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NC18 - Contient de la violence et de l'érotisme

2032, le visage de Chicago a bien changé... Et celui de la communauté thérianthropique également...
 
Nous sommes en avril 2032, l’hiver se termine enfin sur Chicago et après des neiges et des gelées
quelques peu excessives, le soleil commence à pointer le bout de son nez ! Il ne fait pas encore très
chaud et il faut donc continuer à se couvrir pour sortir, mais les rayons viennent redonner meilleure
mine à la ville et les gens viennent de nouveau se poser en terrasse pour prendre un café !
Les clans ne peuvent que constater la nette augmentation des disparitions. Les Bastardos quant à eux
s’énervent encore un peu plus sur le fait que quelqu’un vient vendre de la marchandise qui n’est pas
la leur sur leur territoire (même si tous les territoires restent touchés) et les esprits s’échauffent
de ne pas arriver à trouver qui sont les coupables !
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Erin Jäger
Erin Jäger
Erin Jäger Images10
Race : Canidé_Fennec de Lybie_Petit gabarit
Féminin
Dominance : Plutôt dominée...
Humeur : Fouineuse
Emploi : Détective
Localisation : Là où on ne s'y attend pas
Messages : 22
Points rp : 33
Canidé
Canidé
Erin Jäger

Erin Jäger


Prénom : Erin
Nom : Jäger
Surnom : Rin. Évitez de m'appeler autrement, je me vexe vite.
Date de naissance : 16 avril 2007
Âge : 24 ans
Sexe : Femme
Origines : Je suis née d'un gay mix, mon père maternel était italien et l'autre algérien.
Nationalité : Sur le papier j'ai la nationalité algérienne de part ma naissance en Algérie et américaine suite à mon adoption. Mais ma nationalité algérienne est en fait venue presque en même temps que l'américaine... C'est... un tour de passe-passe disons. Vu que jusque-là je n'avais pas d'existence légale.
Orientation sexuelle : Bisexuelle, plutôt dominée, même si ça m'agace un peu, j'aimerai être plus entreprenante de ce côté.
Emploi : Détective. Par le passé j'étais l'assistante de mon père adoptif mais il m'a légué son affaire et maintenant c'est moi la patronne.
Groupe : Civile. J'essaie de ne pas m'impliquer dans les différentes factions que ce soit les gangs ou la police. Mais mon père adoptif travaille pour la Jackowo's Corporation et il arrive qu'on se soutiennent l'un l'autre pour aider nos missions respectives.
Race : Canidé, petit gabarit, fennec de Libye (vulpes zerda brucei)


Identification


Goûts : Je suis un vrai bec sucré, j'aime les pâtisseries de tous les horizons de même que les confiseries (sauf le réglisse). Je suis une grande amatrice de thé que j'accompagne avec des petits gâteaux. M'asseoir dans mon salon à côté de la fenêtre un jour  de pluie une bonne tasse de thé earl grey accompagné de palets bretons et un bon livre tout près de moi. Pour moi c'est une bonne soirée. J'ai rarement vraiment froid, mon côté canidé sûrement, du coup j'apprécie tout ce qui est frais, je peux manger de la glace à n'importe qu'elle température, ça me réconforte quand je n'ai pas le moral. En été j'aime mettre une pastèque ou un melon au congélateur pour ensuite le manger à la cuillère. J'aime le bleu, ça a toujours été ma couleur préféré, peut-être parce qu'il symbolise tous les moments heureux de ma vie... C'est une couleur qui m'apaise et me réconforte. J'ai toujours au moins un objet bleu sur moi. J'aime aussi prendre mon temps, remarquer le changement des saisons, regarder le temps qui passe, observer le monde bouger autour de moi, me rappeler que l'on est peu de chose et qu'il faut savoir apprécier le temps présent. Mes passions ce sont les mystères, les enquêtes, ce n'est pas pour rien que je suis détective. Petite déjà je dévorais tout les livres en rapport avec des énigmes à résoudre, pareil pour les films et même certains jeux. Je suis grande amatrice de casse-tête j'en ai même inventé quelques-uns avec mon père adoptif. Peu importe que le mystère tourne autour de la disparition d'une boîte de céréale ou d'une civilisation perdue, c'est une aventure. D'ailleurs, enfant si quelque chose captait mon intérêt dans la rue je pouvais le suivre rien que pour satisfaire ma curiosité, ce qui était une grande source d'angoisse pour tous mes parents. J'aimerai dire qu'avec l'âge adulte je suis devenue plus prudente, mais non. J'aime explorer, rassembler des indices, trouver des passages secrets, me glisser dans le dos des gens sans qu'ils ne le remarquent. La tension, l'adrénaline, et je dois l'avouer, la sensation d'être perpétuellement sur le fil de la légalité. Transgresser certaines règles pour voir ce que le monde nous cache. Pour moi rien n'est plus grisant. Il y a autre chose que j'aime vraiment beaucoup, mais que je partage quasiment avec personne. La tendresse. Traitez-moi d'idiote fleur bleue si vous le voulez, mais ça me fait toujours quelque chose lorsque l'on est doux et attentionné avec moi, qu'on me câline comme si j'étais à la fois précieuse et fragile. Je suppose que c'est un peu bête de dire çà... mais bon.
Comme tout le monde il y a des choses que j'apprécie moins, le bruit par exemple. Surtout si je suis chez moi et qu'il s'agit d'un voisin. J'apprécie le silence, je peux me concentrer et suivre le fil de mes pensées, de plus j'ai une ouïe un peu sensible ce qui fait que supporte mal les gros bruit aigus. Il y a aussi certain caractère que je ne supporte pas, généralement les gens qui ne sont pas capable d'avoir du recul ni sur eux-même ni sur le monde qui les entoure. En gros les gens trop sûr d'eux, méprisants et bourrés de préjugés. Ceux qui pensent qu'il n'y qu'une façon de penser et de faire les choses, la leur. Oui je sais, ça fait beaucoup de monde mais que voulez-vous, je ne suis pas franchement quelqu'un de sociable. Il y a deux choses que je ne supporte pas : le nourriture trop épicée d'une part, je ne vois pas l'intérêt de manger quelque chose qui vous provoque de la douleur physique, où est le plaisir là-dedans ? Mais mon GROS point faible... les sauterelles. Rien que d'en parler j'en ai la chair de poule... Si vous voulez que je quitte votre vie pour toujours... montrez-moi une sauterelle.

