu'il rompu, en perdant le contrôle de lui-même, allant jusqu'à l'insulter, Kevin ne comprit pas. Et un adolescent, c'est idiot. Il balança à son équipe qu'Ismaïl était gay — ce n'était pas totalement vrai —, et qu'il avait proposé plusieurs fois de le tailler une pipe. C'était comme mettre le feu aux poudres, en un rien de temps l'histoire avait fait le tour du lycée, en explosant dans les conversations. À l'époque, Ismaïl était un adolescent mal dans sa peau, et peu sûr de lui. Les remarques, les moqueries, à la fois sur son orientation et sa culture, l'enfonçaient profondément dans un mal de vivre. Il ne comprenait pas pourquoi Kevin avait été aussi cruel, et il avait beau avoir essayé de se défendre en disant qu'ils étaient sortis ensemble, personne ne le crut.

Il y eut une fois de trop. Kevin était avec son poulailler, croassant qu'Ismaïl était une petite tapette au beurre, en le voyant passer devant sa table à la cafétéria. Et l'adolescent, trop grand pour se cacher, trembla de colère et de honte. Ismaïl serait resté ainsi longtemps, s'il n'avait pas entendu un cri de rage survenir depuis l'autre côté. Saïd s'était jeté sur Kevin, en grimpant sur la table, et en faisant basculer sa chaise en arrière. Jamais il ne l'avait vu épris d'une telle hargne, c'était comme si le jeune homme d'ordinaire taquin et joyeux s'était transformé en un monstre. Ce fut aussi la seule fois, où il le vit perdre le contrôle de son âme. Son aura devint d'une couleur si noire et intense que les élèves thérianthropes reculèrent, même les singes le ressentirent. Kevin en était aussi, la haine de Saïd dû lui transpercer le coeur. Malgré tout, les élèves furent trop choqués pour intervenir tout de suite. Ismaïl resta planté là, la gorge nouée, et lorsqu'on s'en prit à Saïd pour le décrocher de Kevin, il fut emporté par un ouragan de colère. Il brailla à son tour, et il poussa le type le plus loin possible de Saïd. Ismaïl resta planté là, la gorge nouée, et lorsqu'on s'en prit à Saïd pour le décrocher de Kevin, il fut emporté par un ouragan de colère. Il hurla à son tour, et il poussa le type le plus loin possible de Saïd.

Lorsque Zeinab et Tariq furent convoqués, et qu'ils demandèrent à Saïd ce qui lui avait pris, ce dernier lâcha en haussant les épaules que Kevin était un petit con blanc, et qu'il avait juste eu envie de lui péter les dents. Au moins, depuis ce jour, les élèves thérianthropes cessèrent de le chercher, certains prenaient même sa défense lorsque Kevin en rajoutait une couche.

Aujourd'hui encore, Zeinab et Tariq ne sont pas au courant que leur fils est pansexuel. Ils s'inquiètent avant tout, de sa solitude, ils craignent une rechute. Toutefois, Ismaïl a appris à jouer un rôle.

Lorsqu'il fume sa quatrième cigarette, c'est au parc Millenium. Les enfants courent dans tous les sens, les mamans et les nounous parlent et surveillent. Le soleil caresse son visage du bout de ses doigts dorés, brillant avec intensité dans le ciel. On dirait qu'il cherche à lutter contre le mauvais temps. Ismaïl marche dans les allées, il retrace le chemin, comme il l'a déjà fait tant de fois. La tranquillité du parc est si différente en journée ; la nuit, il se drape de sordide et de désespoir. Il se souvient encore, de la nuit où tout avait changé.

Il se souvient que Saïd avait été un « jeune arabe » dans le journal. Il se souvient qu'il avait été un « gamin qui l'avait sans doute mérité ».

Ismaïl s'assoit sur un banc, il coince sa clope entre ses dents. Il pose les coudes sur ses genoux, ses grandes mains calleuses se frottent nerveusement l'une contre l'autre. Sa famille avait toujours été honnête, de bons citoyens américains, malgré tout ce qu'en disait. Zeinab était une femme vive et intelligente, elle aimait organiser des réunions dans sa librairie pour parler de féminisme, et de religion. Tariq était un homme fier, mais juste. Le parfait employé du mois, bien intégré, reconnaissant où était sa place. Et lui ? Un ancien héroïnomane.

