Kashgari Cléo ”
| Prénom : Cléo Nom : Kashgari Surnom : /// Date de naissance : 12 juillet 1997 Âge : 34 ans Sexe : Mâle Origines : Égyptienne Nationalité : Américaine (illégalement) Orientation sexuelle : Aromantique et Bisexuelle Emploi : Prostitué et en d'étude d'informatique Groupe : Jackowo's Corporation Race : Caracal, Caracal caracal nubicus, Petit Gabarit |
Identification
Goûts :- Résumé facultatif:
Aime : Le beurre, les yaourts, l’eau, la nuit, la chaleur, la nature, la peinture, le calme, la lordose.
N’aime pas : Les pâtisseries, les transports, le bruit d’une foule, les chiens, la douleur, les enfants, la danse, le rouge, le missionnaire.
Indifférent : Les gens, la viande, le vent, la musique, la mode, le sexe.
La plupart des prostitués en pause s’était réunis, avec leur mac, dans une ruelle sombre. Une nouvelle prostituée avait lancé l’idée de jouer à un jeu de devinette pour apprendre à mieux se connaître et ça avait visiblement plu.
Cléo ne savait pas très bien comment il avait atterri ici mais maintenant qu’il était là, autant profiter du jeu. Les règles étaient simples : il fallait noter sur des papiers des choses qu’on aimait et d’autres que l’on n’aimait pas qu’il fallait classer de 5 à -5. Puis il fallait deviner qui était décrit grâce aux petits papiers.
Stylo à la main, le félin commença à griffonner quelques idées. Ce qu’il n’aimait pas… Tout ce qui était trop sucré ! Les pâtisseries, les gâteaux, ce genre de chose, il les mettrait en -3 ou -4. Par contre, il adorait les yaourts, tous autant qu’ils étaient, nature, aromatisé, avec des bouts de fruit. C’est certain, les yaourts, c’était en 5. Son frigo en était plein.
Il aimait le beurre aussi, une cuillère de beurre le rendait d’attaque pour la journée. Normalement, le beurre nature, sans pain, rebute 100% des gens mais le côté félin de Cléo lui faisait aimer ça. Il allait mettre un 3 au beurre.
Une autre préférence de Cléo dû à sa nature féline était la chaleur. Il adorait se prélasser sous des couvertures en été et se dorer la pilule sous un soleil ardent. Il aimait beaucoup bronzer au milieu de la forêt et faire des petites siestes sur l’herbe, bercé par les bruits de la nature. Une petite brise pouvait être agréable si elle était présente mais qu’elle soit plus forte ou absente, Cléo s’en fichait un peu.
3 pour la chaleur, 0 pour le vent et 4 pour la nature.
La nature de nuit était d’autant plus belle. Pas que la nature d’ailleurs, la nuit sublimait tout. Les villes, le ciel, les sons. La nuit, tout était calme, enfin si on s’éloignait du centre ville. Cléo aimait le calme. Donc, logiquement, il détestait le bruit. Autant la musique ne le dérangeait pas –il lui mettrait un 0 ou un -1– autant le bruit d’une foule que ce soit au supermarché, dans des centres commerciaux, dans un parc d’attraction ou en pleine nature, Cléo en avait horreur. Autant les gens ne le dérangeaient pas plus que ça, autant le bruit qu’ils faisaient… yerk !
C’est pour ça qu’il détestait les transports, les rames bondés, puantes et bruyantes, les motos qui faisaient un bruit à lui péter les tympans, ne parlons même pas du bruit des avions ou des trains et les voitures… Meh, c’était le plus supportable du lot.
Cléo mâchouilla son stylo et se fit un petit récapitulatif mental : donc 5 pour la nature, 3 pour la nuit, 4 pour le calme, -5 pour le bruit et -3 pour les transports.
Décidemment, son côté félin choisissait ses préférences. Cléo n’aimait pas les chiens. Il en avait peur. Dès qu’il en croisait un, il changeait de trottoir et s’il se retrouvait en face à face avec un chien, son cerveau devenait hs et son corps suivait le mouvement.
Autant, il n’avait aucun problème à jouer et papouiller un chien qu’il connaissait, autant il avait une peur bleue des chiens inconnus. -4 pour les chiens.
Il n’aimait pas le rouge non plus, -2 pour lui. Il ne savait pas trop si c’était parce que les félins ne voyaient pas la couleur, et que donc son côté félin trouvait cette couleur bizarre, ou simplement un goût propre à son humanité.
Son côté félin influençait même sa vie sexuelle. Il n’aimait pas tant le sexe que ça mais ne détestait pas non plus, il lui mettrait 1 ou 2, mais il avait bien entendu ses positions préférées. La lordose, il en raffolait, qu’il soit en position dominante ou soumise. Offrir ou se voir offrir une position pareille, rien qu’à l’idée, il en était tout émoustillé. Il lui mettrait un 3. A contrario, il n’aimait pas le missionnaire. Certes, c’était plus câlin, c’était un face à face mais… Le caracal se sentait très mal à l’aise dans cette position. Il lui mettrait un -2 ou un -3.
Cependant, son côté félin ne décidait pas de tout. Par exemple, Cleo adorait l’eau, tant comme boisson qu’il buvait quasi exclusivement que comme lieux de barbotage. Il pouvait passer des heures dans une piscine à flotter ou sous l’eau à avoir l’impression de voler.
Il n’aimait pas trop la viande, non plus. Il ne détestait pas mais n’aimait pas non plus. Il était assez indifférent vis-à-vis d’elle.
Mmmh, il pouvait aussi rajouter la peinture, qu’il aimait beaucoup, la danse qu’il n’appréciait pas énormément. A cause de sa taille, il se trouvait assez gauche lorsqu’il dansait. Les enfants aussi, il ne les aimait pas. Il était tous très petits, très bruyants, ils gesticulaient partout et Cléo avait bien trop peur de les casser en deux s’il ne se montrait pas assez doux. La mode peut être… ? En fait, il était plutôt indifférent à la mode que ce soit niveau vêtement ou les petits effets de mode comme un dab ou un handspinner. Il aimait, il faisait, il n’aimait pas, il ne faisait pas. Point.
