Prénom : The rose is red, the violet's blue, The honey's sweet, and so are you. Une tentative de ta mère de te rendre douce, que tu sois une jeune fille tendre. Tallulah était le prénom de ta grand-mère maternelle, elle ne l'a jamais connue. Nom : C'est le nom de ta mère, Carter, celui qu'elle a reprit après sa mort, celui qu'elle ta redonné. Surnom : Vee, c'est comme ça qu'on t'appelle. Depuis toujours, ta mère utilise ton nom entier parfois. Ton patron aussi. Mais dans les deux, ça risque de mal tourner pour toi. Date de naissance : Tu es née le 30 mars 2002. Âge : Du coup t'as 30 ans. Une trentenaire fraîche et épanouie ! Sexe : Femme, plutôt fière de l'être. Origines : T'es américaine, du moins t'as pas connaissance d'autres origines. Mais t'as jamais vraiment creusé. De toute manière vous êtes des colons, tes ancêtres viennent d'autres pays anglophones. Nationalité : Américaine, t'es née à Chicago, t'en as jamais bougé. Orientation sexuelle : Hétérosexuelle, t'as jamais essayé autre chose cela dit. Emploi : Lieutenant du crime organisé au CPD. T'es même promise à une promotion dans les prochaines années, t'es dans les petits papiers de ton chef. Groupe : Police Department Race : Proteles cristata cristata, une protèle d'Afrique du Sud. T'es une protèle. Et ça te va plutôt bien finalement. Ta mère est singe et n'a jamais compris ce qui t'arrivais, du coup ça vient de ton père. Du coup tu es de semi-grand gabarit. Née d'une mère singe et d'un père de petit gabarit de la même espèce que Vee, sa grand-mère avait emménager aux USA depuis Johannesburg et était un semi-gros gabarit elle aussi.

Goûts : fume comme un pompier ╳ uniquement des lucky strike ╳ a une passion pour le vintage ╳ aime les vinyles, adore le vieux rock'n'roll d'Elvis mais aussi les albums de The Cure ou encore George Michael ╳ A des goûts musicaux éclectiques mais s'en fout, et si tu te fous de sa gueule, tu risques de rencontrer très fort son poing ╳ adore aussi les VHS, ne regarde d'ailleurs que ça ╳ conduit un vespa cyan pendant ses jours de congés et une vieille voiture orange des années 70 ╳ Pour le boulot, elle a deux S&W Model 5946 qu'elle bichonne avec amour, à la maison elle à un 357 Magnum et un Beretta 92/96D ╳ rêve d'avoir un vieux combi pour faire le tour du pays ╳ rêve aussi d'être millionnaire et d'avoir un loft immense dans le quartier le plus riche de la ville ╳ a un besoin viscéral d'argent ╳ déteste les banquiers ╳ fais attention à son alimentation de manière raisonnable ╳ porte constamment des lunettes de soleil ╳ aime les bijoux en or fin ╳ a un tatouage, une toute petite fleur de lotus entre les seins ╳ n'est pas la flic qu'elle espérait être en entrant dans la police, mais elle s'en fout.

