Prénom : Ethan Nom : Miller Surnom : Date de naissance : 12/05/1986 Âge : 45 ans Sexe : Homme Origines : Descendant d’immigrés européens Nationalité : Américaine Orientation sexuelle : Hétéro et casé Emploi : Médecin, patron d’un cabinet médical Groupe : Civil Ascendances : Un simple singe

Goût : Ethan est un homme simple. Il mange de tout, boit de tout, porte de tout. Il ne fait pas le difficile et porte peu d’intérêt pour la mode. Pourtant il s’habille plutôt bien, surtout pour les cérémonies. Mais il préfère les vêtements confortables, jean et t-shirt suffisent pour la vie de tous les jours. Enfin, même s’il prend peu soin de comment il s’habille il prend grand soin de sa forme physique. C’est un grand sportif, du moins il l’était. Fan de base-ball, il en a fait au collège et lycée. Il était plutôt doué, mais ce n’était pas sa vocation. Même en sachant cela, il se donnait à fond aux entraînements et dans les matchs. Tout comme il se donnait à fond dans ses études. Il a toujours été un gros bosseur avec un sens des responsabilités. Et il adore bosser, il se sent toujours mieux quand il travaille. Enfin, sauf quand il se retrouve à traiter un camarade au front. Ce ne fut pas pendant la guerre qu’il se sentit le plus vivant et bien de son existence. La haine, la mort, la peur, l’impuissance et le devoir de soldat l’ont au final blessé et pas que physiquement. Il réprouve la haine que ce soit le racisme ou celle causée par la différence de religion. La haine ne mène nul autre part que dans la violence et plus de haine, tel un cercle vicieux dans lequel Ethan se refuse à aller.
Mais revenons-en à sa vocation, la médecine. Il s’est passionné pour la médecine très tôt, d’abord en voulant aider les siens puis cela s’est étendu à ses camarades de classes, de jeux et les gens du quartier. Et au final, il est aujourd’hui ardent de sauver le plus de vie possible peu importe la valeur que la société peut leur donner. Il aime aider les gens et le fait de manière égale envers toutes les personnes. Enfin, il se démènera toujours plus si sa famille est concernée. Il adore sa famille que ce soit ses parents, ancien mais toujours en vie, ses frères et sa petite sœur chérie, son épouse qui est un pilier pour lui et bien naturellement ses enfants. Il accueille même très facilement les amours de ses enfants comme un proche. Et ses employés sont, pour les plus anciens, de très proches amis. Le seul problème étant donc qu’il s’attache vite aux autres, même aux personnes pas forcément recommandables.
Son plus gros défaut au niveau de ses goûts serait probablement qu’il éprouve un certain attrait pour les cigares et les cigarettes. Il a plus ou moins cessé de fumer la cigarette mais n’en refusera jamais une offerte. Et un bon cigare a toujours été qu’un petit plaisir exceptionnel.

Caractère : Ethan est un homme extrêmement amical avec tout le monde. Il est même particulièrement difficile de l’énerver. Il sait rester calme et concentré dans de nombreuses situations. Ce qui est en fait nécessaire pour son job, surtout à l’époque où il était dans l’armée. C’est un homme posé qui impose aisément son rythme dans un échange. Et il apprécie avoir le contrôle de la situation. Il n’a plus guère d’ambition à long terme, mais tient à ce qu’il possède. Comme il tient à ceux qu’il aime. Il peut être prêt à sacrifier certaines choses, mais clairement pas ses proches. C’est un protecteur buté. S’il vous considère comme un proche il mettra deux fois plus d’ardeur à vous aider que si vous êtes une connaissance ou même un inconnu. Il n’a pas peur du danger et sait gérer l’adrénaline engendrée par une situation risquée. Et malgré sa prothèse de jambe il est un combattant dangereux pour un adversaire qui le sous-estime et/ou qui se surestime. Et si ça craint trop, il a son arme à portée de main. Du moins, à la clinique. Il ne se trimballe pas constamment avec son Glock, même s’il a son permis de port d’arme.