Caractère : Silencieuse... C'est la qualité qu'on me donnait là où je vivais avant... Mais ça à tendance à agacer ma nouvelle famille et mon "père" à tendance à tout faire pour me faire réagir quand il me trouve silencieuse depuis trop longtemps. Aujourd'hui je ne sais plus si c'est une qualité ou un défaut. Sinon je suis une jeune femme travailleuse et obstinée quand il le faut. Si j'ai raison, si je suis sur une piste ou si je suis dans une bataille importante je me battrai bec et ongles ! C'est d'ailleurs un trait qui surprend la plupart des gens lorsqu'on ne me connait pas. Etant plutôt effacée de prime abord on ne me croirait pas capable d'être aussi acharnée. Mais je sais lire entre les lignes, je ne vais jamais me compromettre si ça n'en vaut pas la peine et je sais battre en retraite quand il le faut. La stratégie et les plannings sont mon point fort, j'aime organiser ! Presque plus que de faire ce pourquoi je me prépare. Je suis passionnée dans mon travail et dans ce que j'aime en général. Je ne laisse pas mes goûts être critiqués impunément. En tout cas pas sans sérieusement argumenter chaque point de mon opinion et ceux quel que soit le sujet. Je suppose que ça me rend un peu enfantine... ça c'est un trait de ma personnalité que je cachais avant... ou plutôt... je n'avais pas d'intérêt à le montrer, j'aurais eu trop peur de me faire réprimander. Mon "père" adoptif pense que c'est une qualité... je commence à me dire qu'il confond qualité et défaut. Il dit que ça me rend mignonne, et spontanée. Et aussi il aime le fait que lorsque je réalise que je me comporte comme une gamine je devienne totalement gênée ce qui résulte en des moments trop gênants pour moi pour en parler et se traduit en plus par une légère perte de contrôle de mon aura... J'aime donner l'impression que je suis toujours calme, froide et impénétrable mais je sais mieux que tout le monde à quel point c'est le bordel dans ma tête. Mais quel est le point de laisser s'exprimer de telles choses ?
Mon problème est que si je sais quoi faire dans des situations extrêmes allant de la course-poursuite au combat en passant par les filatures et la mise au point de mensonges élaborés en quelques secondes pour m'infiltrer là où je n'ai pas lieu d'être, les choses plus simples comme demander de l'aide, avoir discussion avec un inconnu ou encore... porter une robe... Ce genre de choses me demandent toujours des efforts surhumain et me mettent parfois dans une situation de détresse des plus totale... Mais ce n'est pas si désagréable. Je sais que c'est bizarre mais quand je réussi une affaire c'est pour mon accomplissement personnel. Alors que lorsque je me présente dans une jolie robe les joues rouges jusqu'aux oreilles et que malgré toute ma gêne je me présente devant ma famille. Ils me regardent tous avec plus de fierté dans les yeux que si j'avais gagné le prix Nobel. Ils débordent d'amour et de bienveillance et je me sens...  heureuse.
Je suis curieuse comme c'est pas permis et pas très prompt à demander la permission ni même à poser des questions, je préfère trouver les réponses par moi-même, même si cela requiert que j'escalade les toits de la ville ou que je craque un coffre-fort. Je cherche, je fouine et à la fin je trouve. Et peu importe ce que je trouve, le sentiment de réussite, comme si j'avais trouvé un trésor enfoui ou un secret que personne n'est censé découvrir... l'adrénaline lorsque je me cache pour éviter d'être repérée, le stress lorsque la personne que j'essaie de bluffer se demande si elle doit ou non cracher le morceau... Des sensations dont je ne me lasserai jamais. Oui je suis une fouineuse et une casse-cou en plus de çà. Mais c'est la raison pour laquelle je suis détective et que je suis si douée. Alors surtout, ne me dîtes rien. Planquez vos secrets aussi profondément que vous le pouvez, là où même vous ne pourriez pas les trouver. Ce sont ces secrets-là que je préfère.
Il y a quelque chose que je fais tout le temps, lorsque je mange quelque chose qui croustille (carottes, chips, biscuits etc...) j'ai tendance à le grignoter comme si j'étais un genre de rongeur. Si vous voulez me voir rougir comme un feu d'artifice un 4 juillet faites-le moi remarquer, mais attention c'est à vos risques et périls. Par contre si je m'attache à vous, si vous devenez quelqu'un de précieux pour moi, si je vous ouvre mon cœur... alors... que vous le brisiez ou non, que vous jouiez avec moi ou non, que vous m'aimiez ou non... vous aurez du mérite. Je ne crains pas qu'on me fasse de la peine, je ne crains pas d'être dupée ou d'avoir le cœur brisé. Je suis ce genre d'idiote qui pense qu'il vaut mieux avoir aimé et tout perdre que de n'avoir jamais rien vécu, mais je suis loin d'être idiote et je ne me laisse pas si facilement approcher. Je deviens rapidement méfiante quand on me porte de l'intérêt. Sans trop tomber dans la psychose non plus, mais on ne part jamais du bon pied avec moi.
Mon rêve... c'était d'avoir une famille et c'est fait. Maintenant je veux juste profiter de ma vie et voir qui je peux devenir et ce que le futur réserve. Ma plus grosse frayeur... ce serait de me réveiller un jour et de m'apercevoir que ma famille adoptive ne m'a jamais adoptée... Que je suis à nouveau assise seule dans un couloir... à écouter. Une ombre dans un monde vide sens.