Caractère : Vee, t'es une personne un peu tolérante. Mais pas beaucoup. T'es pas du genre à être patiente non plus. Tu fais les choses à ta façon et tu dépasses souvent les bornes. T'as tendance à t'attirer les ennuis mais à savoir particulièrement bien t'en défaire. T'es une anguille, tu dépasses juste assez les bornes pour ne jamais te faire prendre. Parce que tu es douée dans ton métier. T'es acerbe, ironique et tu as de la répartie. Tu ne te laisses pas marcher sur les pied, jamais. Et si tu t'écrases sous la hiérarchie parfois, ça ne t'empêche pas de dire quand tu n'es pas d'accord. Tu n'as pas beaucoup d'ami, t'en as même pas du tout. T'es individualiste, tu te fiches pas mal de ce qui arrive aux autres. T'es pas une mauvaise personne pourtant. Tu donnes de l'argent à des mendiants dans la rue, souvent ce sont tes indics mais ça change pas grand chose. Tu donnes aux oeuvres caritatives pour recevoir leur super stylo tous les ans. T'aide, parfois, mais t'as toujours une raison. Niveau amour, t'as aucune envie de t'attacher. Tu n'as pas de petit-ami, tu as des plans culs, t'évite d'ailleurs qu'ils soient régulier. Tu paies parfois des gigolos parce que t'es pas une none. T'aime le sexe, raisonnablement bien sûr, mais t'aime ça. Et t'as aucune envie de tirer un trait dessus parce que les hommes sont trop émotifs. T'as pas envie d'un gamin qui pleure sur ton épaule la perte de son père, t'as besoin d'un mec qui te fait grimper au rideau. Et payer pour ça, t'en as pas honte. Personne ne devrait en avoir honte en soi. Mais tu fais ça bien, tu fais ça dans un endroit où les mecs sont traités correctement. Parce que t'a aucune envie d'exploiter le malheur humain. Et d'ailleurs, quand tu le peux, tu fais sortir des travailleurs du sexe de leur merde. Tu sais pas pourquoi, honnêtement. Mais au fond t'as un coeur. Et t'es pas une mauvaise personne. T'es pas une bonne personne non plus. Alors tu fais ce que tu veux et peu importe les conséquences.

Physique : T'es le genre jolie. Le jolie brin de femme qui passe inaperçu à l'école de police. Le jolie brin de femme qu'on peut vanner parce que de toute manière elle la ramenait pas trop. Alors t'as arrêter ça. T'as jamais été une accro à la mode mais t'adore t'acheter de nouvelles fringues, de nouveaux sacs, de nouvelles chaussures, des trucs hi-tech dont tu n'as pas besoin, avoir le dernier portable ou ce genre de chose. Du coup tu apportes du soin à ton apparence, t'es pas un de ces flics dodus incapable de courir après un criminel en fuite non, tu fais régulièrement du jogging et un peu de musculation, mais surtout, tu pratiques trois heures de krav-maga par semaine. Pour pouvoir te battre quand tu en as besoin. T'as pratiqué le self-defense pendant cinq ans et t'es passé, dira-t-on, au niveau au dessus. T'as des piercings, seulement aux oreilles. Trois hélix en haut de l'oreille gauche, deux en haut de l'oreille droite. Deux au lobe à gauche et trois au lobe à droite. T'as un tatouage, un tout petit lotus entre les deux seins, sur la partie basse. Ton style vestimentaire est assez classique : jean, ranger, veste en cuir et t-shirt ou hauts colorés. Des teintes allant du bordeau au marine en passant par du bleu clair ou du jaune orangé parfois. Rien de flashy néanmoins. Parfois tu mets des marinières et en soit ça te va bien. Tes cheveux sont longs, épais, noirs. Tu les laves avec un savon solide au citron. Oui tu utilises du savon et du shampooing solide, pas pour préserver la planète - puisqu'on est condamné à quoi ça sert - mais pour éviter d'avoir à descendre des sacs de poubelles. Tu détestes ça. Donc tu limites tes déchets pour éviter de descendre la poubelle. Tu sens donc les agrumes, un shampooing au citron et un parfum aux arômes de pamplemousse. Rien d'extraordinaire en soit. T'as quelques cicatrices ici et là, une plus importante sur ton flanc droit suite à une enquête dangereuse quand tu étais jeune. Pour finir, t'es plutôt grande, 175cm. Tu es fine, élancée et t'as une poitrine bien proportionnée. Les hommes aiment à t'admirer mais tu ne seras jamais leur top model préférée.