Enfin, la douleur. Il n’aimait pas ça. Il n’était pas douillet pour autant. C’est juste qu’il n’aimait pas avoir mal, comme tout un chacun. En dessous d’un certain seuil, c’était acceptable, surtout si c’était un client bon payeur aux goûts particuliers, là il endurait sans trop de problème. Cependant, au dessus d’un certain seuil, Cléo ne pouvait pas. Il détestait la douleur. Sûrement parce qu’il n’aimait pas pleurer.
Caractère : - Résumé facultatif:
Qualités :
- Curiosité exceptionnelle.
- Grande capacité d'observation, note les plus petits détails.
- Capacité d'attention, persévérance : forte si l'intérêt y est.
- Peut faire plusieurs choses en même temps (suivre deux conversations en parallèle, parler et écrire, rêver et pourtant écouter, etc.).
- Grande capacité de raisonnement/résolution de problèmes :
=> très bon en casse tête.
=> comprend vite.
Défauts :
- Capacité d'attention, persévérance : faible, voire nulle, si l’intérêt n’y est pas.
- Hypersensible :
=> Rapidement frustré s'il ne trouve pas les personnes ou les ressources pour réaliser ses grandes idées.
=> Il garde tout en lui, il préfère imploser qu’exploser :
=> Très froid/clame/simplet au premier abord.
=> Contrôle assez mal ses attributs animaux lorsqu’il est sous des émotions fortes, ce qui veut dire assez souvent. (+Lorsqu’il est seul, il préfère laisser son aura visible.)
- Extrêmement susceptible.
- Exacerbation des cinq sens (hyper réactif aux stimuli sensoriels).
- Ne comprend pas le 2nd degré.
- Respect des règles bien comprises ("logiques") mais tendance à questionner l'autorité non fondée.
Un homme se brossait les cheveux, assis face à un miroir. Il s’appelait Cléo et c’était sa première semaine de travail. Cléo se faisait beau car il devait plaire aux clients, son corps était son outil de travail, après tout. Oui, Cléo se prostituait.
Ne le plaignez pas, c’est le travail parfait pour Cléo. En effet, il est très observateur il note et retient le moindre petit détail, son cerveau est toujours en ébullition et sa capacité de stockage est assez conséquente. Cette aptitude était très pratique pour percer à jour les clients et leurs désirs, les retenir et les satisfaire la fois prochaine et, ainsi, fidéliser le client. Cléo devait juste faire attention à ne pas s’emmêler les pinceaux entre les clients mais, vu le peu client qu’il avait eut lors de cette première semaine, ce problème ne se posait pas encore.
Ajoutez à cela une curiosité énorme, si ce n’est maladive, et vous voici avec une vrai encyclopédie sur patte. Bien qu’il n’ait pas le métier le plus enrichissant qui soit, Cléo arrive à assouvir sa curiosité auprès de ses clients et ainsi, de faire de ce vilain défaut une grande qualité. En effet, l’envie de savoir implique forcément de discuter avec ses clients.
Beaucoup apprécient qu’on se préoccupe d’eux et cela permet de les fidéliser. Peu le trouvent intrusif et le remettent à sa place. Cela arrive parfois. Dans ce cas, Cléo n’insiste pas. En effet, sa capacité d’attention est très faible lorsqu’il n’y trouve pas d’intérêt, et il ne voit pas l’intérêt de se préoccuper de personnes qui ne le méritent pas. C’est l’un de ses défauts. A contrario, quand l’intérêt de Cléo est piqué, sa persévérance attint des sommets et il se montre plus obstiné et attentif que jamais. C’est une qualité mais, combinée à sa curiosité monstre, cela se transforme très vite en défaut.
Ça devient une obsession et Cléo ne peut se détacher de cette soif de savoir qui lui ronge de l’estomac tant qu’elle n’est pas apaisée. Cependant, il veille bien à ne pas montrer cette facette à ses clients, ça ne nuit donc pas à son travail, tout du moins, pas encore.
Toutes ses qualités ont fait de Cléo une personne très cultivée, toujours prête à dévorer des livres, à apprendre de nouvelles choses et à se donner pour objectif d’exceller dans les domaines qui le passionnent. Il est très méticuleux et perfectionniste tant dans ses loisirs que dans son travail.
Il faut dire qu’il a beaucoup de facilité. Il comprend assez vite quand on prend le temps de lui expliquer et adore entraîner son cerveau et sa logique en résolvant des casse-têtes. Il était d’ailleurs parmi les premiers en mathématique durant tout son cursus.
Enfin, dernière qualité du félin qui lui est utile dans sa vie de tous les jours : il peut littéralement faire plusieurs choses en même temps. Et oui, ce don n’est pas réservé qu’à vous, mesdames. Il peut lire et parler en même temps, écrire et écouter, regarder la télé et broder, etc. C’est une capacité assez pratique pour gagner du temps et épater la galerie.
Vous l’aurez peut être remarqué mais ce type de qualités sont aussi très recherchées chez un indic. Malheureusement pour Cléo, ou heureusement s’il tient à sa vie, il a bon nombre de défaut qui lui ferme la porte à ce métier dangereux.
Le principal et le plus gros point négatif, c’est son hypersensibilité. C’est un véritable ouragan de sentiment qui se déchaine en Cléo. Ce n’est pas qu’il a du mal à contrôle ses émotions, non, ça il y parvient tant bien que mal. C’est juste qu’il ressent tous dix fois trop fort, c’est donc bien plus compliqué à gérer. Enfin, non, ce n’est pas vraiment ça, il faut plus comparer son hypersensibilité à un seuil d’émotion. Si le stimulus est faible, il ne réagira pas, ce qui le fait souvent passer, à tort, pour quelqu’un de froid ou insensible. Si le stimulus commence à s’intensifier, là Cléo réagit. Sauf qu’il réagit vite de manière disproportionné, ses émotions s’emballant pour diverses causes. Il a d’ailleurs la larme facile.