Physique : Je suis plutôt petite ne faisant que 1m65 pour 58 kilos. Mais ne vous y fiez pas, ma musculature est fine pour me permettre de me mouvoir plus aisément et je ne crains pas les gens d'une stature plus imposante que la mienne si jamais il devait y avoir confrontation. Mais ce qui me garde en forme c'est mon jogging et aussi le parkour que je pratique depuis plus de 7 ans. Croyez-moi, avoir une bonne mobilité en milieu urbain peut vous ouvrir des portes, et encore plus quand on est plutôt petite et légère. Course, saut, je me paie parfois le luxe de quelques acrobaties. J'ai pratiqué de la gymnastique du collège au lycée ce qui m'a pas mal aidée à construire mes aptitudes (çà et les cours que me dispensait mon père lui-même plutôt agile). J'ai le teint un peu halé mais mes origines méditerranéenne se dévoilent surtout quand je bronze ce qui arrive très facilement. Mes bras et mes jambes sont fines et athlétiques, ma poitrine n'a rien d'énorme, un bonnet B mignon et sans prétention que j'apprécie beaucoup car je le trouve très pratique. Petite et élancée sont les deux termes qui me conviennent le plus.
Je suis brune aux yeux noisette. Mes cheveux sont d'un noir profond avec de beaux reflets bleutés, hérités de mon héritage italien. Quand à mes yeux je les tiens de mon père algérien, il avait le regard à la fois tendre et chaleureux, je suis heureuse d'en avoir hérité. J'aimerai fait pousser mes cheveux un peu plus à l'avenir, mais les cheveux longs demandent de l'entretien et je ne tiens pas à les avoir dans les yeux ou ballottant anarchiquement quand je suis en plein exercice. Pour le moment je les garde mi-longs, même si j'aimerai VRAIMENT, les laisser pousser. S'il y a une partie de mon corps que je n'aime pas, ce sont mes mains. Non seulement elles sont minuscules mais en plus elles sont bêtement fine. Impossible de porter de bague avec, je ne suis pas une grosse amatrice de bijou mais j'aime assez les bagues... Seulement à chaque fois c'est la déception. Je ne porter que des bijou pour enfant à mes doigts...
Si je devais définir mon style vestimentaire je dirai, pratique et passe-partout. Basket, hoodie, short, des chaussettes ou des collants si le temps est un peu frais. C'est suffisant pour passer inaperçu et fouiner à ma guise. Cependant j'ai, à mon grand désarroi, toute une collection de tenues élaborées et de robe couvertes de dentelles, comme si j'étais censée être un genre de princesse lolita. Lors des repas de famille ou quand je veux être mignonne (... ce qui arrive), je porte ces tenues-là. Je vais être honnête, j'aime ces tenues, moi-même je suis consciente que lorsque je les met et que je me maquille un peu avec de jolies couleurs un peu pastel je suis totalement CRAQUANTE ! Et j'aime ça... et en même temps ça me gêne atrocement et j'ai énormément de mal à assumer cette partie de ma personnalité. Je dois avoir un problème...


Révélations


Histoire : "Cette enfant n'est rien d'autre qu'une fraude ! Un mensonge ! Je t'interdis formellement de la reconnaître !"

J'ai eu un choc la première fois que j'ai entendu ces mots. Le choc ne venait pas du fait qu'on m'accusait d'être une fraude, non. J'en avais l'habitude. Mais de savoir que mon père avait tenté de me déclarer comme étant sa fille...

Mon père s'appelait Karim Amara. Et mon autre père Luciano, tous deux petits gabarits. Je ne connais pas son nom de famille, personne ne l'a vraiment jamais su. La famille Amara est un clan de canidés établit à Oran, en Algérie. Ses origines anciennes et son lien fort avec la communauté en font une famille appréciée et très respectée. Mais dans les années 2000 la fortune a, en plus, sourit généreusement à cette famille spécialisée dans le commerce de textile. Ma grand-mère, Afifa, était parvenue à faire prospérer l'échoppe familiale et à en développer le commerce. Et avec l'argent vient le statut... et les ennemis. Elle développa des goûts pour le luxe, de même qu'une certaine paranoïa. Elle craignait que quelqu'un s'en prenne à notre famille pour sa fortune et tenta d'imposer un contrôle total sur ses enfants et ses petits-enfants. C'est triste à dire mais elle n'avait pas tort. Cependant elle devint rapidement crainte par ses propres fils qui n'osaient pas la contredire. Elle a brisé plusieurs unions dans des crises de colères et d'hystéries. Elle ne laissait pas passer le moindre doute et exigeait une totale transparence... C'est pourquoi le fait qu'elle n'ait rien vu venir était encore plus incroyable.
Mon père pouvait se targuer d'être son fils préféré. Il était le plus jeune d'une fratrie de trois, composée uniquement de garçons mais il avait déjà réussi là où ses deux aînés avaient soit échoué, soit eurent beaucoup de mal. Partit étudier le commerce aux Etats-Unis il est revenu major de sa promo avec suffisamment de lettres de recommandation pour faire un papier peint. Ma grand-mère lui avait confié une partie de son affaire qu'il faisait prospérer avec une aisance déroutante, il n'a jamais apporté à sa famille que joie et fierté. Et lorsque ma grand-mère déclara qu'il était temps pour lui d'avoir un enfant, mon père s'était exécuté sans ciller. Peut-être avait-il des démons, des défauts, des regrets ou autre... mais je n'ai jamais rien trouvé là-dessus. Juste l'image d'un homme apparemment béni.
Mais c'est là que tout se complique... et tourne au désastre... pour moi. C'était la première fois que ma grand-mère faisait appelle à une agence pour trouver un partenaire à un de ses fils, elle s'était contentée de les laisser faire, n'intervenant que pour donner sa désapprobation. Mais cette fois elle avait fait confiance à une amie qui lui avait donné les coordonnées d'un homme assurant qu'il aurait le partenaire idéal pour mon père. Un loup venu d'Italie qui donnerait à notre famille plus de poids dans le milieu des thérianthropes. Même si l'abondance des petits gabarits à quelques peu fait pencher la balance du pouvoir il ne fait aucun doute que posséder un type rare donne un lustre sans pareil à un clan qui désire gagner en noblesse. Ma grand-mère a déboursé une somme astronomique pour le faire venir jusque chez elle. Luciano. De beaux cheveux noirs, un corps de rêve, un regard brûlant... Mon père est tombé dans ses bras sans même s'en rendre compte, il était ce grain de folie, cette passion qui manquait à sa vie. Et un an et demi plus tard, il était enceinte. Et c'est quelque chose qu'il n'avait pas vraiment prévu. Mon père, Karim, était aux anges. Mais lorsque Luciano lui a dit qu'il n'avait jamais pris aucun ver les soupçons retombèrent sur ma grand-mère qui avoua sans grand mal s'être procuré des préservatifs permettant l’insémination de vers pour la reproduction. C'est là que les choses ont commencé à changer. Luciano et mon père étaient devenus un couple plus uni que jamais, plus amoureux que jamais, plus fort que jamais. Et je suis née, une petite fennec à la fourure dorée. Ce fut un grand moment de bonheur. Et au lendemain de ma naissance, Luciano était parti, un vague mot d'excuse écrit à la main et déposé sur mon berceau.
L'amie de ma grand-mère a soudainement été arrêtée pour escroquerie. Elle dirigeait un réseau de faux partenaires matrimoniaux. Elle faisait passer de jeunes gens tout à fait banals pour des races rarissimes et exigeait des personnes voulant leurs services, des sommes considérables. De plus, ses employés allaient jusqu'à trafiquer les comptes de leurs victimes ou leur extorquer de l'argent via le mensonge, le vol et autre coup bas. Ma grand-mère avait manqué de s'évanouir, elle fit vérifier tous ses comptes, toutes ses transactions. Et effectivement elle avait de grosses sommes de disparues. Mais seulement la première année, par la suite les retraits étaient moins importants, moins fréquents... Était-ce un hasard ? Luciano essayait-il de se défaire de l'influence de cette femme pour qui il travaillait ? Mon père en était convaincu, il plaida sa cause auprès de sa mère pendant des semaines, des mois, des années... Luciano n'est pas revenu, mais mon père a toujours cru en son amour. Ma grand-mère, elle, ne pouvait supporter un tel affront... Et c'est moi qui en ai fait les frais.
Elle m'a refusé le nom d'Amara, en fait, je n'avais aucune existence civile. Luciano avait accouché dans la demeure familiale et disparu sans une trace, ma naissance passa sous silence. Je n'étais la fille de personne. Je n'étais personne. La seule chose que je pu garder fut mon prénom... Tahani.
Mon père fut remarié quelques années plus tard. Moi ? Ma grand-mère ne voulait pas qu'on me voit avec qui que ce soit de la famille. Elle refusait qu'on me voit tout court. Mais mon père voulait s'occuper de moi, pour lui j'étais sa fille bien-aimée quoiqu'en dise sa mère. Mais cette dernière le terrorisait, bien plus depuis qu'elle avait compris à quel point elle s'était faite avoir. On ne m'a jamais caché mes origines, on n'attendait de moi que je fasse profil bas et c'est ce que je faisais. Mes cousins avait des précepteurs qui me faisaient aussi cours. Dans cette grande maison où nous vivions tous ensemble les aînés avaient la responsabilité d'éduquer les plus jeunes sur les us et coutumes des thérianthropes et malgré tout je ne faisais pas exception. C'est ma grand-mère qui m'a éduqué le contrôle de ma forme animale et de mon aura avec tous mes autres cousins. Bien évidement elle ne prêtait attention à moi que pour souligner mes échecs, mais j'étais bonne dans ce domaine... ce qui la rendait encore plus furieuse sans lui donner l'occasion de me faire passer un sale quart d'heure. La voir enrager devant mes succès était une grande source de motivation.