Ethan est aussi un homme loyal et qui tient sa parole. S’il vous dit qu’il fera quelque chose, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour tenir parole. C’est aussi une tombe au niveau des secrets. Il n’a jamais été torturé et ne le veut vraiment pas. Mais qui sait jusqu’où une personne malintentionnée pourrait aller pour obtenir des infos. Parce qu’avec le temps, le médecin a amassé des infos plus ou moins intéressantes sur les gens qu’il soigne, clandestinement ou non. Il ne cherche pas à savoir, ça ne l’intéresse pas. Mais le silence n’est pas d’or et il garde toujours ses oreilles grandes ouvertes, surtout avec les clandestins. Les malfrats viennent rarement seuls et sans armes. Mais pour son idéal d’aider le plus de monde, il considère le fait de soigner les malfrats comme un devoir. Parce qu’il veut soigner du monde. Il donne de son temps pour soigner tous ceux qui le désire. Mais il ne peut pas, officiellement du moins. Les citoyens de Chicago en situation précaire ne peuvent pas se payer les coûts d'un médecin. Et pourtant ils savent que s’ils se présentent, Ethan les aidera. Il demandera une compensation financière adaptée aux moyens financiers et aux actes qu’il entreprend. Pour les plus précaires cela sera toujours une énorme perte d’argent qui les ruinera potentiellement. C’est pour cela qu’ils ne viennent qu’en dernier recours, alors qu’ils auraient peut-être moins à payer en venant plus tôt. En effet, en laissant la maladie s’installer ils engrangeaient plus de dépenses. Cela le désole, mais il ne peut faire plus. Peut-être qu’un jour il ouvrira son cabinet de manière « gratuite » durant une journée de temps en temps. Mais cela ne sera peut-être si facile à faire.



Physique : La première impression qu’Ethan vous donnera le plus vraisemblablement est une impression de danger. Il n’est pas bien grand du haut de ses 178 cm, mais sa carrure carrée et musclée le fait paraître plus imposant. Sans compter qu’on ne peut pas rater la cicatrice qui barre son visage de part en part. Il ne fait rien pour la cacher en gardant le plus souvent ses cheveux noirs bien plaqué en arrière. Même s’il lui arrive de les attacher ou de les laisser libre, vu qu’ils sont plutôt longs. Petite vengeance après les années de crâne rasé à l’armée. Son poids tourne autour de 75 kg. Malgré son âge il garde une forme physique au top. Même s’il commence à marquer ses traits. Quelques rides apparaissent sur son visage angulaire, surtout autour de ses yeux marron.

La deuxième impression sera peut-être celle de rencontrer un homme dans la moyenne au maintien militaire. Le dos droit et un visage avenant malgré la cicatrice, il se présentera avec un sourire. Si vous le voyez marcher vous serez peut-être capable de remarquer son léger boitillement de la jambe droite. Il est bien plus léger que fut un temps grâce aux améliorations continuelles de la médecine et de la création de prothèse. Il possède la dernière génération de prothèse de jambe. Il en a même plusieurs, une adaptée à la vie de tous les jours et une plus adaptée à la pratique sportive. Et il garde ses vieilleries aussi.

Pour finir, si vous avez la chance de le voir déshabillé. Vous verrez que son corps est marqué par un certain nombre de cicatrices sur sa peau légèrement mate. Les plus marquées étant celles obtenues lors de l’explosion qui lui a coûté sa jambe. Mais il en a d’autres qui traînent par-ci par-là. Et sa jambe droite n’est vraiment pas jolie. Déjà, il en manque la moitié et la cuisse et son côté en général est l’endroit le plus atteint. Il est étonnant que son bras droit n’est pas tant souffert que ça. Mais ses mains sont encore en bon état. Elles lui sont précieuses pour opérer. Malgré qui ne soit plus officiellement un chirurgien, il y tient. Il en prend plus soin que de son visage. Même s’il soigne sa cicatrice sur le visage. Faut qu’il en prenne soin, sinon elle devient douloureuse.

Niveau vêtements, Ethan porte de tout. Pour les cérémonies et commémorations, il porte son uniforme de parade qu’il conserve et entretien précieusement. Pour les grandes occasions plus privée, il porte allègrement le costume trois pièces pour se faire beau. Pour son travail, il s’habille plus simplement mais reste élégant. Mais il reste un grand adepte du jean et t-shirt tout simple. Ce qui fait qu’en le connaissant un peu, il vous suffit de regarder comment il est habillé pour savoir ces objectifs de la journée.





Histoire :
Ethan Miller est né à Chicago quarante-six années auparavant. Il est le troisième enfant des quatre enfants de Sarah et Henry Miller. Il a vécu une enfance tranquille dans le quartier nord de la ville. Enfin, aussi tranquille qu’il est possible à Chicago. Les enfants ont vite compris qu’ils n’étaient pas dans la ville la plus sure des Etats Unis, mais c’était leur ville et celle de leur ancêtres. Des émigrés d’Europe venu lors des famines du XIXème siècle ou à cause des guerres du XXème. Pour ce qu’il en savait vraiment… La qualité de vie s’est globalement améliorer au fil des générations, mais les vies se perdent toujours aussi facilement. La famille Miller essaie autant que possible de ne pas s’impliquer dans des problèmes dont ils ne pourraient s’en sortir. La drogue a toujours été interdite et l’alcool était surtout présent pour la cuisine. Les raisons étaient surtout la volonté de Sarah de ne plus revoir les méfaits de la drogue et de l’alcool qui avait mené son frère à une mort peu enviable. Elle peut d’ailleurs déclarer avec fierté qu’aucun de ses enfants n’est drogué ni alcoolique. Mais revenons sur le personnage qui nous intéresse.