En gros, c’est comme une sorte de machine qui a du mal à se lancer mais une fois activée qui part quart de tour.
A cause de son hypersensibilité, Cléo à tendance à se frustrer pour un rien et donc à se mettre en colère. Cléo est d’ailleurs extrêmement susceptible, il prend la mouche facilement. Cependant, avec son corps de géant, il sait que sa colère peut faire de gros dégât et, pour préserver son entourage, il préfère tout garder pour lui. Au lieu de s’exprimer, il préfère imploser dans son coin, ce qui fait qu’il a toujours cet air froid ou un peu à l’ouest collé au visage.
Son hypersensibilité nuit d’ailleurs au contrôle de son aura. A la moindre émotion forte, la moindre contrariété, celle-ci ressort sous la forme d’oreille et de queue de Caracal, ce qui arrive très fréquemment ? D’ailleurs, lorsqu’il est seul chez lui, il préfère la laisser s’exprimer, le contrôle sur celle-ci lui demandant beaucoup de concentration et donc d’énergie.
Son hypersensibilité n’est pas que psychologique, elle est également physique. Cléo a une exacerbation de ses sens, il ressent tout plus fort et ce n’est pas du tout agréable. Cléo le ressent comme une agression permanente et c’est sa principale source de stress.
Dernier défaut du félin, bien que celui-ci respecte la hiérarchie, il ne respecte pas les règles qu’il n’a pas ou mal comprise. Il remet d’ailleurs souvent en question une autorité qu’il trouve injuste et ne l’accepte que lorsqu’on lui explique le système de fonctionnement de celle-ci, ce qui est assez problématique au sein de la mafia.
Vous l’aurez peut être compris, Cléo est tout simplement une personne à haut potentiel qui s’ignore.
Physique : - Résumé facultatif:
Taille : 2,12m Musculature : Développée
Poids : 86 kg Démarche : Chaloupée
Peau : Matte Voix : Rauque
Cheveux : Brun Attitude : Rêveuse-Absente
Yeux : Vert-Doré Autre : A des problèmes cardiaques et des maux de dos
James se sentait con. Vraiment. Tout était parti d’un pari à la con, en plus. Son groupe d’ami, apprenant qu’il était encore puceau par un concours de circonstance, l’avait mis au défi de se dépuceller dans la semaine. Il avait bien vu aux regards gênés et aux joues rouges que la majorité de ses potes étaient encore puceau, mais il n’avait pas pu se défiler étant l’un des plus vieux et sa fierté en prenant un coup.
Il était, bien sûr, déjà sorti avec quelques filles, deux ou trois, mais leur relations n’étaient jamais allé plus loin que quelques effleurement et, pour la plus sérieuse, les préliminaires. Ce n’était pas de sa faute à lui, s’il ne s’était pas senti prêt et que ses copines non plus ! Cependant, maintenant, il ne pouvait plus reculer. Bête comme il l’était, il s’était précipité à la fin de ses cours dans les premières rues chaudes qu’il avait trouvées dans le quartier asiatique nord de Chicago et avait demandé la star du moment à un mac. On l’avait amené dans un motel et on lui avait demandé d’attendre.
Au vu de la somme demandé et malgré la gêne, James ne pouvait plus fuir. Il devait rentabiliser son achat. Pourquoi une pute ? Il n’en savait rien. Sûrement que c’était plus simple que de draguer et, au moins, ce sera fait vite et bien.
Perdu dans ses pensées, anxieux au possible et occupé à pester contre sa propre connerie, James ne vit pas arriver son coup d’un soir. Sentant un corps face à lui et releva la tête pour le voir.
Oh merde.
Son plan cul était un MEC !
James devait avoir blanchit d’un coup vu le regarde légèrement inquiet de son interlocuteur. Il se pencha et se pencha et se pencha encore.
Ce mec était un géant, vraiment. Il était hyper grand. Plus de deux mètres, c’est sûr ! Il ne le savait pas mais l’homme mesurait deux mètres douze et devait sa taille à un gigantisme léger qui lui causait des maux de dos atroces et quelques problèmes cardiaque.
Sa main était immense, James était certain qu’il pouvait lui exploser la tête rien qu’avec elle. C’est pour ça qu’il ne broncha pas lorsque celle-ci lui prit la tête et que l’homme se rapprocha pour l’embrasser chastement.
Un étranger du quartier. Sa peau matte et tannée par le soleil l’avait bien sûr mis sur la piste d’un non-asiatique mais il avait plutôt opté pour la solution du métis mais ses yeux verts parsemés de quelques pépites dorées et non bridés lui confirmaient ses soupçon. Ce gars n’était pas asiatique. Qu’est-ce qu’il foutait dans un bordel de Little Vietnam ? En plus, il avait un accent à couper au couteau. Est-ce qu’il était américain, au moins ? Il y avait quelque chose d’étrange dans son regard, il semblait comme… absent. Comme si seul son corps était présent que son esprit était déjà loin.
Ses cils étaient presque coupés à ras, ils étaient extrêmement courts. Ses sourcils, quant à eux, étaient scindés en deux par une coupure. Cicatrice ou effet de mode ? James optait plus pour la seconde option et il avait raison. L’homme avait essayé, une fois, pour voir ce que ça pouvait donner et avait adopté la mode des sourcils scindés.
« Minh n’est pas disponible, c’est moi qui vais m’occuper de toi.»D’accord. Donc la reine de ce bordel était un roi et on lui avait refourgué un autre mec en croyant qu’il était gay. Putain, il était maudit.
Sa voix était rauque et basse, un peu cassée comme s’il avait trop crié. Sa main géante lui caressait la tête puis lui prit la main pour l’attirer à sa suite. Il agissait comme si James était un enfant ou un animal effrayé. Comme s’il était fragile.
Au vu de sa taille et de sa force, il devait certainement agir comme cela avec la plupart des personnes qu’il croisait. Il pouvait les briser à tout instant, d’un geste trop brusque, il devait alors faire très attention à ses mouvements et se tempérer.