Jusqu'à mes 6 ans ce n'était pas si mal. Mais quand ma grand-mère a commencé à avoir des problèmes de santé tout s'est aggravé. La peur de la mort n'était rien face à l'idée que je puisse avoir une part de ce qu'elle avait passé sa vie à bâtir. Je perdis le peu que j'avais, reléguée au rang de domestique par ma propre famille. Plus de cours et elle avait même persuadé mes cousins et plus tard mes demi-sœurs, de me persécuter s'ils le voulaient. J'aimerais dire que mon père tenta de me protéger, mais avec le temps, les désillusions, il s'était résigné. Ma grand-mère m'utilisait pour les basses-besognes et si jamais elle était de mauvaise humeur elle pouvait retourner la maison pour me trouver et défouler sa colère dans des gifles cinglantes qui me font tressaillir même aujourd'hui. Même alors qu'elle était censée m'enseigner le contrôle de mon âme il lui arrivait de soudainement entrer dans des colères noires et me jeter hors du jardin où elle faisait les leçon pour me mettre un grand revers et m'abandonner dans un des couloirs... Mon contrôle de ma forme animale s'en ait ressenti. En fait en cette période de stress et de troubles constants j'avais presque en permanence au moins mes oreilles de fennec sur la tête. Une raison de plus pour que je sois raillée et qu'on me demande de ne pas me montrer. J'étais littéralement devenue un genre de chien errant. C'est là que j'ai appris à écouter, à observer, à noter les changements dans l'attitude, les pas, la gestuelle, les mots... Savoir quand je devais me cacher et quand j'étais libre. C'était presque comme un jeu. Je devais pouvoir trouver un peu de bonheur dans ma vie sans que personne ne le sache. Je chipais des confiseries et des gâteaux en cuisine, des livres dans les chambres, je sortais en douce pour explorer les rues... Ma forme de fennec étaient très pratique. J'étais petite et rapide, presque invisible malgré mes grandes oreilles lorsque je me couchais sur le sol sablonneux du jardin. Et en écoutant bien je pouvais entendre mes oncles, mes tantes par alliances et autres membres ou amis de la famille cracher leur bile au sujet de ma grand-mère. Mais un jour, l'un d'eux laissa tomber une information importante dans mon oreille, une escroquerie. Il allait essayer d'extorquer de l'argent à ma grand-mère comme par le passé une autre avait essayé. Ce fut ma première enquête. Je l'ai suivie, loin de la maison à travers la ville en me cachant dans les foules, derrière les maisons jusqu'à des coins sombres d'Oran. J'ai fouillé dans certains papiers contenus dans ses sacoches pour voir si je pouvais prouver qu'il essayait de faire du mal à ma famille. Et peut-être qu'on me pardonnerait... d'exister. Mais je n'étais qu'une enfant, je n'y comprenais pas grand chose et on ne me donnait plus cours depuis trois ans. Au final je me suis infiltrée dans les appartements de mon père. J'y allais pour dormir quand personne n'était à la maison, j'aimais l'odeur de mon père et le parfum de ma belle-mère était agréable. Je n'avais aucune rancune envers elle. Elle ne prêtait pas attention à moi la plupart du temps mais elle et mon père étaient les seuls à, au moins, avoir de la pitié à mon égard. Et aussi, s'ils me surprenaient à faire une bêtise ils allaient généralement détourner le regard et me laisser faire. Mais cette fois, je suis allée voir mon père directement pour lui parler de ce que j'avais entendu. Il me sourit, je m'étais sentie bête de n'être jamais venue le voir dans cette pièce avant, mais en y réfléchissant bien ma grand-mère m'aurait fait passer un sale quart d'heure. Toujours était-il que mon père démonta facilement la fraude. Et, espérant sans doute autant que moi que ma grand-mère serait apaisée à mon égard, il expliqua mon rôle dans cette histoire. Le lendemain j’eus de nouveau des cours. Et le jour suivant également. Des cours pour lire, écrire, compter... Ma grand-mère a même recommencé à m'enseigner le contrôle de ma forme animale, de mon aura et les us et coutumes des thérianthropes, mais je elle le faisait dans une pièce à part avec uniquement elle et moi. Puis très vite j'eus des cours sur l'économie, la politique, la comptabilité. Comment reconnaître certains documents, s'ils sont faux... et d'autres choses liées aux transactions économiques. Les professeurs semblaient aussi surpris que moi d'avoir ces leçons. Au début je pensais qu'elle avait dans l'idée de me faire au moins bonne à marier et que dès que possible elle tenterait de me trouver un partenaire. Puis un jour elle me fit appeler, elle m'assit derrière la porte d'une des salles où elle avait rassemblé certaines personnes et me demanda d'écouter. Qu'est-ce qu'ils se disent, parlent-il d'elles, de ses affaires...? J'étais devenue son mouchard, elle m'avait pris la dernière chose que j'avais... ma liberté. Je devais aller à mes cours ou sinon, rester assise des heures durant près des portes ou dissimuler derrière des meubles à écouter. Elle avait même aménagé certains espaces pour moi dans certaines pièces. Peu importe de qui il s'agissait, famille, amis, connaissances... Dès que quelqu'un entrait dans la maison il était "sur écoute". Je restais assise par terre à fixer le carrelage ou les murs. Elle m'emmenait parfois à son travail pour que je puisse écouter. Au début je pensais que c'était une bonne chose. Je pensais servir au moins les intérêts de la famille. Mais plus le temps passait plus les choses empiraient. Si jamais quelqu'un avait eu le malheur dans la journée de dire quoi que ce soit à son encontre, que ce soit des menaces en l'air ou une remarque sur son style vestimentaire, je devais l'en informer, et la plupart du temps je ne revoyais jamais cette personne. Mes oncles, mes cousins, le personnel... A la maison tout le monde m'évitait comme la peste me dévisageant avec mépris lorsqu'ils me croisaient. Et mon père...? Je crois que la culpabilité le frappa plus fort que jamais. Il commença à prendre des anti-dépresseurs et aussi à m'éviter... J'avais vraiment tout perdu... Même la volonté de me battre.