Zeinab n'avait pas supporté ce qui était arrivé, elle s'était mise à pleurer beaucoup, et avec tellement de virulence qu'Ismaïl avait gardé la gorge nouée pendant des jours. Lorsqu'il s'était réveillé à l'hôpital, sa mère s'était confondue en excuses ; elle s'en voulait de ne pas avoir vu sa douleur. Tariq était resté droit, le regard dur. Ismaïl avait compris qu'en vérité, son père ne savait pas comment réagir. Il ne lui avait pas adressé la parole pendant une semaine.

Six mois après la disparition de Saïd, Ismaïl s'était réfugié dans l'héroïne. C'était parce qu'un camarade de fac en prenait qu'il s'y était mis à son tour, avec la clope. La première fois, il s'était senti tellement bien, soulagé, embarqué dans un réel fantasmagorique qui l'avait éloigné de la douleur ; il avait recommencé. Encore et encore. Ça l'avait aidé à sortir la tête de l'eau, à ne plus angoisser à l'idée que ses études n'aboutissent pas ; il était dyslexique, et par manque d'ambition, il s'était lancé dans des études d'histoire. Un coup d'aiguille au creux des bras, un peu de rêve, résister dans la solitude que Saïd lui avait offerte, bien malgré lui. Et voilà qu'un matin, dans la chambre de son campus, un ami était venu le chercher, inquiet de ne pas le trouver déjà en train de boire son café et fumer sa clope dehors. Ismaïl avait les yeux révulsés, le souffle coupé, écroulé au sol, le nez en sang. Une overdose à dix-neuf ans.

Son année avait été foutue en l'air, à cause de ça. Deux mois passés en centre de désintoxication, à avaler de la méthadone, et à retrouver le chagrin. Deux mois à prétendre que chaque jour était une petite victoire sur l'héroïne, promettre de ne jamais recommencer. Et n'attendre que ça. Depuis le centre de désintoxication, le sommeil lui est difficile, il ne se repose jamais. Il ignore que pendant qu’il dort, ses jambes s’activent, frappent ses partenaires, et le réveillent sans qu’il s’en aperçoive.
Ce fut après ce séjour que Zeinab et Tariq prirent la décision de retourner au Maroc, Chicago n'avait plus rien à leur apporter. Ils avaient trop perdu dans cette ville, et le soleil, la mer, l'odeur du miel et de l'amande leur manquaient. Les souvenirs étaient trop vivaces là-bas, et en vendant la librairie à la ville, ils pensaient pouvoir mener une vie correcte au Maroc. Si Ismaïl n'a pas touché à l'héroïne depuis trois ans, c'est parce qu'il a promis à Tariq qu'il ne recommencerait pas, malgré l'envie dévorante de s'évader ailleurs. Quand il est au téléphone avec Zeinab, Ismaïl parle de ses projets d'étude, il prétend que la fac « ça va », et que son travail à côté lui suffit pour payer la fac. Qu'ils n'ont pas besoin de lui envoyer de l'argent, et qu'il sera bientôt diplômé.

Quand sa quatrième cigarette se termine, Ismaïl quitte le parc Millenium. Il rentre chez lui, il se fait une autre tasse de thé à la menthe. Il se force à manger, il aime cuisiner, mais depuis qu'il travaille, il ne s'accorde plus trop de temps. Il se contente de plats réchauffés au micro-onde.

Quand Ismaïl arrive au bar, il est seize heures quinze. Il arrive toujours quinze minutes en avance, afin de savourer sa cinquième cigarette. Contre le mur, il observe les clients aller et venir, discuter, il écoute la musique qui résonne depuis la Gallina Gritando. Il ravale le dégoût que ça lui procure, la haine qui s'enfonce dans son ventre, comme un coup de poing violent. Il s'efforce de garder une humeur constante. Puis, une fois qu'il est de nouveau calme, il termine sa clope. Ses poumons se gonflent délicieusement, à chaque fois que la nicotine pénètre sa poitrine. Il observe toujours cette cigarette avec soin, contemplant le bout rougeoyant, la fumée. Il savoure ces quinze minutes pour se réfugier en lui-même. Et une fois que c'est bon, il embauche. Il démarre à seize-heure trente, mais il est déjà en salle à seize-heure vingt-sept.