James le suivit sans protester, ayant trop peur de le mettre en colère car, en plus de sa taille, l’homme était assez musclé, se dit-il en observant son dos. Pas autant qu’un body builder aux muscle gonflés à l’extrême mais assez pour ne pas avoir à rougir face aux beaux mâles qui passaient à la télé et émoustillaient les jeunes demoiselles.
Pourtant, ses pas, sa manière de marcher, n’étaient pas lourds. Au contraire, ils paraissaient plutôt légers comme si l’homme flottait. Enfin, pas vraiment flotter. Il avait une démarche chaloupée, un peu comme s’il était bourré mais pas bourré à confondre un poteau avec sa copine. Non, plutôt une danseuse classique bourré. Oui, c’était l’image qu’il renvoyé. Ses pas semblaient à la fois réfléchis et irréfléchis et son corps suivait le mouvement naturellement tel une marionnette bien dirigée.
James devait trouver un moyen de se sortir de là. Il était déjà dans la chambre, heureusement proche de la porte, et plus ça allait moins il trouvait un moyen de s’échapper sans que le géant lui tombe dessus.
Celui-ci retirait les lourds bijoux qui ornaient son cou et ses bras tout en se démaquillant. C’était certainement du toc, James n’avait aucun doute là-dessus. Il ne comprenait pas très bien pourquoi un mec se maquillait, même si c’était une pute, mais ça devait aller avec le personnage Pharaon égyptiens. C’était léger, un coup de liner noir, quelques marques tribales et un peu de phare à paupière mais c’était déjà trop pour James. En plus de ça, ses cheveux bruns, beaucoup trop long –ils lui arrivaient au milieu des épaules ! – et ses vêtements bizarres –il était uniquement vêtu d’un sarouel marron, d’une sorte de coiffe et d’une parure étrange– le rendait très mal à l’aise. Il espérait que le brun ne sortait pas comme ça, au risque de se faire agresser.
James ne pouvait pas le savoir mais, en dehors du travail, Cléo s’habillait de manière plutôt classique et ne se maquillait pas. Il privilégiait le confort à l’esthétique et s’attachait régulièrement les cheveux en tresse ou en chignon fait à la va vite.
« Tu préfères prendre ou donner ? »Si c’était possible, James blanchit encore plus. Pourtant, Cléo ne semblait pas vraiment être concerné par la situation, au ton absent de sa voix. Il semblait à mille lieux d’ici alors qu’il l’entraînait sur le lit en se déshabillant.
James était tendu, mal à l’aise, et ne rêvait que d’une chose : fuir le plus vite possible. Cependant, soudainement, il senti un bouffée de chaleur l’envahir. Tout de suite, l’homme lui parut bien plus séduisant et sa voix le fit frissonner. Des phéromones peu être ?
« C’est ta première fois ? »Tout le reste fut assez flou. James se souvenait de sa peau douce, de ses muscles fermes, de ses gestes attentionnés, de ses lèvres pulpeuse, de son odeur d’herbe fraichement coupée et, surtout, de cette chaleur entêtante qui lui faisait oublier son idée de fuite. Oh, visiblement Cléo était sensible au niveau de l’aine droite au vu du petit miaulement qu’il lâcha.
Attendez. Miaulement ?
Sa petite bulle de quiétude explosa lorsqu’il vit quelque chose s’agiter sur la tête de Cléo. Il cligna des yeux à plusieurs reprises. James se redressa et le fixa avec des yeux ronds. Son amant ronronna et s’étendit un peu plus sur le lit dans une attitude faussement lascive mais James ne pouvait détacher ses yeux de l’horreur.
Le mec avait des oreilles de chat. Il avait une queue au bout touffue en plus ! Non pas cette queue, l’autre, celle de chat.
Ce fut la goute d’eau qui fit déborder le vase lorsqu’il croisa le regard à la pupille fendu du prostitué.
Oh. Putain.
C’était un putain de caracal.
James était une mangouste fauve.
En gros, une chips apéritive pour le prostitué.
Finalement, James trouva son moyen de fuite rapide. Il avait juste à se relever en trébuchant et fuir de ce bordel de fou en hurlant au monstre.
Mais quelle idée de lui proposer un de ses prédateurs naturels pour vide couille !
Révélations
Histoire : 1ère partie :« Nous connaissons tous nos parents, nous avons grandit avec, mais nous ne connaissons pas leur histoire. »
Mère : Dalia Benrami. Petit gabaris, Caracal caracal nubicus.Père : Ahmed Oussad. Gros gabaris, Caracal caracal nubicus.- Résumé à lire pour une bonne compréhension:
Dalia est une mère porteuse de petit gabarit. Cependant, elle a beaucoup de mal à porter à terme ses grossesses. Malgré le fait qu’elle savait que ses bébés lui seront vite enlevés pour être confié au père, ce fut un choc immense lorsqu’elle réussit à porter à terme une de ses grossesses et qu’on lui retira son bébé. Ce fut un gros traumatisme pour elle. Elle était incapable de protéger ses enfants alors qu’ils devaient être et encore plus incapable lorsqu’un sortait de son ventre.
Elle supplia son cousin, riche homme d’affaire d’Egypte, de l’aider à s’enfuir en douce du pays. Elle voulait protéger son enfant bien qu’elle n’ait passé encore aucun test de grossesse. Elle le sentait. Il était là et lui criait à l’aide. Ayant des contactes un peu partout dans le monde, ils se mirent d’accord sur la Corée, assez loin du pays et très différent culturellement parlant pour qu’on ne se doute pas qu’elle y soit allée mais assez civilisé et confortable pour s’en sortir.
En arrivant en Corée avec son visa vacances-travail, Dalia en bava. Finit la petite vie de princesse qui n’avait qu’à demander quelque chose pour l’obtenir. Elle devait travailler pour survivre et un travail assez peu facile : hôtesse de caisse dans une grande enseigne de restauration. Cependant, elle était heureuse. Son bébé était en sécurité.