J'avais 12 ans la première fois que je l'ai vu, c'était l'été et il n'y avait presque jamais personne à la maison, mais je devais quand même rester là où on m'assignait toute la journée après avoir eu mes cours. Avant j'aurais fui, je serais sortie m'amuser, mais depuis que j'étais devenue les oreilles de ma grand-mère j'était devenue vide et docile. L'homme qui allait changer ma vie était venu avec mon cousin le plus âgé. Un homme grand, blond, une vingtaine d'années, sa voix se répercutait dans les couloirs avec un écho joyeux. J'avais appris l'anglais mais je n'avais jamais eu autant de plaisir à l'écouter. Honnêtement je préférais l'arabe, l'anglais me semblait être une langue qui manquait de caractère, mais cette fois c'était différent. Et cet homme revint plusieurs fois. Au début je n'entendais que sa voix et ses éclats de rire. A chaque visite il venait plus loin dans la maison. Puis un jour il pu entrer presque librement. Il rigolait avec mon cousin, apparemment ils étaient amis, ils parlaient de fêtes, d'alcool et de filles. Et enfin, après plusieurs semaine je pus mettre un visage à cette voix. Des cheveux blond comme le sable une chaude journée d'été, des yeux bleus... si bleus... Le bleus, c'était le ciel au-dessus des maisons, la mer sur l'horizon, c'était l'inconnu, le voyage, c'était la première chose que je fixais du regard quand je partais pour mes escapades secrètes lorsque je pouvais encore quitter ce purgatoire. Le ciel et la mer qui me manquaient tant semblaient contenus dans ses deux iris. Il me fixa interdit, mon cousin n'était pas avec lui je me demandais donc pourquoi il était dans les parages. Il eut l'air de réfléchir avant de venir et s'asseoir près de moi.

"Tu parles anglais ?"

J'avais hoché la tête.

"Tu... vas rester là longtemps ?"

Quand je n'avais rien à faire je devais rester devant le bureau de ma grand-mère et attendre son retour. Je hochais la tête sans rien ajouter. Il se leva et entra dans le bureau, j'avais amorcé un mouvement pour l'arrêter mais cela signifiait quitter ma place. Au final je le laissai entrer. Il resta de longues minutes et sortit en soupirant. Que cherchait-il ? Il n'avait pas l'air d'avoir trouvé... Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il me regarda avec un des plus beaux sourires que je n'avais jamais vu, même ses yeux semblaient sourire. Je le fixais sans m'en apercevoir.

"C'est notre secret. Okay ?"