Même s'il hait les Bastardos de toute son âme, Ismaïl aime l'ambiance chaleureuse du bar. Il trouve que la musique, c'est de la merde en boîte, mais il apprécie les conversations qui s'élèvent ici et là. Ses collègues qui se doutent de rien, les garçons et les filles qui lui envoient des sourires racoleurs. Les pourboires glissés vers lui, les regards remplis de promesse. Ismaïl doit redoubler d'efforts pour rester constant, souriant. Et les quelques moments où il se relâche, ses collègues constatent qu'il est apathique, certains le trouvent paresseux, d'autres comprennent qu'il est épuisé. Néanmoins, aucun ne vient lui poser de questions. Quand Ismaïl termine son travail, il est 23h30, parfois plus ; il lui arrive de pousser un peu, selon le monde qu'il y a en salle.

Quand Ismaïl débauche, il ne rentre pas chez lui tout de suite. Soit il va se détendre en boîte, soit il va les retrouver. Sa nouvelle famille, l'une des raisons qui le maintiennent en vie. Il a souvent songé au suicide ; il se retient pour ne pas infliger un nouveau drame à ses parents. Et depuis maintenant trois ans, on lui avait donné une nouvelle raison de vivre. Lorsqu'il était sorti de sa cure de désintoxication, il s'était mis à arpenter Chicago pendant la nuit, en quête de réponses. Il avait essayé de retracer le chemin de Saïd, mettre ses pas dans les siens, imaginer quel avait été le cheminement de sa pensée ce soir-là. Quand il avait reçu l'appel au parc Millenium, lui, Zeinab et Tariq avaient appris bien des choses sur lui. Saïd savait sourire en toute circonstance, il était un esprit brillant, mais à force de se croire plus malin que les autres, ont fini par avoir les ailes brûlées. Ismaïl en avait bien plus appris sur les rapports de police sur lui, il s’était sentis trahis. Saïd avait cessé de lui raconter ses secrets.

Saïd avait été amoureux.

À chaque fois qu'il rencontrait les autres membres de Nameless, c'était aux docs, hangar numéro six. À son échelle, Ismaïl n'était rien d'autre qu'un grain de sable ; un jour, il viendrait se glisser entre les rouages pour détruire la machine de l'intérieur. Les Nameless lui avaient donné la chance de se venger, ils lui avaient donné un nouveau sens à sa vie. C'était des petites frappes du gang qui l'avait trouvé, alors qu'il était à la limite de leur territoire et de celui des Bastardos. Il avait descendu une bouteille de Whisky bon marché, l'esprit embrumé par l'alcool, enhardi par l'ivresse, il avait crié à tous les passants qu'il haïssait ces fils de chiens. Si on lui répondait, il enchaînait dans un mélange d'arabe et d'anglais, jusqu'à ce que des membres des Nameless l'accostent. L'un d'entre eux avait été gentil et patient avec lui, il avait affirmé qu'il comprenait ce qu'il ressentait, et il l'avait raccompagné chez lui. Une rencontre presque banale, si on oubliait que ce jour-là, Ismaïl aurait pu finir égorgé dans une ruelle, si personne n'était intervenu. Lorsqu'il se réveilla au matin, avec la migraine tellement forte qu'il s'était écroulé plusieurs fois en essayant de se lever, il retrouva un petit mot sur sa table de nuit. Une adresse, lui promettant que des gens comme lui cherchaient aussi la vengeance.

Au sein des Nameless, Ismaïl retrouve d'autres victimes. Si ce n'est pas à cause des autres gangs, il s'agit de police. Il y trouve la diversité et la fraternité, il se sent bien, presque tranquille, en dépit des actions qu'il mène. Il est dévoué à la cause, attaché à ce sentiment d'appartenance ; quelque chose de plus grand, et qui souvent le dépasse. Il était religieux par habitude et tradition, mais avec le temps, il s'était détaché de tout ça. Il s'était trouvé un autre culte, forgé dans la rancoeur, et auquel il était loyal. Ce fut parce qu’il intégra les Nameless qu’il refusa de suivre ses parents au Maroc, et il « oublia » de se réinscrire à la fac.

D'abord, Ismaïl dû prouver sa bonne foi et volonté. Pendant de longs mois, il se démena avec férocité. D'abord, on lui confia des tâches de livraisons, il était un simple mercenaire au sein de l'organisation. Il suivait les ordres, au pied de la lettre, concentré. Toute son énergie était dépensée à ça, jusqu'au jour où un membre plus important chez les Nameless lui proposa un « nouveau travail ». Il lui confia que le bar, la Gallina Gritando était souvent fréquenté par les Bastardos, et qu'il pourrait sans doute se faire embaucher facilement. Son estomac se retourna aussitôt, il s'épuisa à refouler ses émotions, et il accepta. Il était prêt. Il avait besoin de se sentir utile pour ne pas sombrer. Depuis un an, il n'est qu'un simple serveur, parmi tant d'autres.