Cependant, sa paranoïa reprit bien vite le dessus quand elle dut accoucher. Elle le fit chez elle, de peur qu’à l’hôpital quelqu’un soit là pour lui enlever son enfant. De plus, elle ne pouvait pas couvrir les frais d’hôpitaux. Elle tomba dans une paranoïa profonde en très peu de temps. Elle n’avait pas déclaré son enfant, de peur qu’on les retrouve. Son cousin avait très bien pu vendre la mèche depuis tout ce temps.
Elle cherche donc par tous les moyens de se faire discrète et ne sort de chez elle qu’en cas d’extrême nécessité –c'est-à-dire pour travailler et faire les course– en cachant son enfant dans son armoire. Elle commence aussi à se grimer et à vouloir changer de tête, cependant, elle n’a pas assez pour se payer une opération de chirurgie esthétique.
C’est en sortant un soir avec ses collègues, ceux-ci lui ayant un peu forcé la main, que lui vint l’idée de partir pour les USA. Au moins, personne ne saura qu’elle est là-bas et elle pourra se sentir en sécurité avec son bébé.
C’est en traînant dans les quartiers peu fréquentables de Séoul, qu’elle fit la rencontre d’un mafieux et, au fil de leur rencontre, il lui proposa de lui faire de faux papiers américains. En échange de quoi, elle devait lui payer une joli petite somme, c’est-à-dire toutes ses économies. Puisqu’elle était mignonne, d’après le mafieux, il lui fit une sorte de prix. C’est ainsi qu’elle prit le nom de Mina Kashgari et son fils Cleo Kashgari et qu’elle parti pour les Etats-Unis, plus précisément pour la ville de Chicago.
-11 moisDalia était blanche. Elle avait l’air au bord du malaise. Elle était épuisée. Elle était sous le choc.
On lui… avait enlevé son bébé. C’était son premier. Les autres n’étaient jamais arrivé à terme, elle n’avait pas put les protéger. Lui non plus, elle n’avait pas réussi à le protéger.
Elle n’était pas une bonne mère. On le lui avait retiré aussi tôt qu’il était sorti de son ventre. Elle n’arrivait pas à protéger ses enfants.
Elle se souvenait encore de ses pleurs.
Elle n’était pas encore redescendue sur terre.
Elle allait devoir recommencer. Et elle n’arriverait pas protéger son bébé.
Elle tenta un sourire lorsqu’elle senti une douleur au niveau de sa cuisse. Sa mère l’avait pincé pour qu’elle fasse bonne figure fasse au client qui allait l’engrosser. Le client qui allait lui retirer son bébé.
…
-6 mois« Pitié, aide-moi. »Elle devait partir. Elle pleurait. Elle devait fuir. Elle ne pouvait rien faire seule.
Ils devaient fuir. Elle le suppliait à genoux. Il refusait de l’aider.
« Tu ne comprends pas ! Tu ne comprends rien ! Je-je dois le protéger… »Elle ne pourrait pas supporter une perte de plus. Autant mettre fin à ses jours tout de suite. S’il elle n’arrivait pas à protéger son enfant une nouvelle fois, elle allait finir folle.
« Ne me laisse pas seule… »Ses pleurs redoublèrent, sa voix s’était cassée sur la fin de sa phrase. Elle s’accrocha à la robe de son cousin un peu plus fort. Il devait l’aider. Il ne pouvait pas la laisser toute seule ici. Il ne devait pas
les laisser.
« Dalia, je t’ai déjà dis que je ne pouvais pas. Que dirait la famille s’il découvrait que je t’ai aidé à fuir ? »Elle finit par le lâcher et se recroqueviller sur elle-même, dans un geste de protection, les mains sur son ventre à peine rebondie. Elle le protégeait. Elle protégeait son enfant, son cousin devait l’aider. Il devait l’aider à fuir, elle ne supporterait pas une seconde séparation.
« Je… »Elle devait jouer son rôle de mère avec son enfant. Elle ne devait pas échouer cette fois-ci. Elle le protégerait coute que coute. Quitte à supplier son cousin et à se rabaisser comme elle le faisait.
« Je dois… »Elle s’étouffa dans ses sanglots. Son cerveau commençait à vriller.
Un soupir exaspéré la coupa. Elle releva son regard surpris vers son cousin qui se massait les tempes.
« C’est bon, je vais t’aider, arrête de chouiner. »Elle allait partir. Elle sourit à travers ses larmes, son regard un peu perdu. Elle n’arrivait pas à y croire.
…
-3 moisElle était arrivée. Elle s’était installée. Elle travaillait.
Elle caressa son ventre bien rebondi, tandis qu’elle servait une coupe de glace à un client. Elle entrait dans son sixième mois de grossesse. Elle avait dû prendre ce travail de serveuse, en plus de celui d’hôtesse de caisse que son cousin lui avait dégoté. La vie était chère à Séoul.
Elle était heureuse.
Ça avait été un peu compliqué, au début, ne sachant pas parler coréen et n’ayant que de faible base en anglais. Heureusement, à force de pratiquer, son anglais s’était amélioré et elle commençait à acquérir quelques bases en coréen.
Ça s’était arrangé, maintenant. Son bébé allait bientôt arriver, elle était en sécurité et
il ne savait pas où ils se trouvaient. Tout allait bien.
Elle était sereine même si une petite voix lui soufflait que son cousin ne tiendra pas sa langue bien longtemps.
…
1 jourElle chuchotait, elle susurrait, elle chantonnait, elle souriait. Elle resplendissait malgré un accouchement difficile.
Elle avait refusé d’aller à l’hôpital. Elle n’y était pas en sécurité, elle devait protéger son bébé de son père. Il les recherchait, elle en était certaine. Elle n’était en sécurité qu’ici, chez elle.
Il était si beau, si petit, si fragile. Il n’avait qu’elle, il ne pouvait compter que sur elle.
Elle ne devait pas le décevoir. Elle le berça et lui fit des grimaces. Il ronronna et essaya de lui lapper les doigts. Elle était heureuse, c’était son bébé.
Il ne devait pas le retrouver.
« Ne t’inquiète pas, maman va te protéger. »…
9 moisElle devait partir. Elle devait fuir.