Ethan a rapidement montré qu’il avait une intelligence supérieure à la normale. Et pourtant sa passion a été le base-ball. Gamin un brin hyperactif, il joua avec ses grands frères tout en étudiant sérieusement. Il était joueur et bienveillant. Dans ce quartier où tout le monde se connaissait, il jouait au base-ball, au foot, au basket dans la rue ou les parkings vides. Le moindre coin pour accueillir des gosses devenait leur terrain de jeu. Il y avait beaucoup d’insouciance durant cette époque. Mais ce fut aussi durant cette époque qu’il commença à comprendre l’influence des gangs, de la drogue et de la violence. Et pourtant sa famille s’en tenait éloignée autant que possible.

Ethan grandit, il eut de bonnes réussites dans ses études en particulier les sciences. Il s’engagea dans l’armée à la sortie du lycée. Et ce fut elle qui finança ses études de médecine, au prix d’être soldat de l’armée américaine. Ses frères étaient déjà dans la vie active avec leur petit boulot, un garagiste et un barman. Pas les boulots les plus rutilant et pourtant cela payait les factures et les études de musique de la petite merveille, Lily. Lui, il allait devenir médecin militaire pour l’armée américaine. Il quitta Chicago et l’Illinois pour aller à San Antonio au Texas. Il avait dix-huit ans et n’avait jamais quitté Chicago plus que quelques jours. Et là il partait pour seize mois dans un État du Sud des États Unis. Il avait une énorme valise, cadeau d’anniversaire de la part de ses parents. Elle était de très bonne qualité ou du moins tous l’espérais au vu du prix. Il emmena toutes ses affaires pouvant rentrer dedans. Ce fut aussi la première fois qu’il prit le train sur un aussi long trajet. La grosse valise encombrante fut trimballée, mais une fois à San Antonio il n’était pas mécontent de voir qu’il n’était pas le seul à être encombrés et les cheveux très courts. Certains parents avaient accompagné leur progéniture, pas les Miller. Trop cher, et ils avaient déjà fait la folie d’acheté à leur talentueuse fille un violon. Mais le conservatoire encourageant l’adolescente à aller plus loin et les parents et grand frères ne pouvaient rien refuser à cette merveille. Et elle avait déjà décidé qu’elle gagnerait sa vie par la musique et qu’elle serait la fierté de sa famille.


Ethan intégra donc l’académie du fort Sam Houston au début du mois de septembre. Il se fit des amis et des camarades. Le premier cycle démarra. Les étudiants avaient seize mois pour apprendre les bases des sciences de la médecine. Nutrition, métabolisme, système rénale, système cardiaque, endocrinologie, neurosciences… Tout y passa. Il étudia aussi la médecine militaire et le commandement. Un médecin étant un officier, il se devait de savoir diriger un groupe. Après seize mois d’études, coupée trois fois par une semaine de vacances en décembre et en juillet. Il y eut aussi une coupure d’un mois durant l’été, mais c’était pour des camps d’entrainement. Pour cela, la promotion de futurs médecins militaires accompagnés d’instructeurs se retrouvèrent en Alaska. N’ayant pas fini leurs études, ils n’avaient pas de grade, pas d’expérience mais un entrainement de base complets. Ils allaient donc engranger  de l’expérience en opération. Ils établirent deux camps et le but fut donc de « jouer » à la guerre. Pas de balles réelles, mais elles restaient douloureuses. Ce fut deux semaines de combats en pleine nature. Puis ils s’envolèrent pour un terrain d’entrainement qui représentait un milieu urbain propice à la guérilla. Deux nouveau camps se formèrent et c’était repartit pour deux semaines de combats. Les étudiants en ressortirent crevés, emplis de douleur et avec le sens du devoir accomplis. Ils s’amusaient à énoncer les noms scientifiques de l’endroit où ils avaient des bleus et émettre des diagnostiques plus ou moins exagéré. Le premier cycle s’acheva sans plus de problèmes que cela. Ethan déjà accro au travail ne laissait rien au hasard. Après une dernière semaine de vacances il allait entamer le deuxième cycle. Il passa donc le Nouvel An chez ses parents avant de retourner à l’Académie.