Encore une fois, je ne pu que hocher la tête et le regarder s'en aller. Il revint plusieurs fois, toujours seul. Il fouillait les pièces de la maison. Entrait et sortait selon son bon vouloir et lorsqu'il partait personne ne savait qu'il n'était jamais venu. A part moi bien sûr. Il vint presque tous les jours et après ses recherches il s'asseyait près de moi. Il venait avec à boire, à manger, une glace, et il parlait. Il me posait des questions auxquelles je répondais en hochant ou secouant la tête. Nos discussions étaient toujours légères, il ne m'interrogeait jamais ni sur ce que je faisais ni sur qui j'étais. Et même si je ne parlais pas on se comprenait. Il finit par me dire son prénom: "Krystopher Jäger". Il me demanda le mien, mais je ne répondis pas. Je n'utilisais ma voix que pour me parler à moi-même, et de toute façon, pour moi mon prénom était devenu vide de sens. Personne ne le prononçait jamais. C'était "toi" ou "elle". Il prit alors ma main me forçant à me lever, et m'emmena à l'extérieur. J'étais terrifiée à l'idée de désobéir, mais quand je le regardais, ma peur s'envolait. Je le laissais m'emmener à l'extérieur de ce purgatoire. Nous nous sommes baladés, amusés, j'ai ri pour la première fois depuis des années. J'ai vu le ciel et la mer, j'ai redécouvert les rues que j'empruntais avant, j'ai vu ce qui avait changé, ce qui était pareil. Et puis il m'a ramenée. Et sur le palier de ma maison, c'est mon père qui m'attendait. Il n'aurait pas dû être là. Il travaillait, je n'ai jamais su pourquoi il était revenu plus tôt. Il nous fixa silencieusement et pendant un instant, je l'ai vu sourire. Puis il prit ma main, salua Krystopher et nous sommes rentrés ensemble. Nous nous sommes assis dans sa chambre, il prépara un thé, et des confiseries et m'a parlé de longues heures durant. De lui, de Luciano, du fait qu'il l'aimait toujours, de fait qu'il ne supportait plus sa vie. C'est ce soir-là qu'il eut une grosse dispute avec ma grand-mère, et c'est ce soir-là qu'elle lui interdit de me reconnaître.
Krystopher revint tous les jours. Et il passait du temps avec moi. Il m'emmenait dehors, m'apprenait de nouvelles choses. Nous jouions à faire des puzzles, des jeux de résolution de mystères, des chasses au trésor. Je me sentais à nouveau libre, à nouveau moi-même. On passait de plus en plus de temps ensemble et il devenait difficile de rester stoïque à la maison. J'avais à nouveau des images dans la tête, des rêves, des énigmes. Chaque jour un nouveau jeu. Je ne voulais plus rentrer. Je voulais fuir, partir. Krystopher avait vu tellement de choses et tellement de pays. Je voulais qu'il m'emmène avec lui. Je savais qu'il ne resterait pas pour toujours et une fois parti je n'aurais à nouveau plus rien. De temps en temps le soir, mon père m'emmenait avec lui dans le jardin ou dans sa chambre quand ma grand-mère n'y prêtait pas attention. Elle avait relâché un peu sa vigilance et pendant ces moment de paix il me parlait du passé, de comment il aurait voulu que les choses se passent. Il m'enlaçait. Il m'embrassait le front et m'appelait "ma fille". Il ne disait jamais mon prénom, mais l'entendre m'appeler "sa fille" était bien suffisant. L'été de mes 12 ans touchait à sa fin. Le mois de septembre était bien avancé. Puis le jour que je redoutais arriva, Krystopher allait partir et je craignais que ma vie retombe dans les abysses du passé. J'attendais son arrivée, anxieuse, mais c'est ma grand-mère que j'ai vu débarquer en trombe me bousculant sans même me voir. Elle donna des ordres à tout le personnel dans la maison et commença à brûler beaucoup de papiers. Puis elle m'agrippa par le bras pour m'enfermer dans une des chambres de la maison. Les autres membres de ma famille étaient tout aussi hystériques, ils hurlaient, ils étaient à la recherche de mon père. Je ne comprenais pas.
J'entendis beaucoup de choses ce soir-là, des cris, des pleurs, des meubles qu'on ouvre, qu'on vide, des prières, des ordres. Et la porte s'ouvrit, et là, je vis Krystopher. Je n'ai pas compris ce qui arrivait. Il me prit dans ses bras et m'emmena en dehors de la maison en passant par les jardins. Là une voiture attendait, et dans cette voiture il y avait mon père. Une fois assise j'observais silencieusement les deux hommes dans le véhicules. Il parlait d'un plan qui se déroulait bien, d'un avion à prendre, de papiers à vérifier. Nous nous sommes arrêtés à un hôtel près de l'aéroport d'Alger. Krystopher était parti et je restai seule avec mon père... Il fixa longuement le ciel nocturne à travers les fenêtres, pour la première fois il avait l'air d'être en paix avec lui-même. Il soupira doucement, il donnait l'impression qu'un poids était enlevé de ses épaules.

"Tahani..."

Mon prénom. Je ne l'avais plus entendu depuis si longtemps.

"Ta grand-mère et notre famille... avons fait de mauvaises choses. Nous avons laissé le pouvoir nous corrompre et la peur nous affaiblir."

Il me fixa dans les yeux de ses beaux yeux ambrés.

"Et aujourd'hui nous allons enfin payer pour nos crimes. Mais toi, tu n'as rien à voir avec tout çà. Tu as une chance de fuir et de commencer une nouvelle vie."

Il me montra un passeport, il y avait ma photo et le nom Erin Jäger écrit dessus. Je commençais à comprendre.

"Krystopher et son père sont de vieux amis. Il y a longtemps qu'ils essaient de mettre fin aux activités de ta grand-mère et de notre famille. J'ai accepté de les aider à condition qu'ils prennent soin de toi."

Je comprenais... Et en même temps j'avais l'impression que plus rien ne faisait de sens. Que faisait notre famille ? Qui sont les Jäger ? Pourquoi voulaient-ils les arrêter ?

"Ma chérie. Je sais que j'ai dû être le pire père qui existe, et peut-être même un monstre à tes yeux. Mais ne doute jamais d'une chose. Je t'aime."

Il me prit dans ses bras pendant de longues minutes, j'avais commencé à pleurer sans le réaliser. Je m'agrippais à lui de toutes mes forces. Je pleurais à gros sanglot, ma voix résonnait dans la chambre. Je finis par me calmer. Krystopher revint avec des vêtements pour moi. Quelques heures plus tard nous étions dans l'aéroport. Dans un avion en route pour Chicago. Sur le quai d'embarquement je disais adieu à mon père. Après cela il s'était rendu à la police et avait été arrêté avec plusieurs membres de ma "famille"... Il a demandé à la famille Jäger de tout faire pour que jamais personne ne puisse faire la connexion entre moi et les Amara. Et ça signifiait couper les ponts, pour toujours.

Dans l'avion des centaines de questions ombrageaient mon esprit. Mais sans même que j'ai eu le temps d'en poser une seule Krystopher se tourna vers moi et m'expliqua à voix basse ce que je brûlais de savoir. Le silence dans l'avion était pesant, les mots de Krystopher tombaient dans mes oreilles comme autant d'enclumes.
Ma grand-mère avait réussi à faire fleurir les affaires de notre famille. Pas avec le textile... mais avec le commerce d'armes. Ses armes alimentaient des groupuscules indépendants et des gangs à travers le monde. Elle faisait notamment affaires avec des gangs de Chicago et c'est là que les Jäger entraient en jeu. La famille Jäger a de nombreux talents, et différents aspects... Publiquement ils sont une illustre famille de boucher-charcutiers spécialisée dans la charcuterie fine. Mais ce n'est certainement pas cet aspect qui leur rapporte le plus. Les Jäger sont un clan de mercenaires qui a toujours su rester dans l'ombre. Krystopher avait été envoyé pour mettre un terme à ce trafic. Pour qui ? Je n'ai jamais demandé, j'étais jeune, je devais déjà digérer le fait que ceux qui m'entouraient n'étaient en rien ce qu'ils prétendaient être, je n'allais pas en plus m'infliger les détails sordides de leur chute. Pendant un instant je repensais à tous ces gens que j'avais dénoncé à ma grand-mère et un frisson d'horreur manqua de me faire vomir. Que pouvaient-il bien leur être arrivé ? Krystopher posa sa main sur la mienne, comme s'il savait ce à quoi je pensais. Sa main était douce, fraîche et apaisante.