Dalia mit le paquet de sucre qu’elle avait entre les mains dans son cadi.
Son cousin avait vendu la mèche, elle en était certaine. Elle n’avait pas de preuve mais elle le savait. Elle le sentait. Maintenant que son fils était né,
ildevait être à leur recherche.
Cléo n’était pas avec elle, elle ne devait pas l’exposer. Elle l’avait laissé à la maison.
Dalia chercha le rayon laitier, se rongeant nerveusement un ongle. Son visa expirait bientôt, elle devait trouver une solution. Elle devait se cacher. Elle devait le cacher.
Et si elle achetait des yaourts aux fruits pour Cléo ? Il commençait à vouloir manger plutôt que boire au sein. Oui, c’était une bonne idée.
Où aller ? Elle ne pouvait rien faire. Si elle partait, il pourrait la retrouver avec son passeport.
Elle avait peur. Elle était terrifiée.
…
1 anElle ne voulait pas rester ici. On l’avait forcé.
Le bruit bien trop fort de la musique, l’odeur des corps puant l’alcool, les corps suant bien trop proche d’elle, les gens se trémoussant les uns contre les autres, ça la faisait grincer des dents. Elle n’était pas faite pour les sorties en boîte de nuit.
Ses collègues lui avaient forcé la main. Elle avait accepté. Elle ne devait pas se faire remarquer.
Et si Cléo se réveillait ? Et s’il la cherchait ? La réclamait ? Et s’il avait faim ? Et s’il se mettait à pleurer. Elle devait s’en aller.
« America ? Regarde Dalia, ce sont des étrangers, comme toi ! »L’une de ses collègues s’était retournée vers elle et l’avait poussé au milieu d’un groupe de touristes. Des américains, visiblement. Son groupe de collègue assez pompette fit aussitôt connaissance avec les étrangers. Ça allait se terminer dans une chambre, cette histoire, elle le sentait venir de lien.
Un étranger déjà éméché passa un bras autour de son épaule pour la serrer contre elle.
« Alors, minette, on s’amuse bien ? »Elle lui lança un regard noir. Il rit, un peu gêné.
« Hey, joue pas ta farouche. Si on s’amuse bien, j’pourrai passer te revoir si jamais je reviens dans le coin ou que tu passes en Alabama. »Il lui lança un sourire mi-maladroit mi-séducteur. Le mélange était très… bizarre.
Elle eut un déclic. Suffisamment loin. Suffisamment gros. Facile d’accès. C’était ça la solution : l’Amérique.
Elle eut un sourire rayonnant, rassurant le touriste quant à sa future nuit de baise, avant de faire volte face et de fuir cette endroit.
Elle devait prévenir Cléo de la bonne nouvelle.
…
1 an et 6 moisElle l’avait fait. Elle l’avait mit en sécurité.
Elle réajusta Cléo sur sa hanche et le serra un peu plus fort, cherchant du regard un panneau où était inscrit son nouveau nom. Le mafieux qui l’avait aidé à venir ici lui avait dit que quelqu’un viendrait les chercher pour les installer dans un logement provisoire, le temps que sa situation se stabilise.
Kashgiri… Kashgiri… Kashgiri… Ah ! Le voilà ! Dalia s’en approcha en souriant, son fils bien callé sur sa hanche et une valise à la main.
Ça allait être dur, elle avait mit toutes ses économie dans ce voyage et dans leurs faux papiers. Elle allait devoir travailler dur pour pouvoir vite se trouver un logement décent mais ça valait le coup.
Elle avait protégé son bébé.
2nd partie :« Bien souvent, les enfants de médecin finissent médecins. C’est comme un cercle vertueux. »
- Résumé à lire pour une bonne compréhension:
Cléo vit une enfance plutôt heureuse et tranquille de son point de vue. Il passe tout son temps libre avec sa mère, celle-ci ne voulant pas qu’il sorte souvent, de peur que son père le retrouve. En primaire, la paranoïa de sa mère vis-à-vis de son père s’accentue lorsque l’une des professeurs de Cléo fait envoyer chez eux les services sociaux, après un doute de maltraitance.
Après tout, il était connu de tous que sa mère se prostituait, Cléo était assez maigre, son corps brûlant très vite les graisse, et il n’était pas très sociable, conséquence de l’éducation de Dalia.
Lors de son adolescence, Cléo s’oppose de plus en plus à sa mère, notamment au collège. Il souhaite sortir, s’amuser, se faire des amis mais sa mère l’en empêche, complètement terrifiée à l’idée que son père le retrouve. Cléo se rend compte petit à petit du lien fusionnel malsain qu’il entretient avec sa mère. Il se voile, cependant la face, sa mère faisait ça pour son bien, c’était normal.
Au lycée, il arrive à s’émanciper légèrement de sa mère et commence à s’imposer. Cependant, en voyant les conséquences de son indépendance sur l’état de santé de sa mère, il fait marche arrière. Il avait l’impression qu’elle ne pouvait pas vivre sans lui, sans quoi elle se laisserait dépérir.
Il ne continue pas ses études à l’université bien qu’il aurait aimée le faire et se voile la face sous prétexte qu’il n’avait pas assez d’argent pour entrer à la fac. Il se renferme petit à petit dans la petite bulle que leur avait créé sa mère, pour ne pas la blesser, bien qu’il soit curieux de l’extérieur.
Après quelques années, il souhaite se détacher complètement de sa mère et du lien malsain qu’elle avait créé. Pour cela, il doit être indépendant financièrement. Il reproduit le seul schéma familial qu’il ait connu et se propose volontairement en tant que prostitué dans le gang Jackow's Corporation après les avoir observés et s’être renseigné sur eux.
Le voilà donc, aujourd’hui, faisant ses premier pas parmi la Jackow's Corporation et économisant pour des études d’informatiques.
7 ansLa maîtresse est bizarre. Elle lui avait demandé de venir le voir à la fin des cours. Il l’avait fait. Elle posait plein de questions bizarres. Pourquoi il n’avait pas beaucoup d’ami ? Est-ce qu’il mangeait tous les jours ? Est-ce que sa maman était gentille avec elle ? Qu’est-ce qu’il faisait à la maison ? Est-ce qu’il sortait souvent jouer dehors ? Plein de questions bizarres comme ça.