Ethan retourna à l’académie avec des liens renforcés et un début d’expérience de combat. Les étudiants entamèrent le deuxième cycle qui durerait un an. Celui-ci allait les séparer entre les différents départements de l’hôpital. Ils passèrent une année complète à tourner entre les différents services. Ethan passa cinq semaines en pédiatrie, psychiatrie, gynécologie et auprès d’un médecin de famille. Les trois premières spécialités se faisaient à l’hôpital de la base, la dernière, plus proche des patients et de leurs tracas quotidien, pouvait se faire en dehors de l’hôpital. Mais le médecin qui serait leur tuteur avait déjà été choisi. Pas question de partir bien loin. Ethan finit par passer dix semaines aux urgences suivies de quatorze semaines en chirurgie. C’était la spécialité qu’il avait choisi, appréciait et dans laquelle il se révéla appliqué et doué. Tout cela entrecoupé toutes les quinze semaines d’une semaine d’évaluation par les professeurs. Et bien sûr, il y avait les vacances. Elles étaient toujours bien trop courtes. Il n’avait jamais assez de temps pour profiter de ses amis et de sa famille à Chicago comme il l’aurait aimé. Mais c’était ainsi. C’était son choix de faire ces études par l’armée. Sa famille n’avait pas tant à payer, les études étaient accélérées et il aurait juste quelques années à faire en tant que médecin militaire. La guerre faisait peut-être rage au Moyen-Orient et pourtant cela ne l’inquiétait pas encore. Il était fier de servir sa patrie. À la fin du cycle, Ethan eut six semaines pour se préparer au premier examen de l’USMLE. Il travaillât d’arrache-pied. Et pour rester concentré, il n’avait passé que les deux premières semaines chez ses parents ou au final il avait passé plus de temps à donner des cours de soutien à sa petite sœur qu’à réviser. Résultat, il obtenu le Step 1 de l’USMLE haut la main. Aucun problème en vue pour ce jeune pour qui tout semblait réussir. Et il s’en donnait les moyens.

Après deux semaines de repos où il avait attendu les résultats chez ses parents, Ethan retourna au Fort Sam Houston. Il ne lui restait plus qu’une année d’étude. Le cycle commença au mois d’avril. Tout se passa bien dans cette dernière étape de ses études. Pas un nuage à l’horizon du diplôme du jeune adulte. Les étudiants firent une petite fête pour les 21 ans d’Ethan (2007) comme ils faisaient pour nombre d’autre. Et pourtant ils avaient des journées bien chargées. Mais rien ne les empêcherait de fêter la majorité d’un de leur camarade. L’année passa en un clin d’œil et Ethan avait passé les examens du Step2 de l’USMLE. Il y eut d’abord l'examen théorique qui fut comme l’examen du Step1. Puis plus tard l’examen pratique avec de vrais patients en face. Ce n’était pas si différents que pendant l’apprentissage sur le terrain et pourtant nombre d’étudiant craignait cet examen. Pas Ethan, il se sentait sûr de lui et bossait toujours autant. De toute manière, il était et restera un bourreau du travail. Il obtint son diplôme en mai comme toute la promotion. Enfin ceux qui restaient quoi. Certains jeunes avaient pas résisté à l’exigence de l’Académie, les longues périodes loin de la famille et autres pression apporté par les études supérieurs au sein de l‘armée.