Histoire : La vie, ça commence comme dans un conte de fée. Au début, il y a une fille. Elle est belle, elle est jeune. Timide aussi, mais incroyablement sûre d'elle. Elle a vécu toute sa vie dans le rôle de la Reine de Promo. Oh pas celle de la vraie vie non, celle des films. Celle qui est gentille, douce, qui ne veut laisser personne de côté et qui se soucie des autres. Alors après le lycée, elle a entamé un cursus d'études médicales, elle voulait être médecin, mais, sur sa route, elle a croisé un homme. Il n'était pas très beau, ni très intelligent. Mais il était gentil, incroyablement gentil. Et doux. Alors, ils se sont aimés passionnément et, au bout de quelques mois un accident, un bébé. C'était pas prévu et elle s'en est rendue malade, elle a travaillé plus que de raison et s'est écroulée. Lui n'a jamais refusé d'assumer. Il l'aimait, tendrement. Alors il l'a épousé, rien de très bête en soi. Elle a arrêté ses études de médecine, mis fin à son internat, mais à continuer à suivre des cours par correspondance pour devenir infirmière. Et puis elle a pointé le bout de son nez. Une petite fille, brune comme elle, avec ses yeux bleus à lui. Une magnifique enfant. Aimée et choyée.

Et la vie est belle, du moins pendant quelques années. La parfaite petite famille. Papa médecin, maman infirmière. La belle vie. Sauf pour une gamine qui finit un peu seule. Oh, Papa est aimant, Maman aussi. Mais Papa est absent souvent et Maman travaille, très fort. Alors Violet est toute seule et grandis avec une nounou qu'elle adore.

Et puis Violet a six ans. Elle a six ans et Papa n'est pas rentré cette fois. Elle n'a pas compris, elle n'a pas vraiment réalisé. Elle a six ans et elle observe sa mère au travers d'une énorme baie vitrée. Elle porte une tenue d'hôpital bleu turquoise et elle pleure. Elle pleure en hurlant sur un policier et une autre femme. L'autre femme hurle aussi. Et toi, t'es assise là, dans cette petite pièce avec une jeune flic qui essaie de t'occuper, de te détourner le regard de ta mère. Au bout d'un moment, elle sort de là furieuse et vient chercher sa fille. Toi. Violet.

Tu sers ta maman dans ses bras et elle s'en va, elle t'emmène loin de là. Elle te ramène chez vous. Et ta maman, elle passé la nuit à découpé les photos de famille, a retiré son visage de tous les clichés qui restaient dans la maison. Elle a tout brûler et Papa n'est jamais revenu. T'as jamais compris, mais pendant longtemps ton père t'a manqué, ta mère refusait d'en parler. Vous n'avez pas été aux funérailles et vous n'avez jamais plus évoquer ton père dans la maison. Ta mère s'est mise à travailler, encore plus. Elle enchaînait les gardes. Elle devait payer ton éducation avec un salaire en moins et c'était difficile à gérer. Et toi, t'étais toute seule.

Alors t'as appris à grandir. Tu es allée à l'école comme n'importe quel môme. T'étais pas mauvaise mais pas exceptionnelle non plus. Un baobab dans la main, tu faisais en sorte d'avoir entre 10 et 12 de moyenne sans vraiment faire d'effort. En arrivant au collège, la vieille nourrice qui s'occupait de toi lorsque ta mère était au travail se retrouva placée en maison de repos. C'est là que débuta ta grande aventure. Pour une gamine de 13 ans, apprendre à se servir d'une gazinière et d'une machine à laver n'était pas aisé. Quand ta mère était en repos, elle préférait passer son temps avec toi plutôt que de t'enseigner les bases de la cuisine, alors finalement elle te laissait 50$ chaque semaine et tu devais faire avec pour vous préparer à manger. La base de ton alimentation s'est longtemps composée de fastfood et de pizza, tu as aussi le Mexicain qui faisait des supers tacos à emporter. Vous vivez dans une petite ville non loin de Chicago. Une toute petite ville où les restaurants étaient parfois bien trop cher pour une gamine. La seule chose qui te reste, c'est le chinois. Une fois par mois, avec ta mère, vous vous faisiez une soirée dessins animés ou série pour enfant en commandant chez le chinois. Du coup, t'adore ça. Tu t'es jamais rendu compte que le livreur lui faisait de l'œil et qu'elle était séduite. Mais t'étais un peu trop jeune pour t'en rendre compte et ta mère n'avait pas envie de t'imposer un nouvel homme sans stabilité. Finalement, t'as grandi seule, mais dans l'amour de ta mère.