Il laisse ses oreilles traîner partout, et pour la plupart d'entre eux, il est un jeune homme discret, souriant avec les clients, apathique le reste du temps. Ils n’ont pas fait le lien, entre lui et Saïd, comme si ce dernier n’était pas important. Les informations qu'il glane, par ici et par là, il les redonne au Nameless. Il propose toujours de faire plus, avec la peur terrible de ne pas être si utile que ça au sein de leur lutte.

Saïd. Honorer sa mémoire, et lui rendre justice, c'est tout ce qui compte.

Lorsqu'Ismaïl rentre chez lui, il est tard. Les étoiles devraient briller dans le ciel, mais le nuage de pollution ne laisse pas leur lumière le pénétrer. Il s'allume une dernière clope, une tasse de thé à la menthe, et depuis la fenêtre de la cuisine, il contemple le paysage urbain. Lorsqu'il cligne des yeux, il imagine la mer du Maroc, les maisons blanches s'élevant un peu partout. Il respire le parfum de nicotine, il songe au repas que Zeinab préparait autrefois, avec tant de soin. Saïd en train de courir dans la cuisine, Tariq qui invite le voisin du dessus à venir manger chez lui. Il dit souvent que la solitude, c'est pire que tout pour une personne âgée. Lui, il a vingt-trois ans, et il sait ce que ça fait. De se sentir écraser entre les murs de son petit appartement, il rêve de parcourir la mer, porté par le vent. Mais il ne peut plus s'envoler, depuis que Saïd est devenu un fait divers dans le journal.

« Un jeune arabe de 21 ans est retrouvé mort à Bronzeville de plusieurs coups de couteau. Selon la police, il était mêlé à des histoires de drogue avec la Padilla Bastarda. »

Saïd était tombé amoureux, et ça l'avait tué. Une fille des Bastardos, une pauvre gamine avec un gosse, qui était chargée de vendre de la cocaïne. Menacée, utilisée, usée, elle avait rencontré Saïd lors d'une soirée au sein d'une boîte de nuit. Elle lui avait proposé un petit sachet, et il n'avait pas refusé. Dès lors, les ennuis avaient commencé. Il avait cherché à payer les dettes de la fille, jusqu'à ne plus pouvoir. Et devenu mauvais payeur aux yeux des Bastardos, il avait rendu sa dette avec des litres et des litres de sang. Ismaïl se souviendrait toujours de sa virée au parc Millenium, il était avec une fille, lui aussi. Il se souvient de Zeinab, qui d'une voix blanche lui avait annoncé que son grand-frère avait été retrouvé mort.

Et plus encore, il ne pourrait jamais oublier cette phrase qu'il avait entendue au commissariat, pendant que ses parents remplissaient des papiers. Une petite remarque, volée dans l'air, balancé par un connard de flic blanc :

« C'est qu'un sale arabe, s'il est innocent pour cette affaire, une autre lui aurait coûté la vie de toute façon. »

Et le dossier de Saïd avait été classé sans suite.
Il éteint sa dernière cigarette de la journée.

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Jeu 19 Mar - 16:00
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Morgan Sunny
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Bonjour et courage pour ta fiche ! Out of the Black  3343690392
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Ismaïl Rahmani
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Ismaïl Rahmani
Merci bien !

J'en profite pour signaler qu'elle est finie. J'espère qu'il n'y a pas trop d'erreurs, et que malgré le sujet, ça restera agréable à lire :)
Sam 21 Mar - 12:12
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Et c'est tout bon!
Va donc embêter la Padilla, mais laisse Hayden tranquille!
Amuse-toi bien avec ton DC parmi-nous.~


Tu es validé(e).

A présent tu peux aller faire un tour sur le forum pour faire ta fiche de liens, si l'envie t'en dit, puis ta fiche de RPs, qui te permettra de savoir quels rps sont en cours ou finis ou abandonnés etc.
Tu pourras également allé voir les demandes de RPs pour débuter ton aventure sur le forum et pense aussi à faire une demande de logement si tu ne veux pas dormir à la rue~
Dim 22 Mar - 15:24
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