Ethan entama donc sa vie de médecin militaire. Après quelques mois d’entrainements militaire supplémentaire, il partit pour la première fois au front. Il partit en Irak. Mais bientôt le retrait des troupes américaines fut annoncé et il rentra parmi les derniers. Cette première expérience n’avait rien de marquant. Il n’avait pas tué. Certes, la mort était partout. Mais, lui n’avait pas tué. Il s’était même à peine servit de son arme d’épaule. Par contre, il avait passé un temps énorme à prodiguer des soins, surtout à l’hôpital proche du camp. Il s’occupait de ses camarades jusqu’à ce qu’il soit possible de les faire quitter l’endroit et retourner au pays. Il retourna sur le front quelques semaines après son retour. Sa destination fut l’Afghanistan cette fois ci. Et son expérience fut plus consistante. Il tua ses premiers ennemis. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il n’avait pas ressentis grand-chose. Il savait que ce qu’il faisait, était ce qui devait être fait. Alors il faisait son job. Il se retrouva à soigner un camarade sous le feu des balles à plusieurs reprise. C’était pas agréable et son travail était pas forcément des plus impeccable. Il faisait toujours mieux au camp de base. Enfin, il avait de meilleures conditions, parce qu’au front c’est plus compliqué. Mais il est doué notre médecin soldat. Il est capable de se concentrer même dans le capharnaüm des combats. Quand il opérait, il était dans sa bulle et rien au monde ne pouvait le faire changer d’idée. Il faisait son job et ses camarades le protégeait lui et son blessé. Et il fallait évacuer, toujours un moment de grande inquiétude pour ses blessés les plus graves. Durant ces mois, il avait tué plus de monde que ce qu’il en avait sauvé. On ne sauve pas l’ennemi… Cette vérité eut finalement quelque chose de blessant, mais il se conformait. Cela mit de nombreux mois et plusieurs retours au pays entre les missions avant que cela s’infiltre dans son esprit que la vie n’était pas juste éliminer ses ennemis. Malgré ses convictions changeantes, il continuait de combattre et de soigner. Il se retrouva même à soigner à la chaîne toutes les victimes d’un attentat suicide. Certains de ces collègues semblaient rechignés avec les civils. Des talibans selon eux… De simples victimes de l’horreur de la guerre selon Ethan. Lui aussi devint une victime… Mais ne lui dite jamais ça, il se renfrognerait.

Ethan et son unité rentra aux States quelques semaines. Il put enfin voir sa petite sœur jouer du violon lors d’une représentation au conservatoire de New York. Toute la famille avait fait le déplacement. Ils passèrent deux jours extraordinaires. Sa petite sœur était devenue une jeune femme magnifique, souriante et une excellente violoniste au futur brillant. Et elle était toujours considérée comme une merveille par ses frères. L’aîné n’allait même pas tarder à se marier. Du moins, c’est ce qu’il clamait alors même que personne n’avait vu sa petite amie. Ethan retourna au front après ces vacances. Lui et son unité retournèrent en Afghanistan. Bientôt la fin d’Al-Qaida. Tout serait régler dans les mois à venir selon le commandement. Certains n’y croyait pas. Et pourtant ils mettaient à mal les camps d’entrainements adverses.

L’unité d’Ethan avançait vers un repaire de djihadistes. Ils étaient prudents, concentrés et armés. Et pourtant avant même qu’ils ne trouvent une quelconque preuve de la présence de leurs ennemis qu’un « clic » retentit. Ils venaient de se jeter dans un piège et venait seulement de le découvrir et il était trop tard pour fuir. L’explosion retentit et entraina l’unité dans le chaos. Ethan ne se réveilla que de nombreux jours plus tard et encore il n’ouvrit pas les yeux. Pour une raison inconnue, il n’y arrivait pas. Et pourtant il était conscient. N’arrivant pas à bouger d’un pouce, l’inquiétude monta. Avait-il été fait prisonnier ? Quelle serait sa valeur en tant qu’otage ? Il était si faible… Pourquoi ? Puis il se souvint de l’explosion. Sentant son cœur s’accélérer douloureusement, il fit ce qui aurait dû être une grimace de douleur dont ressortit que plus de douleur. Suffisamment pour le refaire partir dans l’inconscience. Au fur et à mesure des jours qui avançaient, Ethan prenait de plus en plus conscience de son environnement. On s’occupait de lui, plutôt bien. Du moins, son état s’améliorait. Il gardait conscience de plus en plus longtemps, ses oreilles semblaient de nouveau fonctionner. Elles qui ne lui avaient rien donné auparavant, lui donnaient enfin des informations en anglais. Cela le rassura. Si cela parlait anglais, il devait être à l’abri. Et au fond, qui garderait un gars incapable de parler, voir ou bouger comme otage ? Il sentit qu’on le touchait, on le forçat à se relever. Il aida, forçant sur ses abdos pour se maintenir. Il entendit une voix féminine s’étonner de sa conscience. Des doigts touchèrent sa joue alors qu’on lui demandait si ça allait. Le ton était doux, alors le médecin hocha la tête. Il se sentait bien, il ne souffrait plus intolérablement dès qu’il esquissait un mouvement au visage et ses mains réagissaient. Par contre, ses jambes, elles n’avaient toujours pas répondu. Des doigts le touchèrent, les mains finirent pas lui enserrer le crâne. Son cœur s’affola, il ne voyait rien alors un tel contact avec une étrangère n’était pas des plus rassurant. Il savait qu’on pouvait tuer en brisant la nuque de la victime et pour cela, il fallait prendre le crâne dans ses mains. Mais les mains détachèrent quelque chose à l’arrière de son crâne et commença à bouger. Il fallut de longues secondes à Ethan à comprendre que c’était une bande qu’on retirait. Il mit plus de temps encore à ouvrir les yeux, toujours une crainte de ne pas être en sécurité. Et ses yeux étaient collés. Une compresse chaude et humide vint se frotter à son visage. Une sensation agréable.