Et tu l'as découvert un peu à ce moment-là, ta thérianthropie. Ta mère est un singe et elle n'a jamais pu comprendre. Mais la vieille dame qui s'est occupée de toi pendant que ta mère n'était pas là, c'était un lynx, un gros gabarit, comme toi. Et elle t'a aidée à gérer ta situation. Tu n'as jamais su si ta mère était au courant, tu l'as caché pendant longtemps. Tu as eu une crise au lycée, une fois, et un professeur qui passait par là t'a calmée et t'as enseigner quelques petites choses pour te maîtriser.

Au lycée, tu étais un peu ronde. Quelques kilos en trop. Et les adolescents sont des abrutis, et toi, tu sais pas cuisiner et tu fais pas de sport. T'as seize ans et t'es mal dans ta peau. Les garçons ne te regardent pas et les filles te rejettent. Pourtant, tu as quelques amies, tu t'entends bien avec Beth Levingston, une fille belle comme un cœur qui se fiche bien de tes kilos en trop parce qu'elle t'aime pour tes cassettes audio et ta musique, entre autres. Et il y a Duke, son copain. Un garçon qui n'aurait pas sa place dans un magazine de mode. Il est mignon pourtant, loin d'être en haut du podium du lycée. Mais tu t'es mise dans leur ombre. Tu les adorais, tu les aimes toujours, mais ils seraient bien tristes du chemin que tu as pris. Sauf que, sans le vouloir, l'un comme l'autre on intensifier tes plaies. Tu étais dans l'ombre de la jolie fille, de la gentille fille. Tu n'étais pas un faire-valoir parce que Duke repoussait les hommes qui auraient voulu l'approcher. Non, tu étais juste dans leur ombre, et ils n'avaient rien fait pour ça. Et au fond, à cette époque-là, tu t'en fichais, c'était tes meilleurs amis.  

Et puis un jour, il y a eu Owen. Nouvel élève, un côté bad-boy ténébreux. Et Owen, il s'est intéressé à toi. Dans un premier temps, tu l'as fuie. Parce que tu étais sûre qu'il se moquait de toi. Tu l'as fait pendant des semaines, balbutiant et bégayant quand il approchait. Et Owen continuait. Il était beau lui, beau à être dans un magazine de mode. Alors tu ne comprenais pas. Tu ne comprenais rien. Et puis la situation avec ton père devait trotter dans ta tête parce que tu n'avais pas confiance. Pourtant, il t'a apprivoisé. Il t'a apprivoisé et t'as fini par lui offrir ta confiance. D'être avec lui t'avais changée, t'avais pris une route que tu ne voyais pas venir. Tu t'es mise au sport parce qu'il faisait de la musculation. Alors tu t'es inscrite à la même salle de sport et tu t'es mise à la diététique. Plus de pizza, plus de burger, même plus le petit Chinois du mois. Non, salade, protéine, légumes, compléments alimentaires. Tu t'es lancée dans une exploitation totale de ton corps. Et tu pensais que tu maîtrisais. Tu as perdu du poids, et tu étais si fière de toi que tu continuais. Beth et Duke aussi d'ailleurs, du moins au début. Et puis, ils s'inquiétèrent. Parce que tu continuais. T'avais perdu dix kilos en trois mois, et c'était étrange. Très. Alors ils se posèrent sincèrement des questions, ils alertèrent Owen qui les rassura dans un premier temps : tu allais se stabiliser, reprendre le contrôle. Sauf que tu ne le fis pas. Tu continuas sur cette pente parce que tu t'es rendu compte que tu étais belle sans ces kilos. On se retournait sur toi dans la rue, on te faisait des compliments, tu étais désirable et tu t'en rendais compte. Alors tu continuas dans cette voie-là. Quand on te posait la question, tu souriais en disant que tu ne t'étais jamais sentie aussi bien. Et finalement, t'as arrêter de manger parce que tu ne perdais plus de poids assez rapidement. Tu mangeais toujours aux yeux des gens, tu coupais des toutes petites portions dans ton assiette pour qu'ils aient l'impression que tu étais en train de manger en même temps qu'eux, et quand tu mangeais vraiment trop selon toi, tu te sentais mal et tu allais vomir.