Elle est bête ou quoi, la maîtresse ? S’il n’avait pas beaucoup d’ami, c’est qu’il n’en voulait pas. Bien sûr qu’il mangeait beaucoup, c’n’est pas de sa faute à lui, s’il est maigre comme un clou. Sa maman, c’est la plus gentille des mamans ! Elle le protégeait contre les méchants ! Comme superman.
Ce qu’il faisait à la maison ? Elle était vraiment bizarre cette question. Il regardait la télé et il dessinait. Il faisait ses devoirs aussi quand sa maman travaillait. Il ne sortait pas beaucoup dehors mais ça ne le gênait pas trop, il préférait passer du temps avec sa maman plutôt que de jouer dehors.
La maîtresse s’accroupit pour se mettre à sa hauteur et lui passa une main dans les cheveux et lui demanda d’une voix douce :
« Cléo, comment tu t’es fait ce bleu sur la cuisse ? »Il la fixa un instant avant de lui répondre de sa voix monotone :
« Je suis tombé. »Il était tombé dans les escaliers. C’était la vérité, il ne mentait pas. Pourtant, la maîtresse n’avait pas l’air de le croire.
Cléo put enfin partir après cette dernière question, ce qu’il fit sans demander son reste.
Elle est bizarre la maîtresse. Vraiment bizarre.
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13 ansLe bruit d’un crayon grattant le papier s’arrêta net tandis que les gémissements venant de la chambre de sa mère s’intensifièrent. Il ne devait pas faire de bruit, elle était entrain de travailler. Ses oreilles, à l’affut, apparurent sur le haut de son crâne et se tournèrent vers le bruit étranger qui avait envahit son espace personnel.
Il se contrôlait encore très mal malgré son entrée au collège. Sa mère avait essayé de lui apprendre mais… il n’y arrivait pas. Il ne savait pas pourquoi.
Ça ne venait pas de la chambre, sa mère était avec un client. Ça ne venait pas de la cuisine, le lavabo avait toujours goutté depuis qu’ils habitaient ici.
Le bruit de la sonnette lui fit relever la tête. C’était des bruits de pas qui l’avait perturbé.
Il soupira et se leva, prenant ses affaires avec lui. Il alla les ranger dans la petite commode du salon puis, au lieu d’aller ouvrir, il alla dans la seule chambre de l’appartement.
Ne jamais ouvrir la porte à un inconnu, toujours aller se cacher. Sa mère était devenue paranoïaque depuis que les services sociaux étaient venus sonner à la porte un soir.
Il entra dans la chambre, sans faire attention au couple qui était bien occupé sur le lit, ouvrit les portes de la grande armoire et s’y s’installa avant de refermer la porte.
Il ne fallait pas que papa le retrouve.
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15 ans« Je t’aime, mon ange, je t’aime, je t’aime, je t’aime. Rien ne m’est plus précieux que toi, mon bébé. »Elle chuchotait. Il était énervé. Ils étaient allongés.
Ils s’étaient disputés. Il voulait sortir, elle voulait rester. Un groupe dans sa classe l’avait invité au bowling. C’était la première fois que ça lui arrivait. Ça l’avait surpris. Il en avait été heureux. Il avait demandé. Elle avait dit non. Il a insisté. Ça la terrifiait. Il a crié. Elle l’a enfermé. Il s’était mis à pleurer et à crier plus fort.
Il voulait vivre, sortir, s’amuser, jouer, se tromper. Elle l’étouffait. Il allait bientôt entrer au lycée. Ça la stressait.
Elle l’avait enlacé. Il n’a pas eut la force de la repousser. Elle le consolait. Il sanglotait.
Il faisait nuit. Elle continuait à lui susurrer à l’oreille ses mots d’amour.
Il était frustré. Il pleurait.
« Je dois te protéger. »Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre. Elle se serrait un peu plus contre lui.
Il s’était transformé. Ça la rassurait. C’était sa mère, elle le protégeait. Papa n’était pas quelqu’un de bien. Papa était quelqu’un de puissant. Il ne l’avait pourtant jamais rencontré. Il ne comprenait pas mais il l’acceptait. Même s’il étouffait.
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17 ansIl épongeait son torse luisant de sueur. Il souriait. Il reprenait sa respiration. Il était heureux. Il avait participé à son premier match de Basket. Il vivait. Il avait été repéré grâce à sa taille. Il avait eut une grosse poussé de croissance lors de sa première année de lycée.
Ses coéquipiers lui claquèrent l’épaule. Il rit avec eux. Ils le félicitèrent. Il leur sourit. Ils avaient prévus une sortie après le match. Il allait avec eux. Il était heureux.
Sa mère n’avait pas du tout était d’accord. Elle avait dit non. Il l’a ignoré. Elle a piqué une crise. Il a détourné le regard. Elle a pleuré. Il l’a effacé.
Là, elle commençait à s’affamer. Il fermait les yeux. Il fallait qu’il en profite. C’était ces dernières années de liberté. Il… n’ira pas à l’université. Il n’avait pas assez d’argent. Et… elle…
Elle ne le supporterait pas. Elle se laisserait mourir.
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18 ansElle était sereine. Il restait à la maison. Elle semblait était heureuse. Il ne partait pas à l’université. Ils seront ensemble, pour l’éternité.
Il s’ennuyait sur le canapé. Elle n’était pas là. Un de ses clients l’était. Elle faisait ses courses. Il avait sonné à la porte. Cléo avait ouvert. Il n’aurait pas dû. C’était un habitué. Ils se connaissaient.
Il venait pour baiser. Sa mère n’était pas là. Il lui a proposé un café. Tout a dérapé.
Il… avait eut envie d’essayer. Il ne l’avait jamais fait. Il n’en avait pas l’occasion, il ne sortait jamais.