Docteur Miller ? De l’eau ?

Ethan tenta d’ouvrir la bouche, mais elle était trop sèche pour faire quoi que ce soit. Alors il hocha la tête en commençant à ouvrir ses yeux. L’eau coula et ses yeux s’ouvrirent enfin. La première chose qu’il observa fut la poitrine généreuse de l’infirmière qui s’occupait de lui. Une belle vue pour un réveil. Le brun n’était pas des plus intéressé par le sexe opposé ou le même sexe. Il n’aimait d’ailleurs que très peu reluqué une femme. Et pourtant ce fut la première chose qu’il fit. La jeune femme sourit en relevant son visage pour le regarder. Elle fit une légère grimace avant de sourire en portant le verre d’eau à ses lèvres. Avec ses sens à l’affut, cette grimace n’avait pas échappé au médecin et il se souvenait d’avoir été pris dans une explosion. Il se demanda à quel point il avait été brûlé et blessé par les éclats… Pourquoi savait-il qu’il y avait eu des éclats ? Parce que leurs ennemis étaient adeptes des shrapnels ? Peut-être… Un souvenir de douleur lui revint aussi. Sa main se retrouva en deux secondes sur son visage. Il toucha, quelques cloques plus légères que ce qu’il craignait. L’infirmière semblait avoir compris, elle sortit un miroir d’un tiroir et le jeune homme put se voir. Il avait une bonne tête de méchant de film. Comme il l’avait senti, des cloques étaient un peu partout. Il en avait sur les bras aussi, même s’il ne le vit qu’une fois les bandages enlevés. Mais ce qui le marqua fut cette cicatrice qui barrait son visage. Elle était encore rouge, enflée. Son œil de médecin lui indiqua qu’elle s’était infectée. Elle ne serait jamais belle. Il avait déjà quelques cicatrices, mais pas d’aussi grande ou d’aussi visible. Sentant sa détresse, l’infirmière eut un faible sourire en reprenant le miroir et en découvrant ses jambes. Quitte à annoncer une première mauvaise nouvelle autant faire la suivante.

Votre jambe droite n’existe plus et votre jambe gauche ne fonctionnera probablement plus jamais comme avant.

Ethan la bouche ouverte, tentant de faire sortir des sons en vain observa ce qui était par le passé ses jambes. La droite n’existait plus, il ne restait que le haut de sa cuisse. Quant à la gauche, elle était dans un bandage serré et il y avait une belle trace de sang. L’infirmière appela d’ailleurs une collègue et après un bref échange, elle partit chercher un médecin. Il était content de voir son patient éveillé, mais beaucoup moins de voir le signe flagrant d’une blessure qui s’était rouverte. Le bandage fut défait, dévoilant nombre de cloques signes de brûlures et une belle coupure dans la cuisse. Ouaip, il avait eu de la chance d’être en vie, l’intérieur de sa cuisse témoignait que sa blessure n’était pas loin de l’artère fémorale. Probablement pas assez profond, ce qui l’a sauvé. Ethan se recoucha avec l’aide des infirmières et il fut replongé dans le sommeil.

Des semaines s’écoulèrent, Ethan avait sympathisé avec le corps médical. Il avait aussi appris son transfert prochain aux Etats-Unis. Il était enfin en état de voyager, en fauteuil roulant, mais il le pouvait. Il fit ses adieux à l’hôpital militaire et au camp de base. D’une certaine manière il faisait aussi ses adieux au front. Il passa presque un an dans un hôpital militaire. Sa jambe gauche et la toute nouvelle prothèse qui lui servait de jambe droite lui permettaient d’être debout. Il arrivait même à marcher maintenant. Faut dire que l’armée lui donnait les derniers traitements et il possédait la meilleure prothèse du moment.