Beth finit par t'alerter, par se rendre compte qu'il y avait un problème. Alors tu t'es vexée, tu l'as envoyée chier. Tu lui as hurlé dessus qu'elle était bien heureuse d'avoir un faire-valoir jusque-là, mais, que c'était fini. Que tu ne serais plus jamais dans son ombre. Beth l'a mal pris, et à raison. Elle a toujours été particulièrement attentive et douce avec toi, elle t'aimait sincèrement. Et jamais elle ne t'a utilisée comme faire-valoir. Alors tes accusations lui ont brisés le cœur et elle abandonna l'idée de t'aider. Parce qu'elle t'avait mis le nez dans ta situation plusieurs fois. Parce qu'elle t'avait alertée. Et tu n'avais rien fais. Parce que, à tes yeux, tu n'avais pas de problème.

Owen lui, avait fini par s'inquiéter à son tour. Il t'avait aimé comme tu étais quand il t'avait rencontré. Il avait trouvé ça bien que tu te mettes au sport pour passer du temps avec lui, mais ne t'y avait pas poussé. Il avait fait quelques entraînements avec toi, mais, même pour lui, tu allais trop loin. Et c'est lui qui a parlé à ta mère.

Tu avais 17 ans et tu étais anorexique. Ta mère t'as balancé ça à la figure alors que tu voulais aller à la salle de sport. Elle t'a empêchée de sortir, t'as imposé une discussion. T'as pleuré, beaucoup, elle aussi. Vous avez fini par mettre les choses à plats et t'as admis que tu avais un problème. Ca n'a pas été facile, tu as perdu une amie, tu t'es mis à dos un ami et tu as rompu avec ton petit-ami. Parce que Owen avait été trop loin, il n'avait pas le droit d'aller parler de toi à ta mère et tu ne lui pardonneras jamais ça.

La suite de cette année-là fut difficile. T'as continué à bosser pour avoir ton diplôme, tu suivais des séances de thérapies, et des réunions de groupe organisées à l'hôpital de ta mère. T'étais en colère, t'as été obligée de reprendre du poids, mais t'as gardé ce contrôle et c'est ce qui t'a le plus convaincu. Aujourd'hui, t'es définitivement sortie de ces problèmes. T'as eu un suivi psychologique pendant des années et tu t'es rendu compte que tu étais parfaite comme tu étais. Tu te sens mal quand tu manges trop, mais tu avances. Tu fais du sport raisonnablement, tu entretiens ton corps.

Après le lycée, tu t'es dirigée vers l'université. T'avais postulé à Berkeley et à Columbia, t'as finalement été prise à l'université de Chicago. Tu n'avais pas spécialement envie d'étudier, tu n'avais aucune ambition. Tu t'étais inscrite dans un cursus général et tu avais pris une option en criminologie. T'as réussi tes examens, t'es de nouveau une bonne élève, mais tu ne sais toujours pas quoi faire de ta vie. Et puis ta prof de crimino, cette option que tu as prise sans sérieux, mais qui t'a plu et que tu as continué pendant trois ans, c'est elle qui t'a ouvert la voie. Tu t'es lancée, t'es partie. Tu t'es inscrite à l'école de police et tu t'es battue. L'université, ça avait été dur. Tu t'étais refermée sur toi-même, tu ne dormais pas sur le campus, tu rentrais chez ta mère tous les soirs pour faire des économies. Tu n'avais plus d'amis : Beth était partie à l'UCLA, Duke était admis à Berkeley et Owen… Owen avait abandonné les études pour faire le tour du pays à moto. Tu ne t'étais réconciliée avec aucun d'eux et tu avais perdu tout le monde de vue. Tu ne t'étais fait aucun ami à la fac, tu n'avais pas participé à une fête, ou un club. Non, tu n'avais aucune envie de faire confiance de nouveau à des gens qui pourraient la trahir. Même si au fond, tu sais qu'ils n'ont rien fait de mal, qu'ils se faisaient tous du souci pour toi. Mais ça t'as cassé un truc au fond et tu n'arrives plus à te lier réellement avec les gens, t'as été trop déçue pour y parvenir de nouveau.