J'étais devenue Erin Jäger. Je débarquais dans ce pays qui n'avait rien à voir avec celui où je vivais. Il y faisait plus froid, tout y était nouveau. Je tenais la main de Krystopher mais l'instant d'après je la lâchais pour suivre le moindre petit objet qui retenait mon attention. Au final il passa la journée à essayer de ne pas me perdre. Malgré le décalage horaire, malgré le fait que j'avais encore le cœur lourd, j'étais émerveillée, je voulais tout voir de ce nouvel endroit. Krystopher m'emmena manger mon premier hamburger et mon premier milkshake. Puis acheter des vêtements. Nous sommes ensuite allés dans un bâtiment qui avait l'air ancien, il était en brique rouge et attira immédiatement ma curiosité mais Krystopher m'arrêta.

"Attention où tu mets les pieds, ce n'est pas encore prêt ma belle. Mon père l'a acheté mais je dois m'assurer que les meubles sont arrivés et demain on commencera à s'installer."

Je le regardais interdite. Lorsque nous sommes entrés je compris que ce n'était pas un appartement, cela ressemblait plus à un bureau. Je venais sans le savoir d'entrer dans ce qui allait être un jour mon agence de détective. Les meubles étaient encore emballés, les murs étaient tous blancs et apparemment fraîchement repeins. En me retournant je pu voir les mots "Agence de détective" sur la porte vitrée de l'entrée, après celle du palier. Mes yeux se sont écarquillés, l'excitation commença à m'envahir. J'avais un milliard de questions. Mais je n'osai encore rien dire. Encore une fois Krystopher dû le sentir car il me sourit tendrement et ébouriffa mes cheveux. La nuit commença à tomber, j'étais épuisée. Krystopher me porta sur ses épaules jusqu'à la voiture qu'il conduisit jusqu'à une grande et majestueuse maison. Il prit ma main et nous entrâmes ensemble. L'entrée était vide mais j'entendais des chuchotements dans une pièce un peu plus loin. A quelque pas se trouvait le salon, et en passant l'embrasure de la porte je vis une quinzaine de personne et une banderole marquée "Bon retour Krys et bienvenue Erin". Je comprenais sans vraiment comprendre. Pourquoi tous ces inconnus semblaient si heureux de me voir ? Pourquoi avaient-ils tous choisi de m'accueillir ? Même aujourd'hui je ne suis pas sûre de le savoir. Ils m'ont accueillie à bras ouverts comme s'ils m'avaient attendue toute leur vie. Je ne comprenais pas... je ne voulais pas comprendre... je voulais juste être heureuse. Et enfin je l'étais. Je plongeai dans les bras de Krystopher et pour la première depuis notre première rencontre je pouvais enfin lui dire:

"Merci..."

Il fut totalement pris de court mais me serra fort contre lui.

"Tout ira bien. Je serai ton nouveau père à présent."

Là c'est moi qui fut surprise. Je m'écartais pour le regarder de haut en bas. Il avait 24 ans l'époque et IL allait être MON père ? Pas un des autres hommes présents qui avaient l'air bien plus aptes à la tâche ? Comprenez-moi, j'adore Krys, mais même aujourd'hui je me demande pourquoi il n'a pas laissé son père m'adopter. D'ailleurs, je ne l'ai au final presque jamais appelé autrement que "Krys". A cet instant je me souviens avoir ri. Et d'autres membres présents (tous en fait) ont ri aussi. Krys était rouge et me tira les joues, mais je ne pouvais pas m'arrêter. Je n'aurais jamais pu espérer avoir un meilleur nouveau "père" pour être honnête.

La famille Jäger. Une famille respectée dans le domaine de charcuterie. Une vie confortable et une fortune bâtie grâce au dur labeur de plusieurs générations. Cette famille avait UN mot d'ordre : la prospérité. C'est la seule ambition du clan Jäger et c'est ce qui dirige chacune de ses actions. Cette famille a un passé riche et intéressant que chaque enfant doit apprendre au sein du patriarche. Manfred Jäger, mon arrière-grand-père. Même aujourd'hui alors qu'il a soufflé ses 80 bougies il reste un homme imposant et grandement intimidant. Il nous a raconté comment une fratrie de boucher à commencé à servir de mercenaire dans le plus grand secret auprès de familles influentes dans le but que ni leur commerce ni leur famille n'ait jamais à  craindre de personne durant le moyen-âge européen dans l'ancienne Germanie. Le nombre d'enfants qui avaient été adoptés et qui écoutaient avec moi ces histoires me surprenait, j'en avais compté sept, moi comprise. Même parmi mes oncles et mes tantes, il était évident qu'il y avait aussi eu des adoptions. Lorsque je soulevais cette question (un peu gênée je l'avoue), notre patriarche répondait avec un sourire chaleureux que nous avions été choisi car il croyait en notre force et notre capacité à permettre au nom des Jäger de toujours prospérer. Je ne l'ai jamais interrogé sur ce principe plus que çà. Ce que je savais c'est que chaque membre était profondément dévoué à la famille. Moi comprise. Krystopher était en charge de mon éducation et de s'assurer que je ne manquais de rien, mais fondamentalement les enfants étaient tous à la charge de tous les adultes de la famille. Nous devions cultiver et renforcer nos liens les uns avec les autres. Ce faisant, quand je suis arrivée je suis restée avec Krystopher pendant huit mois, dans la maison du Patriarche. J'y jouais avec les enfants, je faisais connaissance avec les autres membres. Tous étaient d'une infinie patience et gentillesse. Je me promettais de ne jamais les décevoir, de ne jamais les trahir... De leur donner ma vie si jamais il le fallait...

En grandissant je n'ai pas changé de mentalité concernant ma famille. Mais je comprends mieux en quoi elle est vicieuse. Nous sommes tous profondément connecté à ce clan. Il nous importe plus que tout et notre seul désir et de répondre à son envie de prospérer. Quoi qu'il arrive...