Ethan reprit l'étude de la médecine pour ses 30 ans (2016). Il avait passé les deux années précédentes à se reconstruire entre la rééducation à l’hôpital et la famille. Il se présentait aussi à nombre de cérémonies d’hommage ou de récompenses. Il avait obtenu une médaille… Mais il ne l’aimait pas. Recevoir une médaille parce qu’on est celui qui s’est le mieux sorti d’un traquenard n’avait rien de glorieux. Et de son point de vue, c’était pour ça qu’il l’avait. Enfin, il n’était pas le seul à s’en être sorti. Il était le seul à être capable de rester debout, même si c’était sur une jambe artificielle. Ils avaient à peine une vingtaine d’année et pourtant leurs vies étaient déjà finies. Lui-même, il lui avait fallu deux années et l’amour de sa famille pour reprendre le travail. Comment un gars même pas foutu de sauver ses potes pourrait soigner qui que soit ? Il abandonna la chirurgie. Incapable de se tenir debout suffisamment longtemps pour une opération. Et il ignorait encore s'il reprendrait la médecine.

Ethan rencontra à nouveau Charlie Walker, infirmière travaillant pour l’armée américaine. Il lui semblait qu’elle n’avait pas changé depuis le temps où il était hospitalisé en Afghanistan. Ils avaient beaucoup sympathisé. Et ce serait mentir de dire qu’il n’était pas intéressé. C’était une belle femme aux cheveux noirs. Elle le reconnu instantanément et engagea la conversation. Pourtant il n’avait pas coupé ses cheveux plus que nécessaire depuis qu’il avait quitté l’armée. Ils avaient donc plutôt poussés. Leur relation devint de plus en plus intimes. Ce fut d’abord un rendez-vous galant et en quelques jours ils vivaient presque ensemble. Leurs longues discussions sur la guerre, les attentats, les gangs, la famille, l’avenir avaient fini par donner une idée à Ethan. Il avait enfin trouvé quelque chose qu’il avait vraiment envie de faire. Il reprit ses cours de médecine générale et s'intéressa aux nouveautés. Le bourreau du travail revint au top de sa forme. Et Charlie promit de revenir et de l’accompagner dans ce projet.

Ethan rencontra le Dr Stan Coehlo. Un médecin proche de la retraite cherchant quelqu’un pour lui succéder. Son cabinet médical se trouvait dans West Side proche de la frontière avec North Side. Ethan n’avait rien à y retrouver. La CPD démantelait doucement mais sûrement la flopée de gang. Enfin, le médecin se doutait déjà que d’autres arriveront. C’était pareil avec les terroristes. Al-Qaïda avait disparu mais une autre organisation faisait parler d’elle. Il rencontra l’associé du Dr Coelho, le Dr Oleg Ivanovitch. Le trentenaire travailla quelques semaines avec le Dr Coehlo et quelques mois de plus avec le Dr Ivanovitch. Charlie arriva durant cette période avec un ventre rond. Elle avait mis de l’ordre dans ses affaires et surtout avait découvert sa grossesse. Ce qui avait tout accéléré pour elle. Elle emménagea chez Ethan. Enfin, chez les parents. Ethan comptait reprendre le logement à l’étage du cabinet qui était encore occupé par le Dr Ivanovitch et sa femme. La surprise que son arrivée provoqua était incontestable. Toute la famille se regroupa pour rencontrer la jeune femme. Même Lily passa pour rencontrer sa belle-sœur. Parce qu’elle ne doutait pas que son frère ferait sa demande. La violoniste fit profiter tout le quartier du son de son violon. Charlie et le futur bébé étaient déjà intégrés à la famille. Les autres femmes, épouses des frères d’Ethan, lui dirent qu’elles avaient eu le même accueil. Tout le monde sympathisa et il fut bientôt temps pour la reprise totale du cabinet médical.

Ethan et Charlie prirent leurs marques dans leur nouveau logement une semaine avant la naissance de Nolan. Leur magnifique petit garçon venait de les rejoindre. Les parents étaient très heureux. Et les grands-parents l’étaient tout autant. Ethan ne trouva qu’un défaut à cette période fut qu’il ne trouvait pas le temps de se reposer. C’était maintenant son cabinet et il ne pouvait le fermer. Déjà qu’il n’y avait plus deux médecins… Pour son idée d’accueillir toute personne désirant/nécessitant des soins, il ne se sentait pas d’impliquer un inconnu qui n’adhérerait pas systématiquement à son idée. Charlie finit par annoncer qu’elle prendrait le deuxième cabinet pour elle. Et elle rit au visage d’Ethan qui n’avait pas pensé à faire un cabinet d’infirmière. Et cette discussion se finit sous la couette jusqu’à ce que Nolan se rappelle à leur bon souvenir.