Ça a été… étrange. Au début, ça avait chauffé, là, au creux du ventre. Ce n’était que des baisers. Il était excité. Puis ça a fait mal, il en a pleuré. Il a voulu arrêté. L’autre à continué. Enfin, il s’est habitué puis c’est devenu… bizarre. Il n’a pas apprécié. Il n’a pas détesté, non plus. Il a juste trouvé ça… bizarre.
Tout ça pour… ça ? Où étaient les papillons dans le ventre ? C’était peut être différent avec une fille ? Meilleur ? Il devra essayer.
Le client était parti. Il lui avait déposé un petit billet sur le canapé. Il lui avait dit qu’il repasserait.
Il sourit. Ce n’était pas si compliqué. Il se trouvait même plutôt doué. Il avait réussi à se débrouiller.
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31 ansIl avait eut besoin de respirer. Il étouffait. Elle dormait. Il est sorti.
Il s’était transformé. Il s’était échappé par les toits. Il cherchait une forêt. Elle était loin, il le sentait. Il trottinait, il gambadait, il sautait de toit en toit, il s’amusait. Il respirait.
Il avait abandonné l’idée de la forêt, il n’aurait pas eut le temps de rentrer au matin. Il était descendu dans les ruelles, c’était plus discret. Malgré la nuit avancée, les gens parlaient. Beaucoup de gens parlaient. Ils chuchotaient, ils susurraient, ils se hélaient.
Il tendit l’oreille. Jackowo's Corporation. Ça animait les conversations. Qu’est-ce que c’était ?
Il continua sur sa lancée, trottinant de rue en rue. Il était silencieux sur ses coussinets. Il était caché dans les ombres. C’était une famille, visiblement. Il n’était pas sûr.
Du bruit. Il y avait beaucoup de bruit. Ce n’était pas loin. C’était comme des cliquetis. Comme des pièces qui s’entrechoquent.
Il s’en approcha doucement. Il hésitait. Qu’est-ce qu’il allait trouver ? Est-ce qu’il allait réussir à rentrer ? Il ne connaissait pas bien la ville. Mais est-ce qu’il avait vraiment envie de rentrer ?
Il était devant un très grand bâtiment. Le bruit, à l’intérieur, semblait assourdissant. Tout brillait, du doré, de l’argenté et les gens étaient bien habillés. Il était émerveillé. Il bascula dans le gouffre qu’est la curiosité.
Et s’il… fuyait ?
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34 ansIl fuyait. Ça y est, il s’en allait.
Il les avait cherchés. Il s’était renseigné. Il avait besoin d’argent pour l’université. Il s’engageait dans la mafia. Ils faisaient crédit mais il n’aimait pas ça. Il a préféré vendre ses charmes et commencer à économiser. Après, tout, il ne savait faire que ça. Oui, l’idée l’avait séduit. Il était en sécurité, ici, protégé par toutes ces armes. Papa ne le retrouverait pas. Il était conquis.
Il sourit. A bras ouverts, ils l’avaient accueilli. Il avait demandé un délai avant de commencer à travailler. De déménager. Ils avaient accepté.
Il les voulait eux, pas d’autre. Il en avait entendu parler en premier et sa curiosité avait pris le relais. Tant pis s’il pouvait avoir mieux. Seuls eux pourraient apaiser son obsession malsaine.
Il vivait. Il rayonnait. Enfin, il respirait.
Il s’était libéré.
…
34 ansElle n’était plus que l’ombre d’elle-même.
Elle avait la peau sur les os, des cernes monstres et vu l’odeur qui régnait dans l’appartement, elle négligeait son lieux de vie tout autant qu’elle.
C’était devenu un cadavre ambulant.
Ce n’était plus sa mère.
C’était une inconnue qui lui souriait en lui servant un thé. Elle semblait très heureuse qu’il soit venu la voir, Cléo était sûr qu’elle l’était, mais il ne pouvait manquer ses yeux brillant de terreur, de folie, qui voyageait de lui à la porte comme si un inconnu pouvait surgir à chaque instant pour le kidnapper.
« Maman, j’ai quelque chose d’important à te dire. »Lui qui était venu lui annoncer sa rentré à la fac, ça l’angoisserait encore plus qu’elle ne l’était. Il ne pouvait pas la laisser comme ça, il devait l’aider.
Le regard à la fois angoissé et émerveillé qui le fixait lui donna le courage dont il avait besoin.
Sa décision était prise. Leur relation était beaucoup trop malsaine pour qu’il continue à s’y enliser.
« Je… je vais retourner en Egypte. J’aimerai… j’aimerai rencontrer la famille et… découvrir papa. Je vouais te dire au revoir. »Le visage de sa mère se décomposa d’un coup et Cléo eut juste le temps de se reculer vers la porte –sa mère semblant comme figée– avant de l’entendre hurler et la voir tout saccager, prise dans une grande crise d’hystérie.
On aurait dit les cris d’un fantôme. Ce n’était pas humain.
Ce n’était pas sa mère.
Ça ne l’était plus.
Il fallait qu’il s’en aille. Il avait obtenu un délai avant de commencer le travail mais il fallait qu’il s’en aille. Il le fallait. Il devait s’en détacher. Pour son bien.
« Je t’aime maman… chuchota Cleo, les yeux humides. A bientôt. »Il claqua la porte derrière lui et s’enfuit aussi vite qu’il le put, effrayé à l’idée qu’elle le rattrape.
Il espérait que ça suffirait pour qu’elle mette fin à ses jours. Ça l’était, il en était certain.
Elle ne pouvait pas vivre sans lui. Il avait besoin de vivre sans elle. Il devait penser à lui. Pour son bien.
Informations
Autre chose : En période de cours, je ne suis pas très présente et je suis absente en période de partiel mais, pour l’instant, je suis en vacances jusqu’à septembre donc pleinement active \o/
As-tu bien lu le règlement? : Bien sûr
Comment as-tu découvert ce forum? : J’étais sur Love Pistols, avant
C'est quoi ton avatar ? : C’est un original de Creepus
As-tu lu les manga Love Pistols ? : Yep
Regardé les OAVs ? : Yep aussi
Changerais-tu quelque chose? : ///