Mais ça ne rend pas l'affection qu'on nous porte factice, s'aimer les uns les autres et aussi quelque chose que nous DEVONS faire. Nous pouvons nous fâcher, nous haïr même. Temps qu'on ne cesse pas de s'aimer les uns les autres. C'est pour cela que notre famille ne perd jamais aucun membre de vue. Nous nous voyons tous au moins une fois par mois pour un grand repas et devons de nous-même rendre visite au patriarche de même au moins une fois par mois. J'aimais toutes ces règles, et je m'y pliais sans la moindre peine, je m'y plie aujourd'hui encore. Mes cousins et moi nous aidions les uns les autres et jouion dès que l'occasion se présentait. Les standards concernant nos études étaient un peu élevés, mais là encore nous étions tous très encadrés. Pas seulement Krystopher mais mes oncles et tantes, mon grand-père et mon arrière-grand-père.
Lorsque j'ai eu 14 ans j'ai été diagnostiquée avec des troubles de la forme animale. En fait, peu de temps après mon arrivée chez les Jäger les membres avaient déjà remarqué que j'avais des soucis concernant le contrôle de mon âme. Mon aura était généralement discrète, mais je perdais facilement le contrôle de mon âme ce qui résultait à des transformations incontrôlées. Mais c'était fréquent pour les enfants qu'ils venaient d'adopter, le changement d'environnement étaient déroutant. Cependant deux ans plus tard j'étais la seule qui avait toujours des problèmes. Qui plus est, mes symptômes étaient assez spécifiques. J'étais incapable de complètement me transformer, cependant mes oreilles et ma queue de fennec avaient tendance à apparaître quand j'éprouvais un certain niveau de stress ou d'émotions. Un paradoxe lié à mon précédent climat familiale et à tous les bouleversements récents de ma vie dans cette période. J'ai dû réapprendre à me laisser totalement envelopper par ma forme animale et à laisser s'exprimer mon aura pour ensuite savoir à nouveau les contenir. Ce fut une rééducation longue, mais ma famille s'est attachée au fait que mes oreilles pointent dans certains moments. Du coup même aujourd'hui si je suis en présence de ma famille ou de quelqu'un à qui je veux plaire, il se peut que j'ai une "fuite" au niveau de ma forme animale.
J'ai eu une vie heureuse au sein des Jäger. Mon grand-père, Karl, aimait passer du temps avec moi et était plus une figure paternelle que son fils. Mais Krys s'en est plutôt bien sorti. Lui et moi avons beaucoup voyagé, quand j'ai eu 16 ans, après beaucoup d'attente et de remises à plus tard, son agence de détective a enfin ouvert ! Je l'ai assisté dès le premier jour. J'ai alors passé plus de temps avec certains membres de la famille dotés de dons... plus spécifiques. Ils m'ont appris le combat, l'infiltration, la récolte d'information... Ils m'ont donné des missions. Des ordres simples, je devais me balader, suivre une cible sans être vue et rapporter ce que je découvrais. Au début les cibles étaient des membres de la famille qui se prêtaient au jeu, puis des gens de l'extérieur comme le marchand de glace qui passait devant notre rue ou le livreur de journaux. On me demandait de trouver leur adresse, leur nom ou celui d'un proche. Puis les tâches se complexifièrent et je devais être plus précise et plus discrète. Certaines fois Krysopher m'accompagnait, il me donnait des conseils, me montrait l'exemple, me donnait des plans et des instructions à suivre. Quand mon niveau fut jugé satisfaisant on cessa de me donner des cours pour ne me donner que des petites missions pour que je puisse continuer de progresser et de développer moi-même mes capacités. Quand j'ai fini le lycée, la famille cessa aussi de me donner des missions. Je ne travaillais plus que pour l'agence de Krys. On m'a bien demandé si j'étais intéressée par l'université mais honnêtement je voulais juste travailler à l'agence. Les jours s'écoulaient presque paisiblement entre deux aventures dues à une de nos enquêtes. Un ordre nouveau s'était élevé dans les rues de Chicago, le crime devint de plus en plus dense au fil des années, les affaires de plus en plus intrigantes et nombreuses, les mystères plus épais. Et le plus terrifiant était que je me sentais dans mon élément. A 24 ans j'avais au moins autant de savoir-faire et d'expérience que n'importe qui d'autre dans le métier.
Mais il y a quelques jours de cela Krys est venu me voir. Il m'a donné son porte-clé et s'est affalé sur le canapé.

"A partir d'aujourd'hui la patronne c'est toi. Moi j'ai un nouveau job."

Me voilà donc assise au bureau principale. Krys est là, il regarde quelques dossier, il m'aide comme si à présent c'était lui l'assistant. Et moi je suis là. A faire le point sur ma vie sans comprendre comment on en est arrivé là. Je suis officiellement détective.


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Autre chose : Je m'organise pour être dispo au moins un jour par semaine, dans le cas contraire je préviendrai.
As-tu bien lu le règlement? : OUI ! Plusieurs fois ! (la première fois j'ai loupé des trucs...)
Comment as-tu découvert ce forum? : Un soir je cherché des animes BL et yaoi et et je suis tombée sur un forum nommé Love Pistols... C'était il y a 8 ans...
C'est quoi ton avatar ? : Kirishima Touka de Tokyo Ghoul (regardez le manga pas l'anime !)
As-tu lu les manga Love Pistols ? : Mufufufufufu... Oui.
Regardé les OAVs ? : Mouwahahahahaha... Oh OUI !
Changerais-tu quelque chose? : Nion~
Dim 14 Avr - 17:57
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Bienvenue à toi petite princesse enquêtrice, vivement que tu sois validée que nous puissions vivre des aventures ensemble I love you Erin Jäger 1443672690 Erin Jäger 2232083697
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Ouiiiiiiii~ j'ai presque fini ma Luce~
Sam 27 Avr - 14:01
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C'est bon, c'est enfin fini la torture. ~
Amuse toi bien parmi nous sale gosse!


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A présent tu peux aller faire un tour sur le forum pour faire ta fiche de liens, si l'envie t'en dit, puis ta fiche de RPs, qui te permettra de savoir quels rps sont en cours ou finis ou abandonnés etc.
Tu pourras également allé voir les demandes de RPs pour débuter ton aventure sur le forum et pense aussi à faire une demande de logement si tu ne veux pas dormir à la rue~
Mer 1 Mai - 14:24
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