Dans les semaines qui suivirent, Ethan rénova complètement le cabinet. D’abord le cabinet vide qui passera au final pour Ethan. Puis le cabinet qui ira pour Charlie. Le couloir à l’arrière fut réaménagé. Des cloisons furent ajoutées pour permettre la porte arrière de ne plus servir exclusivement pour le privé. Cela devint un local de stockage pour plus de matériel et un accès discret pour les clandestins. Le premier fut un SDF qu’Ethan avait ramené. Il avait une vilaine estafilade sur le bras soignée à l’arrache. Le médecin ne demanda pas les raisons, ni l’identité de son patient. Il traita la blessure avant de renvoyer l’homme par la porte arrière. Il demanda juste un paiement en tendant un café chaud. Il savait qu’il ne recevrait rien, mais il se devait de demander. Étonnamment, l’homme revint avec un ami qui avait la grippe. Le SDF donna  probablement tout ce qu’il avait en suppliant Ethan d’aider son ami. Chose qu’il fit avec un sourire. Mais n’ayant pas de médicament il ne pouvait qu’en prescrire une fois le diagnostic fait. Il donna tout un tas de conseils pour soigner les syndromes grippaux. Sauf que là, il était à peu près sûr que c’était la grippe en pleine période hivernale. Il les laissa partir avec un café chaud chacun.

Charlie prit ses fonctions à l’été de l'année des 32 ans d'Ethan, elle en avait 28. Enfin, ils avaient tous les deux un baby-phone pour savoir s’il y avait un problème avec Nolan à l’étage. Ils n’avaient pas envie de payer une nounou alors qu’ils étaient si près. Donc ils se débrouillaient ainsi. Les nouvelles voyageant vite chez les SDF, Ethan se retrouva à devoir rencontrer des patients qui parfois n’auraient jamais pensé voir un médecin. Il le faisait exclusivement le soir voire la nuit grâce à la sonnette. Enfin, il lui arrivait de la maudire. Se lever, mettre la prothèse en place, s’habiller un minimum et descendre les escaliers pour aller voir qui était là. Et parfois il descendait pour rien vu qu’ils ne restaient pas assez longtemps. Il y aussi un coup où il aurait bien aimé avoir son arme plus près. C’était la première fois qu’il se retrouvait clairement face à un membre de gang blessé. Mais il enleva sans problème la lame des mains de son patient avant de le faire entrer. Il soigna les bleus, la lèvre fendue et immobilisa la main qui semblait avoir une entorse voire une fracture. Il réclama un paiement de quatre-vingt dollar. Le malfrat fit mine de récupérer son couteau pour s’enfuir, mais Ethan fut plus rapide et le plaqua contre le mur et redemanda son dû avec un sourire en annonçant que tout travail mérite son dû, même si le travail est illégal. Le malfrat paya avant de partir après avoir récupérer son arme. Et tout rendra dans l’ordre.

Les années se suivirent mais ne se ressemblèrent pas. Ethan avait fait sa demande en mariage lors d’un dîner romantique. Charlie et lui se marièrent en petit comité au son du violon de Lily et avec les meilleurs cocktails de Tyler propriétaire d’un bar dans South Side. Les familles Walker et Miller fêtèrent ce mariage comme il se doit. Le mariage n’était que civil, mais cela leur suffisait. Un deuxième enfant naquit de leur union alors qu'ils avaient respectivement 34 et 30 ans (2020). Une petite fille du nom d’Ashley qui avait donc trois ans d’écart avec son aîné. Le petit garçon était curieux et bien éveillé. Et l’arrivée d’une petite sœur le rendait heureux et un peu intenable. Les frères eurent d’autres enfants. Bref, la famille s’agrandissait et grandissait.

Avec l’arrivée de la Padilla Bastarda au sommet de West Side, les violences reprirent de plus belle faisant fonctionner son commerce clandestin. Tous les SDF, malfrats et prostituées savaient pouvoir obtenir de l’aide de ce couple. Enfin, peut-être pas tous. Mais cela viendrait peut-être. Ou pas ! Le bientôt quarantenaire se plaça rapidement dans la neutralité. Ce que vous faites lui importe peu. Il vous soigne et demande un paiement minimum si vous n'avez clairement pas les moyens. Les Bastardos le laissent donc tranquille. Son arme était maintenant constamment dans son bureau et facile d’accès. Il veillait aussi à sa maîtrise en s’entraînant au tir régulièrement. Tout comme il pratiquait depuis de nombreuses années déjà l’aïkido. Charlie pratiquait le judo, Nolan la boxe et Ashley le karaté. Chacun pratiquait son sport avec sérieux, Nolan visait les compétitions nationales de boxe pour les lycéens pour l'année à venir.


Récap’ : Ethan > 46 ans (12/05) ; Charlie > 42 ans (28/08) ; Nolan > 15 ans (10/01) ; Ashley > 12 ans (14/10)






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