Pourtant, à l'école de Police, tu as été obligée de te lier. Parce qu'il faut s'endurcir. Et vous étiez trois nanas dans ta promotion. Et il fallait se serrer les coudes. Alors tu t'es liée, Hannah et Lorna. Tu ne les aimais pas vraiment au fond, tu n'avais pas beaucoup de choses en commun avec elles. Par contre, t'avais bien accroché avec ton binôme. Rick était un garçon de ton âge, un type toujours joyeux, toujours optimiste. Il était mignon, mais tu n'avais pour lui qu'un fort sentiment d'amitié et vice-versa. Rick t'a aidé pour te réouvrir un peu aux autres et t'as commencé à sortir avec vos camarades. Vous alliez dans un bar du centre-ville et a force, tu t'es rassurée. Tu sortais avec des hommes, tu passais la nuit avec eux, mais tu ne t'engageais pas. C'était pas ton truc. Pourtant, t'aurais aimé être amoureuse de nouveau, mais, ça ne fonctionnait pas. Alors tu te contentais simplement de profiter de la vie. À force de traîner avec tous ces hommes, t'as pris une meilleure répartie, t'as évoluée, t'es devenue toi.

Rick et toi, vous avez été affectés au même poste de police, vous avez fait vos armes ensemble du début à la fin. T'étais pas première de la promo, toujours pas, mais tu étais dans les dix premiers. Rick, lui, c'était le premier. Il avait une vision de la police idéaliste et complètement optimiste. Et tu l'as suivi sur cette voie. Vous avez vite déchanté. Vous vous êtes rendu compte qu'on vous crachait dessus quand vous vous baladiez dans la rue pendant vos rondes. Au final, t'as perdu cet optimisme, lui non. Il faisait toujours au mieux, toujours le bien. Jusqu'à ce que vous soyez sur cette enquête. Ca faisait deux ans que vous aviez commencés et une sombre histoire de gang, un règlement de compte. Ton supérieur avait reçu un pot-de-vin pour fermer les yeux et Rick avait refusé de le faire. Il s'était lancé corps et âme pour essayer de démanteler le réseau. T'avais essayé de l'en dissuader mais il était têtu. Et il a fini avec une balle en plein cœur. Et ça a ruiné ta vision de la police. Des pourris. Si le monde marchait comme ça, alors tu le ferais aussi. Tu n'avais plus de partenaires, tu grimpais en solo et le chef t'avait pris sous son aile. Alors, il ne te fallait pas grand chose pour réussir. Tu suivais les pas de ton mentor, un flic pourris qui t'auras inculqué toutes les petites manières de se faire plus de fric. Et au fond, t'es ok avec ça. Ca te fait te dire que si Rick avait accepté ce fric, il ne serait pas six pieds sous terre. C'est différent de ceux qui aurait tout fait pour se venger.

Aujourd'hui, t'es une femme forte et indépendante, qui s'amuse avec les hommes et qui assume, qui n'a rien d'un flic modèle, mais qui ne laissera pas non plus une totale injustice passer. T'es une saloperie, mais tu es la moins pire du quartier. Au niveau de ta thérianthropie, t'as jamais eu personne qu'à été réellement là pour tout t'apprendre depuis ta nourrice et ton prof de lycée. Alors tu t'es rendue compte que t'étais pas seule et que t'avais des caractéristiques.  Alors t'as appris toute seule, mis ton nez dans tes bouquins. Tu sais garder ton calme puisque, la plupart du temps, t'envoie des piques aux gens. Mais tu peux perdre le contrôle quand tu t'énerves réellement et que tu perds tes moyens. T'es du genre aussi à utiliser ton âme et ton aura dans ton métier quand tu en as besoin. Mais en dehors de ça, tu essaies de rester discrète à ce sujet.




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